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En Lorraine, visite à l’ hôpital 2.0
Le CHR Metz-Thionville a fait le choix de l’innovation en s’ouvrant aux nouvelles technologies et en y associant le patient pour le rendre « acteur de son parcours de soins ». Visite au cœur de l’hôpital numérique.
Le CHR de Metz-Thionville, situé sur les hauteurs de Metz, a ouvert en septembre 2012. Construit en « plots », il est organisé autour de six pôles de spécialités et possède 776 lits et places, dont plus de 80 % en chambre individuelle. Le CHR a intégré les nouvelles technologies de l’information à ses activités, auprès du personnel et des patients. « C’est notre rôle sociétal que d’ouvrir ces technologies aux patients pour les rendre acteurs de leur parcours de soins », énonce Jacques Hubert, directeur des systèmes d’information du CHR, lequel coûtera 21 millions d’euros sur quatre ans.
Quand le patient prend rendez-vous, on le lui rappelle par sms la veille et on lui indique les documents importants à emporter ainsi que la zone du rendez-vous. Des hôtesses accueilleront le patient, qui pourra également choisir de se guider via les bornes interactives tactiles avec « géolocalisation indoor » (c’est-à-dire à l’intérieur des bâtiments). Sur ces tables d’orientation, le patient visualise l’hôpital en 3D : il trouve le service où il se rend, l’accès au bureau d’un médecin ou à la chambre d’un patient, et reçoit son itinéraire par sms.
Les « tortues », ou TAL (transports automatisés lourds), sont un système logistique de transport totalement automatisé. Elles transportent du linge, des médicaments, les repas dans des chariots adaptés (par exemple du linge sale ou propre). Les chariots repas sont équipés d’une sonde permettant d’assurer la traçabilité de la température. Munies de capteurs à l’avant et à l’arrière, les tortues chargent elles-mêmes les conteneurs. L’ensemble des flux de l’hôpital est géré à travers ce système. « On a programmé les trajets en fonction des besoins des services (petits déjeuners, linge…) et, comme dans un réseau ferroviaire, en fonction des aiguillages », raconte Jaques Hubert. Les personnels chargés de faire le transport de la « gare au service » sont avertis par sms des arrivées.
Le dossier patient informatisé (DPI) est déployé sur tout l’hôpital. Les données (comptes rendus, résultats de labos, imagerie…) sont accessibles y compris depuis les blocs opératoires. A leur sortie d’hôpital, les personnes ayant opté pour la création d’un dossier médical personnel pourront le consulter au même titre que les professionnels de santé de ville. Un travail est en cours pour la prise de rendez-vous en direct sur le web et son inclusion dans un futur portail ville/hôpital.
A partir du dossier patient informatisé, un soignant fait une demande de transport, laquelle sera transmise au logiciel d’I-transport, un système qui régule l’ensemble des demandes. Le brancardier, par son téléphone, via le réseau Wi-Fi ou le réseau téléphonique (aujourd’hui en 3G mais demain en 4G), reçoit la demande en fonction de sa localisation. Il répond pour accepter la course et peut informer le service à tout moment.
Chaque lit est équipé d’un terminal multimédia ou d’une télévision interactive permettant de s’informer, surfer sur Internet, discuter par webcam avec ses proches, écouter des livres audio, téléphoner… Le CHR est équipé d’un portail « room TV », une offre d’Orange. Les personnes achètent ces services sur des bornes.
Toujours avec Orange, le CHR a retenu une solution de transmission des informations du centre 15. Lorsque le 15 reçoit un appel, l’assistant de régulation médicale recueille les éléments, les transmet au médecin qui peut accéder au DMP ou au DPI du patient, et décide de déclencher le transport selon la gravité. Certains éléments de la mission sont envoyés par sms aux urgentistes – et prochainement sur tablette – dans les camions du SMUR. Au retour vers l’hôpital, les données médicales sont renseignées sur tablette par le soignant et directement intégrées dans le DPI.
Dans tout l’hôpital, l’air circulant est traité et rafraîchi par un circuit dans les plafonds et les murs soufflants. Dans les blocs opératoires, les équipements tels que les respirateurs mais aussi les bistouris électriques ou les pompes à perfusion sont suspendus.
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