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Avez-vous des demandes de préservatifs gratuits ?

Publié le 11 février 2023
Par Francois Pouzaud
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OUI

Serge Bernard, titulaire dans le centre-ville de Nîmes (Gard), emploie 12 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Népenthès ; syndicat : FSPF.

Un peu, essentiellement de la part de personnes mineures. Mais ce n’est pas énorme pour l’instant, de l’ordre d’une dizaine de délivrances gratuites par semaine. Pour répondre aux demandes, j’ai dû commander en direct des préservatifs remboursables de la marque Eden car je ne pouvais pas m’en procurer auprès du grossiste-répartiteur. La délivrance de préservatifs gratuits va se développer progressivement avec le bouche-à-oreille entre jeunes. Avant qu’Emmanuel Macron ne décide de ce changement pour les mineurs et les 18-25 ans, mon tarif était de 2 € la boîte de trois. Un prix accessible. Personnellement, je ne suis pas très favorable à cette mesure, je pense que les dépenses de la Sécurité sociale devraient être orientées vers la prise en charge d’autres sujets en santé publique.

NON

Olivier Prioux, titulaire en milieu rural à Faux-la-Montagne (Creuse), emploie 3 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Optipharm ; syndicat : aucun.

Pour l’instant, aucune. L’information sur la gratuité des préservatifs pour les mineurs et jeunes adultes n’est pas encore arrivée jusque dans la Creuse profonde. Ce n’est pas très surprenant compte tenu du peu d’établissements scolaires présents dans ma zone rurale. La promotion des préservatifs gratuits est inexistante dans les villages. Pour autant, je remets des préservatifs remboursables, sur ordonnance, puisque deux marques, Eden et Sortez couverts !, sont inscrites sur la liste des produits et prestations remboursables. Les délivrances concernent des patients atteints du VIH ou d’autres infections sexuellement transmissibles.

OUI MAIS

Charles Barrière, cotitulaire (5 associés) en milieu rural à Is-sur-Tille (Côte-d’Or), emploie 5 salariés. Groupement : Giepp 21 ; syndicat : USPO.

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Je suis installé dans un canton semi-rural où il n’y a que des écoles primaires et des collèges. Pas de lycée. Jusqu’ici, les seuls à en avoir pris sont des adolescents et des préadolescents. Ils viennent à plusieurs à la pharmacie car ils se sentent plus forts en groupe, nous demandent des préservatifs gratuits sans poser de questions car ils ne sont pas très à l’aise au comptoir. Il n’y a rien de mal à leur en délivrer. Cette boîte de préservatifs ne sera pas utilisée pour se protéger lors d’un rapport sexuel. En la délivrant à des très jeunes, je réalise un acte pédagogique. Ils veulent découvrir entre eux ce dispositif médical, voir à quoi il ressemble, le toucher, savoir comment l’utiliser…

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