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Pourquoi ne faut-il pas utiliser Oslif Breezhaler et Sérétide en même temps ?

Publié le 14 septembre 2013
Par Denis Richard et Yolande Gauthier
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Réponse : Oslif Breezhaler, tout comme Onbrez Breezhaler, a pour principe actif l’indacatérol, un agoniste bêta2-adrénergique bronchodilatateur d’action prolongée (demi-vie effective de 40 à 52 h). Ces spécialités sont indiquées dans le traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Elles peuvent être prescrites avec un corticoïde.

Sérétide associe un autre agoniste bêta2 d’action prolongée, le salmétérol, à un corticoïde, la fluticasone. Cette spécialité est indiquée soit dans le traitement continu de l’asthme (Sérétide et Sérétide Diskus), soit dans celui de la BPCO (Sérétide Diskus 500/50 µg).

Il n’y a pas de rationnel justifiant l’usage concomitant de deux agonistes bêta2 d’action prolongée : le traitement symptomatique continu d’une BPCO repose sur un unique bêta2-adrénergique d’action prolongée, à dose suffisante, en association fixe à un corticoïde (Sérétide Diskus 500/50 µg, Symbicort Turbuhaler) ou, si besoin, en combinaison à un corticoïde prescrit de façon indépendante (bambutérol, formotérol, indacatérol, salmétérol, terbutaline + corticoïde inhalé).

Même si une administration par inhalation minimise le risque iatrogène, l’association d’Oslif et de Sérétide peut entraîner des effets indésirables, généralement bénins et peu significatifs, résultant d’une hyperstimulation adrénergique : tremblements, tachycardie et palpitations, céphalées, nausées, hypokaliémie, hyperglycémie, etc.

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Sources : Dictionnaire Vidal ; Vidal Recos ; Decramer M. et al. (2013), The safety of long-acting beta2-agonists in the treatment of stable chronic obstructive pulmonary disease, International Journal of COPD, 8, pp.53-64.