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- Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale, Mouvement français pour le planning familial (MFPF).
Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale, Mouvement français pour le planning familial (MFPF).
Le Planning familial se positionne en faveur de la vente des tests hors circuit officinal, quels sont vos arguments ?
Tout ce qui touche à la maîtrise de la fécondité des femmes est essentiellement confié au pouvoir médical en relais du contrôle social. Faciliter l’accès à ces tests participe à la levée de ce type de contrôle et donne plus de pouvoir aux femmes. Celles qui voudront les acheter en grande surface le pourront, celles qui préfèrent la pharmacie le pourront également. Il s’agit d’ouvrir le champ des possibles dans l’intérêt des femmes.
Le prix n’est donc pas la cause principale ?
C’est l’une des facettes de l’accessibilité. S’il baisse, il est évident que l’accès aux tests des femmes les plus démunies est facilité.
L’intérêt des femmes n’est-il pas d’être accompagnées par un professionnel lors de l’achat ?
On ne conteste pas le rôle du pharmacien lors de la délivrance de médicaments mais là, ce sont de simples tests ! Lors de la vente, s’enquérir de l’état d’esprit, du souhait ou pas de la possible grossesse, de la contraception habituelle, de la vie sexuelle, est intrusif. Hormis le mode d’emploi, explicite dans les notices, l’achat ne nécessite pas de conseils. Sauf bien sûr si la femme le demande ; dans ce cas, elle continuera à l’acheter en pharmacie. C’est à la lecture du test que des questions peuvent survenir ; les femmes se tourneront alors vers les professionnels de santé ou les centres d’écoute.
La réaction de la profession vous semble– t-elle inappropriée ?
Autant la peur des retombées économiques peut être entendue, autant l’argument de l’absence d’accompagnement est fallacieux. Brandit-on la nécessité d’un accompagnement lors de la vente de préservatifs ou d’un thermomètre ? Cela semble disproportionné. Est-ce le fait que ce soit des tests de grossesse qui induit une surdramatisation ? Ces réactions trouvent sans doute en partie leur fondement dans l’imaginaire collectif qui survalorise la maternité et accepte mal que les questions de fécondité ne soient pas strictement encadrées.
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