• Accueil
  • Conseils
  • Pathologies
  • J’ai un glaucome, et on m’a dit que je ne pouvais pas prendre de gélules d’eschscholtzia. Est-ce vrai ?
Pathologies Réservé aux abonnés

J’ai un glaucome, et on m’a dit que je ne pouvais pas prendre de gélules d’eschscholtzia. Est-ce vrai ?

Publié le 2 novembre 2013
Par Yolande Gauthier et Pauline Michel
Mettre en favori

Réponse : L’Eschscholtzia californica (Papaveraceæ), connue pour ses vertus sédative et calmante, peut être conseillée en cas de troubles légers du sommeil. Il n’existe pas de contre-indication avérée aux doses habituelles en cas de glaucome. En effet, les parties aériennes fleuries, qui constituent la partie médicinale de la plante, contiennent très peu de sanguinarine, une molécule de la famille des benzophénanthridines impliquée dans la régulation de la pression interne de l’œil. La sanguinarine, concentrée essentiellement dans les racines, serait responsable de cécité causée par un glaucome chronique. La méfiance envers l’eschscholtzia doit son origine à certains travaux qui attribuent des épidémies de glaucome chronique à la contamination d’huiles de cuisine en Inde par de l’huile d’Argémone mexicain, très riche en sanguinarine. Cette toxicité potentielle a donc été extrapolée à l’eschscholtzia.

Sources : Bruneton Jean, « Pharmacognosie : phytochimie et plantes médicinales », 3e édition, 1999 ; Frantz Ségolène, « Activité anxiolytique de molécules d’origine naturelle : contribution à l’étude du kawa, du millepertuis et de l’eschscholtzia », thèse en pharmacie, Nancy 2001 ; Ghedira K. Goetz J.-P., Le Jeune R., « Pavot jaune de Californie, Eschscholtzia californica Cham. (Papaveraceæ) », Phytothérapie, de la recherche à la pratique, 2010, 8, 4, 249-54.

Publicité