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… de l’inscription sur liste I de la phénylpropanolamine

Publié le 8 septembre 2001
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L’inscription des médicaments contenant de la phénylpropanolamine sur la liste I me paraît une mesure de précaution excessive. Je trouve dommage qu’elle fasse suite à l’observation d’accidents que l’on ne rencontre pas en France et qui sont le résultat d’une utilisation déviée de ces produits (comme coupe-faim à doses plus élevées). Certes, il est encore possible de se rabattre sur des décongestionnants voisins, mais je commence à me sentir démunie au niveau du conseil. Si cela continue, nous n’aurons plus de médicaments efficaces à vendre sans ordonnance et notre rôle risque d’être dévalorisé. Cela étant depuis cette décision, il y a eu peu de demandes sur ces produits… car nous ne sommes pas en période des rhumes.

Christine Bergère, Laon (02)

Plus on est prudent, mieux c’est. Il faut respecter la décision de l’Afssaps et il est bon qu’elle ait pris les devants en ordonnant une enquête de pharmacovigilance à propos des autres décongestionnants oraux de la même famille que la phénylpropanolamine. Cela dit, tant qu’il n’y a pas de données clairement établies sur le risque d’accident vasculaire, il n’y a aucune raison de ne pas les conseiller. Il est certain que le conseil va se réorienter sur des anti-rhumes comme Fervex ou l’homéopathie et, plus encore, sur la prévention et l’éducation des patients à l’utilisation de solutions de lavage pour le nez.

Isabelle Taillard, Rueil-Malmaison (92)

La mesure de retrait de ces médicaments du marché de l’automédication est sévère, dans la mesure où le risque encouru est lié à leur utilisation pour une indication qui ne figure pas dans leur AMM. A ma connaissance, il n’y a pas dans la littérature française de problèmes de pharmacovigilance de cette nature avec ce type de produit. Soulager les symptômes du rhume par un médicament d’automédication risque de devenir de plus en plus difficile. D’autant que les gouttes nasales disponibles pour le conseil ont une efficacité toute relative. Cette mesure de précaution va inciter les gens à consulter davantage pour un rhume, ce qui ne va pas arranger les affaires de la médication familiale, déjà mal en point.

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Erland Watrin, Gap (05)