Hypertension artérielle : le sel se met à table

Le Comité des Salines de France défend son bifteck. Il vient en effet d’organiser un symposium – « Sel : hypertension et morbidité cardiovasculaire » – pour démontrer que la consommation de sel ne peut à elle seule être tenue pour responsable de l’hypertension artérielle (HTA).

Les spécialistes présents ont souligné que l’HTA est une maladie multifactorielle dépendant aussi de la sédentarité, du stress, de la consommation de tabac et d’alcool, du régime alimentaire, de l’obésité, de la génétique… Et que certains individus sont plus sensibles au sel que d’autres, notamment les Afro-Américains et les sujets obèses.

Quant à l’intérêt d’une restriction sodée chez les hypertendus, il est variable : un tiers d’entre eux, dits sensibles au sel, voient leur tension diminuer, un autre tiers n’observent aucune modification et les autres verraient même leur tension augmenter. Pour la population générale, la seule recommandation est donc la modération, sachant que la moitié des apports en sodium (9-10 g par jour, en moyenne, en France) vient du sel ajouté aux aliments.