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Les pilules de 3e génération en voie de réhabilitation

Publié le 6 octobre 2001
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Ne cédons pas à la panique. Les femmes ne doivent en aucun cas arrêter la pilule qui leur a été prescrite si elles la tolèrent bien. Les recommandations publiées le 28 septembre 2001 sur le risque thromboembolique veineux lié à l’utilisation des contraceptifs estroprogestatifs de 3e génération mettent fin à six ans de doutes et de craintes ayant défrayé la chronique au Royaume-Uni, puis en Allemagne.

Après analyse des données disponibles, l’Agence européenne du médicament (AEM) a conclu à un risque de phlébite ou d’embolie pulmonaire légèrement plus élevé (30 à 40 cas pour 100 000 années-femmes) avec les contraceptifs de 3e génération contenant au moins 30 mg d’éthinylestradiol associé à du désogestrel ou du gestodène (Cycléane 30, Varnoline, Varnoline Continu, Minulet, Tri-Minulet, Moneva, Phaeva) par rapport aux contraceptifs de 2e génération contenant du lévonorgestrel (20 cas pour 100 000 années-femmes). L’AEM n’exclut pas une petite augmentation pour les spécialités contenant du désogestrel ou du gestodène associé à 20 mg d’éthinylestradiol (Cycléane 20, Harmonet, Méliane, Mercilon), rappelant au passage que le risque thromboembolique existe avec tous les estroprogestatifs, en particulier au cours de la toute première année d’utilisation.

Ce rapport rassurant permettra peut-être de faire avancer le dossier de remboursement des pilules de 3e génération. Plusieurs demandes ont déjà été déposées dont celle de Cilest qui renferme du norgestimate.

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