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La rupture plutôt que le mur

Publié le 13 octobre 2001
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Lettre ouverte de la Chambre syndicale des pharmaciens des Deux-Sèvres à Monsieur Capdeville, président de la FSPF.

L’assemblée générale du 17 juillet 2001 aura eu pour mérite de remotiver l’action syndicale de notre département […]. Nous avons en effet voté NON ce jour-là ! […] Ce n’est pas parce que le gouvernement n’est pas capable de définir une politique de santé cohérente que la Fédération doit se compromettre. L’officine, elle, subit ! Pourquoi la Fédération n’a-t-elle pour seul objectif que de limiter la casse ? C’est parce qu’elle n’a pas été capable de définir une politique affirmant la place de l’officine dans le système de soins français pour les dix prochaines années qu’elle est entrée dans de dangereuses négociations sur le mode de rémunération.

La Fédération n’a pas été capable de définir et d’engager avec fermeté une politique globale de qualité, basée tant sur la qualité de l’acte pharmaceutique que sur les moyens à mettre en place en matière de formation continue. Il nous faut insister sur la pénurie de préparateurs et de pharmaciens qui nous mène à une catastrophe comparable à celle du secteur hospitalier et des cliniques privées. Pourquoi la Fédération ne va-t-elle pas à la rupture plutôt que d’enterrer 3 000 à 4 000 officines qui ne pourront survivre aux coups répétés d’une politique de compromis qui nous mène droit dans le mur comme le faisait l’ancienne MDL ? Le système libéral a un coût. Cela n’a rien de honteux. […] Si les acteurs qui définissent la politique de santé oublient le point premier qui est la qualité des services offerts aux malades et les coûts incompressibles que cela engage, si la FSPF par la voix de ses représentants est incapable de s’inscrire dans cette perspective, il est grand temps de changer notre représentation nationale. […]

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