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Trois questions à… Michèle Lamirand

Publié le 13 octobre 2001
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Pourquoi avoir créé l’AFPADA ?

La dermatite atopique peut devenir extrêmement invalidante : lésions très visibles, prurit difficile à maîtriser, ce qui ne fait qu’empirer l’aspect des lésions… L’AFPADA, créée en juin 94, souhaite accompagner les patients dans tous les aspects de la prise en charge même non « conventionnelle » de leur dermatite atopique. Le savoir et les idées s’échangent entre tous, patients, médecins, scientifiques, laboratoires, industries… avec comme objectif l’amélioration de la qualité de vie des patients, y compris des nourrissons, souvent touchés dès les premiers mois.

L’enfant atopique peut-il se sensibiliser dès la grossesse à certains allergènes alimentaires consommés par sa mère ?

Tout à fait, et c’est pourquoi, dans les familles à risque, lorsqu’un parent ou un membre de la famille souffre déjà de dermatite atopique, d’asthme ou de rhinite allergique, il est conseillé à la future maman de diminuer fortement la consommation des aliments réputés allergisants dès le quatrième mois de la grossesse : produits laitiers, oeuf, poisson et gluten. Par exemple, se limiter à un yaourt et un petit morceau de fromage par jour, un oeuf tous les 15 jours, du poisson tous les 10 à 15 jours ; limiter également le pain et les pâtes, sources de gluten.

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Pour éviter tout risque de carence, on peut conseiller de boire une eau minérale riche en calcium, et de manger suffisamment de viande.

Le même régime doit se poursuivre pendant l’allaitement ?

Oui, tout au long de l’allaitement, la mère doit surveiller son alimentation car les principaux allergènes passent dans le lait. Si des lésions d’eczéma apparaissent néanmoins chez le bébé, il est souhaitable d’arrêter tous les aliments allergisants, et de les réintroduire un par un chez la maman, en commençant par le yaourt, puis l’oeuf, le poisson, en surveillant à chaque fois la réaction de l’enfant. C’est exactement de la même façon qu’il faut procéder lors de la diversification alimentaire : introduire les aliments un par un, en observant la réaction chez l’enfant.