RÉPARTITION : Le maillon le plus faible ?
Du fait de la hausse de leur contribution, la répartition est, des trois principaux acteurs de la chaîne du médicament, celui qui, en 2000, a le moins profité des fruits de la croissance de la consommation pharmaceutique. Au point d’accepter une baisse de marge contre la suppression de cette contribution.
Comme l’officine, les répartiteurs sont actuellement en discussion avec le gouvernement pour modifier leur propre mode de rémunération. Car le mécanisme qui régit l’évolution de leur marge se grippe un peu plus chaque année. « Le système connaît des dysfonctionnements engendrés par la dégressivité de notre nouvelle marge et la progressivité de la contribution que verse notre profession à la sécurité sociale », explique Patrick Martin, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP).
Une contribution dont le taux a été relevé de 0,45 point pour 2001, avec rétroactivité au 1er octobre 2000 ; soit une nouvelle dîme à verser de 450 millions en année pleine. Ce qui porte l’ensemble de la contribution payée en 2000 à près de 1,8 milliard de francs. Pour l’année 2001, elle s’élèverait à 2,25 milliards.
Plus de transparence sur les remises
« Ce prélèvement supplémentaire ampute le quart de la marge qui nous est allouée pour assurer nos obligations de service public et prélève plus de 100 % des revenus générés par la croissance », fustige le président de la CSRP. Car malgré une évolution significative des chiffres d’affaires réalisés avec les ventes de médicaments remboursables en 2000 (+ 6,70 % en ville) et au cours des sept premiers mois de 2001 (+ 8,44 %), ce qui tombe dans l’escarcelle des répartiteurs (après contribution et taxe) s’avère inférieur aux évolutions de l’inflation (respectivement – 0,15 % et + 1,30 % sur ces deux périodes).
Le développement des ventes directes sur le médicament remboursable n’a pas arrangé les choses. En 2000, elles ont progressé de 31,59 % (en valeur), du fait notamment du développement des génériques et des remises commerciales du direct avec lesquelles les répartiteurs ne peuvent rivaliser. Sur les sept premiers mois de 2001, la croissance est moindre (+ 4, 99 %) et le pourcentage des ventes directes semble se stabiliser autour des 9 à 10 %.
Souhaitant plus de transparence sur les marges et remises, la CSRP plaide en faveur d’une réforme de leur mode de rémunération et de leur fiscalité. Elle propose, en premier lieu, une suppression de leur contribution. En échange, elle accepte une baisse de marge accompagnée d’un système permettant de limiter les dérapages en cas de vive augmentation de la consommation pharmaceutique. Selon son président, les changements demandés devraient permettre de créer les conditions d’une meilleure visibilité pour l’ensemble des acteurs du secteur.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)