Campagne inédite, discours connu

Vous l’aurez remarqué, les représentants de l’industrie, de l’hôpital privé et des professionnels de santé ont lancé cette semaine une grande campagne de communication – d’une vingtaine de pages – dans la presse médico-pharmaceutique (dont Le Moniteur).

Objectif ? Faire changer de point de vue les pouvoirs publics sur leur politique. Nouveauté ? Réunir à la même table, à l’heure de l’examen du PLFSS 2002, des acteurs qui tiennent habituellement des discours dispersés. Le propos est sans surprise : critique d’une absence de politique de santé, de la négation de la politique conventionnelle, d’un ONDAM irréaliste ; demande de voir décloisonner le système de soins et de rendre ses enveloppes budgétaires fongibles, d’instaurer un système de « responsabilité partagée » professionnels/pouvoirs publics/patients (leur faire mettre la main au porte-monnaie ? On n’ose le dire)… Mais pas de proposition concrète.

In fine, cette campagne sonne comme un ras-le-bol face à l’opprobre dont fait l’objet le monde de la santé présenté comme coupable des dérapages budgétaires. Mais une campagne dans la presse de santé, prêchant des convertis, aura-t-elle l’impact escompté ? Quant à l’officine, représentée par le Centre national des professions de santé, l’un des parrains de la campagne, elle ne semble pas avoir été pas été associée à sa genèse.