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Les oligoéléments de A à Z
De l’aluminium au zinc, les oligoéléments s’utilisent seuls ou en association. Ils sont tous présentés comme modificateurs de terrain. De très nombreuses spécialités possèdent une AMM, mais certains produits classés en oligothérapie n’en possèdent pas.
Les oligoéléments de base
Au nombre de quatre, ils sont susceptibles de corriger tous les troubles de la diathèse qu’ils régulent.
– Manganèse
– Son rôle : il agit sur la dégranulation des mastocytes. Il participe également à la synthèse des protéines et des polysaccharides.
– Ses indications : affections allergiques ORL et pulmonaires saisonnières, eczéma atopique, urticaire, dyspepsie, migraine, troubles d’endormissement liés à une excitation.
– L’association manganèse-cuivre
– Son rôle : le complexe Mn-Cu permet de traiter et surtout de prévenir les maladies infectieuses.
– Ses indications : infections ORL et respiratoires hivernales, prévention d’infection bronchique, fatigabilité.
– L’association manganèse-cobalt
– Son rôle : le complexe Mn-Co agit sur les troubles neurodystoniques.
– Ses indications : troubles vasomoteurs de la sphère ORL (acouphènes, vertiges…), colopathie fonctionnelle, asthénie plus marquée le soir, anxiété vespérale, états spasmophiliques, arthrose.
– L’association cuivre-or-argent
– Son rôle : le complexe Cu-Or-Ag est utilisé comme modificateur de terrain au cours de la phase de convalescence des maladies infectieuses.
– Ses indications : asthénie physique et psychique installée, syndromes anxiodépressifs, infections sévères et récidivantes.
Les dysfonctionnements endocriniens
Ils relèvent de deux régulateurs intégrant tous les deux le zinc.
– Zinc-nickel-cobalt
– Son rôle : il est indiqué dans le syndrome de désadaptation quotidien, c’est-à-dire lorsque l’apparition des troubles suit un rythme circadien. Il intervient sur l’axe hypophysopancréatique.
– Ses indications : coups de fatigue journaliers, épisodes de fringale, boulimie avec attirance pour les sucres, surcharge pondérale.
– Zinc-cuivre
– Son rôle : il est utilisé dans le syndrome de désadaptation évoluant selon un rythme mensuel.
– Ses indications : asthénie périodique mensuelle, asthénie sexuelle, syndrome prémenstruel.
Les oligoéléments complémentaires
Utilisés en complément des précédents, ils sont présentés sous forme unitaire ou composée. Au-delà du terrain, ils sont utilisés en fonction des signes cliniques.
Les unitaires
– Aluminium
– Son rôle : il agit sur certains troubles neuropsychiques.
– Ses indications : difficultés d’endormissement avec agitation et excitation chez les sujets hyperréactifs (en association au Mn), lenteur intellectuelle, troubles de la mémoire (en association avec Mn-Cu).
– Argent
– Son rôle : il possède une action antiseptique et anti-inflammatoire.
– Ses indications : états infectieux de la sphère ORL, états grippaux, aphtes buccaux.
– Bismuth
– Son rôle : il présente une activité antiseptique et anti-inflammatoire de la sphère ORL.
– Ses indications : généralement, le bismuth est associé au cuivre dans les infections ORL.
– Cobalt
– Son rôle : il est utilisé pour son action spasmolytique sur les fibres musculaires lisses (système circulatoire, bronches, côlon).
– Ses indications : troubles vasomoteurs des extrémités tels que paresthésies, phénomène de Raynaud, acouphènes… (associé au Mn-Co et au phosphore), migraines (associé au Mn et au P), flatulences (associé au Mn-Co, Mg et P).
– Cuivre
– Son rôle : il possède une action antivirale, anti-inflammatoire et anti-infectieuse.
– Ses indications : en traitement ponctuel, grippe, syndromes grippaux. En traitement de fond : arthrose, infections ORL chroniques.
– Fluor
– Son rôle : il favorise la rétention du calcium dans le tissu osseux.
– Ses indications : atteintes ligamentaires mineures, ostéoporose (associé à Mn-Cu et Cu-Au-Ag), troubles de la croissance (associé à Mn-Cu).
– Iode
– Son rôle : il exerce une régulation de la fonction thyroïdienne.
– Ses indications : dysthyroïdies mineures (signes cliniques sans perturbation des examens sanguins). En association avec le Mn-Cu en cas de manifestations reflétant une hypothyroïdie (frilosité, asthénie, prise de poids…). En association avec le Mn s’il existe des signes d’hyperthyroïdie (palpitations, bouffées de chaleurs, agitation…).
– Lithium
– Son rôle : il possède un effet neurorégulateur et tranquillisant.
– Ses indications : irritabilité, nervosité (associé au Mn), anxiété (associé au Mn-Co), troubles anxieux sur un terrain dépressif (associé au Cu-Au-Ag), sevrage des anxiolytiques.
– Magnésium
– Son rôle : il est myorelaxant, diminue les spasmes et agit sur le péristaltisme intestinal.
– Ses indications : il peut être conseillé en cas de troubles spasmophiles (associé au Mn ou Mn-Co) et de troubles fonctionnels intestinaux (associé au Mn-Co).
Utilisé en oligothérapie, le magnésium présente une excellente tolérance, même en cas de colite spasmodique.
– Phosphore
– Son rôle : il exerce une action régulatrice sur l’excitabilité neuromusculaire.
– Ses indications : spasmes intestinaux, musculaires ou respiratoires, manifestations allergiques brutales (associé au Mn et au S), manifestations spasmophiliques (associé au Mn ou au Mn-Co) et douleurs arthrosiques.
– Potassium
– Son rôle : il a des propriétés antalgiques et anti-oedémateuses.
– Ses indications : il peut être conseillé dans l’arthrose (associé au Mn-Co et au Mg), les oedèmes cycliques (associé au Mn-Co).
– Sélénium
– Son rôle : il intervient au niveau de la glutathion-peroxydase qui elle-même neutralise les radicaux libres cellulaires. Il exerce ainsi un ralentissement de la dégénérescence cellulaire et donc du vieillissement.
– Ses indications : troubles du vieillissement, affections cutanées.
– Soufre
– Son rôle : il présente une action détoxifiante par la sulfoconjugaison hépatique, une action mucolytique, une action trophique cutanée en intervenant sur la synthèse de la kératine et une action protectrice du cartilage en s’incorporant aux protéoglycanes.
– Ses indications : allergies respiratoires et cutanées (rhume des foins, asthme, eczéma…), troubles hépatobiliaires (en association avec le Mn), infections ORL et respiratoires (en association avec Mn-Cu), états arthrosiques (en association avec Mn-Co).
– Zinc
– Son rôle : il participe aux réactions immunologiques et intervient dans la synthèse des acides nucléiques et des protéines. Il joue un rôle dans les processus de cicatrisation. En oligothérapie réactionnelle, il est utilisé pour ses fonctions régulatrices hypophysaires, en particulier gonadotropes.
– Ses indications : hyperménorrhée (associé au Mn), hypoménorrhée (associé au Mn-Cu), retard de développement endocrinien de l’enfant.
Les associations
– Nickel-cobalt
– Son rôle : le complexe régule les fonctions enzymatiques du pancréas.
– Ses indications : insuffisance pancréatique fonctionnelle telle que digestion lente, ballonnements (associé au Mn-Cu et au Mn-Co).
– Manganèse-cuivre-cobalt
– Son rôle : il favorise l’hématopoïèse.
– Ses indications : anémie ferriprive (associé au fer à dose pondérale), états asthéniques.
Cas de comptoir
Madame Lobélie, 35 ans, souffre de colopathie fonctionnelle depuis plusieurs années. Malgré les traitements classiques, les troubles réapparaissent au moindre stress. Elle se plaint de spasmes particulièrement douloureux et de ballonnements constants. Quels oligoéléments lui sont indiqués ?
L’association manganèse-cobalt et magnésium représente le traitement oligothérapique de base de toute colopathie fonctionnelle (4 à 6 prises par semaine).
Le phosphore est indiqué en cas de spasme douloureux et le cobalt lors de ballonnements importants (1 jour sur 2 en alternance).
Cas de comptoir
François, 18 ans, est chaque printemps sujet au rhume des foins. Cette année, les rhinites se surinfectent facilement, entraînant plusieurs cures d’antibiotiques et une fatigue chronique. Comment l’aider à retrouver la forme avant son baccalauréat ?
Le traitement du terrain allergique passe par la prise de manganèse Mn (2 à 3 prises par semaine). La tendance à la surinfection répond au Mn-Cu (1 jour sur 2 en alternance avec Mn) également indiqué dans la fatigue du syndrome hyporéactif.
Oligothérapie par voie locale
Les oligoéléments sont également utilisés par voie nasale et cutanée.
– Voie nasale
Le cuivre est utilisé pour ses propriétés anti-infectieuses, le manganèse pour son action antiallergique, le soufre pour son action trophique sur la muqueuse nasale, et le zinc pour son pouvoir cicatrisant. L’argent joue également un rôle sur les processus inflammatoires de la sphère ORL. Ces oligoéléments sont souvent retrouvés dans des solutions destinées au lavage des fosses nasales : Fortistim spray nasal Mn-Cu-Zn, O’Air, Oligorphine, Pulvac, Stérimar Cu, Stérimar Mn, Stérimar Soufre, Stimunal spray….
– Voie cutanée
Elle utilise essentiellement le cuivre et le manganèse car ils interviennent au cours de la cicatrisation. Oligoderm (gluconates de Cu et de Mn) est indiqué dans le traitement local des crevasses du sein lors de l’allaitement.
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