Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Grève des gardes à Blois et à Mantes-la-Jolie

Publié le 1 décembre 2001
Mettre en favori

A partir du 1er décembre, les dix-huit pharmaciens de Blois n’assurent plus les gardes de nuit et de week-end. Cette décision du syndicat départemental est due à l’insécurité grandissante. A la suite de l’agression de l’un de ses clients, Philippe Konneradt (photo) a en effet décidé de démissionner de son tour de garde, bientôt suivi par deux consoeurs exerçant dans des quartiers difficiles. « Il y a une insécurité permanente, explique-t-il, qui se manifeste d’abord contre nos clients. J’ai l’impression de jouer le rôle de rabatteur pour les délinquants lors des gardes. De nombreux habitants n’osent plus venir chez nous la nuit, ils ont trop peur. »

Philippe Konneradt et Denis Brançon, responsable syndical à Blois, affirment : « Nous ne reviendrons sur nos positions que si nous somme écoutés et si des mesures efficaces sont prises. La balle est dans le camp des pouvoirs publics. »

Dans le quartier du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie, c’est l’agression, la semaine dernière, d’un couple de retraités venu de nuit à la pharmacie de garde qui a poussé les cinq pharmacies du quartier à suspendre leur tour de garde. Cependant, le sous-préfet des Yvelines n’a pas délivré d’arrêté de suspension exonérant les pharmacies de leurs gardes, obligeant les syndicats à organiser un nouveau tour. Il y a quelques années, après concertation syndicale et ordinale, la DDASS avait pourtant suspendu de garde ces pharmacies pendant près de dix-huit mois lors d’une recrudescence de la délinquance.

En attendant des mesures efficaces, les problèmes se multiplient un peu partout en France, tandis qu’un rapport de l’Inspection générale des affaires sanitaires sur l’insécurité et la violence subies par les professionnels de santé a mis en évidence une sous-déclaration globale des agressions…

Publicité