L’USPO appelle à la mobilisation

La riposte est prête. En cas d’application de la baisse de 40 centimes du forfait, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui revendique un peu plus de 2 000 adhérents dans neuf départements, a prévu de multiples représailles. « La baisse moyenne de 45 000 F du revenu par officine est injuste et inacceptable !, tempête le syndicat. L’affichage commercial de 1 F par boîte pour substituer est la plus belle caricature de notre rôle d’acteur de santé. »

Dès la décision du gouvernement connue, l’USPO appellera à l’arrêt de toute substitution et engagera un recours en légalité de l’arrêté gouvernemental même si « cette action est affectée par la position de la FSPF et de l’UNPF qui le soutiennent implicitement ». Par ailleurs elle demandera à ses adhérents de remplacer les flux sécurisés par la procédure dégradée de SESAM-Vitale et infligera un coup d’arrêt au développement de celle-ci en incitant les officinaux qui n’auraient pas encore basculé à ne pas le faire. « Nous avons déjà payé pour les grossistes-répartiteurs, nous payons aujourd’hui pour la baisse des prix. Il n’est pas acceptable de nous confier de nouvelles missions puis de nous en reprocher le coût. »

Pour l’heure, le gouvernement ne souhaite pas prendre d’autorité un arrêté de marge, préférant tenter de revoir les syndicats d’officine avant la fin de l’année dans l’espoir de trouver un accord.