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IVG tardives : la polémique continue

Publié le 8 décembre 2001
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La loi du 7 juillet 2001 sur l’allongement du délai des IVG (passant de 12 à 14 semaines) connaît un retard d’application. Craintes et réticences de certains médecins, tollé général des ligues antiavortement…, force est de constater que la polémique va bon train.

Une polémique que les propos du Pr Tournaire (Paris), lors des 25es Journées du collège des gynécologues et obstétriciens de France, remettent en question : « L’angoisse de mes collèges est de la pure fantasmagorie. En pratique, une chirurgie à 13-14 semaines s’avère plus simple à réaliser qu’une aspiration à 11-12 semaines. » Et d’insister sur la nécessité d’un acte chirurgical au-delà de 12 semaines d’aménorrhée, le recours à des pinces spécifiques demandant l’intervention de professionnels entraînés.

La mise en place rapide de ces IVG tardives devrait résoudre une partie des 5 000 avortements hors délais ayant lieu chaque année à l’étranger « dans des conditions d’hygiène parfois déplorables ». Ces problèmes ne doivent cependant pas faire oublier que 75 % des IVG en France se réalisent avant la 8e semaine avec, grâce à l’arrivée sur le marché du RU 486, des interventions de plus en plus précoces. Des avortements désormais devenus plus accessibles puisque la nouvelle loi supprime l’entretien obligatoire avant l’IVG et l’obligation d’autorisation parentale pour les mineures.

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