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Cinq conseils pour réussir son premier emploi
Décrocher un premier job dans l’industrie pharmaceutique, c’est avoir franchi avec brio l’étape de recrutement. Et si l’employeur vous a choisi, il a de bonnes raisons de croire que vous correspondez au meilleur candidat. Encore faut-il le lui démontrer au cours des tout premiers mois.
Pour un jeune diplômé, le challenge consiste à prouver qu’il est capable d’exercer une fonction qu’il n’a jamais réalisée », résume Ludovic Jubé, directeur du département médical et marketing chez Ventiv Health. Pour un pharmacien débutant dans l’industrie pharmaceutique, la période d’essai est d’autant plus décisive que ce secteur devient de plus en plus concurrentiel. Et si les opportunités de postes existent, elles se raréfient. Vague de fusions oblige. Mieux vaut savoir tirer parti de son diplôme et de sa personnalité pour garder son emploi.
1- Valoriser l’expérience de terrain
Etape obligatoire pour être rapidement opérationnel : le stage de sixième année. Un stage durant lequel l’étudiant doit donner le meilleur de lui-même car il représente pour beaucoup l’unique expérience professionnelle avant le premier emploi. « Reste au jeune recruté à mettre en avant les connaissances acquises au cours de ces précieux premiers pas dans la vie active », explique David Demurger, consultant chez Ventiv Health. Quant à ceux qui se dirigent vers une carrière dans le marketing, qu’ils sachent qu’un stage ne suffit pas à appréhender les difficultés du métier. Ainsi, il faut faire preuve d’humilité et accepter de passer par la case « visite médicale ». Tel Yannick Seifert, tout récemment diplômé, qui suit parallèlement un DESS en marketing. Selon Ludovic Jubé, « un chef de produit ne peut pas convaincre toute une équipe de visiteurs médicaux sans connaître les spécificités et les contraintes de leur métier ». Ainsi, de nombreuses fautes peuvent être évitées par la suite, comme par exemple réaliser une aide de visite de quinze pages !
2- Poser des questions
Plus que quiconque, une nouvelle recrue ne peut guère se permettre d’erreurs. L’unique moyen pour ne pas faire un pas de travers est de bien connaître le fonctionnement de l’entreprise. Bien sûr, on se sera renseigné au préalable sur la philosophie générale et les domaines d’activités du laboratoire. Les directeurs des relations humaines interrogés sont unanimes : il ne faut surtout pas hésiter à poser des questions, même si l’on a peur de paraître niais. Questionner, c’est tout d’abord faire preuve d’intérêt pour l’entreprise. Ensuite, c’est gagner du temps au lieu de chercher un renseignement tout seul dans son coin. Enfin, c’est s’attirer la sympathie de collègues en général ravis de faire partager leur savoir. Mais attention à ne jamais réitérer les mêmes interrogations ! Sous peine de se voir rapidement cataloguer comme faisant preuve d’inattention.
3- Plaire à tout le monde
Attention à ne jamais se forger une réputation (d’éternel retardataire ou de râleur professionnel) dès les premiers jours. Une intégration réussie passe par les bonnes relations entretenues avec tous les collègues sans exceptions : souhaiter le bonjour à tout le monde en arrivant le matin, ne pas hésiter à aller vers les autres. Bref, se faire remarquer pour ses qualités relationnelles et en même temps se fondre dans la masse. CQFD. D’où l’abstention de toute excentricité vestimentaire. Hormis le vendredi où le « friday wear » se pratique dans bon nombre d’entreprises, le costume-cravate est de mise chez les garçons et le tailleur fortement recommandé pour les filles. « J’ai essayé les baskets en cuir, mais ça ne passe pas », confie Amélie Beaumont, chef de produit junior (lire aussi l’encadré).
4- Faire preuve de diplomatie
Qui dit adaptation suppose des qualités d’ouverture et de souplesse d’esprit dans un monde où règne une transversalité permanente des compétences. Une chose est sûre : il s’avère essentiel de savoir communiquer. Que ce soit en production ou en marketing où le travail d’équipe prime avant tout. Au-delà des qualités de rigueur et de précision requises pour un poste en réglementaire, l’esprit de négociation avec les autorités de tutelle et l’équipe commerciale n’est pas superflu. Le secret ? Etre à l’écoute des autres pour se faire écouter. Surtout en cas de conflit. Une situation qui met le jeune pharmacien dans une position particulièrement délicate mais qui, d’après Yannick Seifert, n’est pas rare, surtout entre le réglementaire et le marketing. « Dans ce cas particulier, le débutant se doit de rester impartial, quoique prendre position en faveur de sa direction soit manifestement moins dangereux dans un objectif de sauvegarde d’emploi », reconnaît Ludovic Jubé.
5- Garder la tête froide
Ainsi, les premiers jours – comme d’ailleurs tout au long d’une carrière -, tout se joue sur la personnalité. Le but principal étant de se montrer indispensable et motivé, quitte à accepter de remplir des tâches pas forcément passionnantes. Accomplir correctement sa mission, c’est bien. Montrer que l’on possède les capacités pour réaliser d’autres fonctions, c’est encore mieux. Yannick Seifert parle de « proactivité » : « Même si certains projets paraissent a priori irréalisables, il ne faut pas hésiter à les proposer. » A une seule condition : bien rester à son poste, ne pas vouloir brûler les étapes. « Il ne faut surtout pas avoir d’emblée la grosse tête, conseille David Demurger. Je dois reconnaître à ce sujet que les jeunes pharmaciens, beaucoup plus que leurs confrères médecins, se montrent prêts à faire des concessions au début, c’est-à-dire mettre de côté leur orgueil personnel afin de s’intégrer le mieux possible. »
Mettre ses capacités en exergue en toute modestie, savoir se taire et se faire entendre… la recette garantissant des débuts sans embûches n’est pas si simple. Faute d’expérience, elle tient à un seul ingrédient : la motivation.
Expérience : Amélie Beaumont, chef de produit junior depuis trois mois chez Abbott
« Il a fallu me plonger dans le bain tout de suite. Trois jours après l’entretien de recrutement, j’étais à mon poste au moment du lancement d’Uprima. Heureusement que je sortais d’un stage de six mois en marketing ! J’ai la chance de travailler avec une équipe peu nombreuse et un chef de produit disponible. J’ai pu demander de l’aide et reprendre les dossiers petit à petit. Mais je ne compte pas mes heures de travail… Côté relationnel, c’est comme à l’officine : il faut faire du social, discuter avec tout le monde, être toujours de bonne humeur. La bonne solution étant de rester politiquement correct pour se construire une image appréciée de tous. Et si l’on nous pardonne quelques petites erreurs au début, il reste primordial de ne pas les refaire. L’avantage d’être pharmacien réside dans la compréhension du produit, le reste du travail tient à l’esprit commercial. Ma formation via l’Ecole supérieure de commerce de Paris m’a appris à mettre en avant les points forts de ma personnalité mais aussi à connaître mes points faibles. Rien ne sert de se comporter en requin, il faut aussi savoir faire profil bas. »
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