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Comme me disait mon vieux préparateur

Publié le 9 février 2002
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Tous ces politiciens qui sortent de l’Etna… Rien d’étonnant à cela que leurs raisonnements soient fumeux ou parfois sulfureux. […] Nos chers confrères et parfois amis médecins ont vu leurs honoraires réactualisés, à deux vitesses. J’aimerais que l’on m’explique les clefs de différenciation d’un acte lourd d’un acte léger.

Nos mêmes chers politiciens n’ont pas eu l’idée de réactualiser nos tarifs d’urgence bloqués depuis 1971. On doit cependant les excuser, notre corporation n’ayant jamais revendiqué sur ce point.

Et je ne parle pas de ce projet de holdings de SEL, du nom de projet MURCEF, dans lequel des gogos de confrères vont sombrer, s’imaginant par là échapper aux chaînes pharmaceutiques d’officine.

Puis viendra le temps béni des élections. Temps béni où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, hormis le concurrent d’en face, ogre mangeur de petits enfants et détrousseur de vieilles dames. Ah, combien vais-je entendre de propos lénifiants sur notre docte corporation se battant chaque jour pour soulager la misère du pauvre monde !

Temps béni où notre sociale solidarité s’arrêtera un instant de s’enfoncer dans les entrailles du globe, temps béni où tous nos crétins seront des génies, où tous les partis useront du même discours populiste en oubliant le reste, l’essentiel : une population vieillissante condamnée à consommer plus de soins pour bien se soigner.

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Explosif sera le réveil postélectoral, sans séjour en salle de réanimation. Car, comme me disait mon vieux préparateur…