A nous les Vierges !

Plan d’eau magnifique, vent dans les voiles, pas d’homme à la mer, final à couper le souffle (quatre bateaux à la bagarre pour la gagne dans la dernière régate !) et ambiance tropicalisée… Tout était réuni pour faire de cette première PharmaVoile, aux îles Vierges britanniques (Caraïbes) du 21 au 27 janvier, une parenthèse enchantée dans un hiver plutôt maussade, climatiquement et professionnellement parlant. Soixante-dix participants (soit 8 bateaux en course et le vaisseau amiral) avaient répondu à l’appel du large et à l’invitation de Pierre Soulat, confrère charentais et organisateur de cette course de rêve pour pharmaciens voileux. Un rêve devenu réalité avec l’aide de la société Moorings et le soutien de la CERP Bretagne Nord. Le départ fut d’emblée viril : 25 noeuds au sortir du chenal, rafales sous les grains… sans empêcher pour autant la flotte de s’égailler joyeusement. Au fil des journées, les bateaux – mieux réglés – et les équipages – plus soudés – rendirent la course palpitante. Entre les différents skippers arc-boutés sur leur barre et concentrés sur les penons, leurs équipiers toujours prêts à virer avec leur winch entre les dents, la lutte fut rude (ah les intérieurs de Pip !). Mais au terme des cinq régates, c’est l’expérience et la sagesse (les premiers couchés lors des virées à terre !) qui ont parlé, couronnant dans la catégorie des 50 pieds un équipage alsaco-corso-breton (le mélange, cela a du bon) barré par Jean Metz, devant un bateau 100 % breton barré par Gilles Lezour (à égalité de points mais devancé au nombre de victoires). Chez les 46 pieds, la palme revient de haute lutte au bateau barré par Jean-Claude Fonteneau, venu du Maine-et-Loire, alors que c’est un équipage marseillais, mené par les frères Tourtel, qui s’est imposé dans la catégorie des 41 pieds. Après une semaine pareille, tout le monde n’a qu’une envie : larguer de nouveau les amarres ! Dis Pierre, la PharmaVoile 2003, c’est où ?