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- Des limites du consensus
C’est une expérimentation entrant dans le cadre de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, lancée pour trois ans le 1er octobre de cette même année. Il s’agissait, lors de la prescription d’un biosimilaire délivré en ville, d’augmenter le taux de reversement des économies réalisées à l’hôpital de 20 à 30 % de la différence de prix entre princeps et biosimilaire.
Portant sur trois molécules, l’insuline glargine Lantus, l’étanercept Enbrel et l’adalimumab Humira, cette expérimentation a été prolongée à plusieurs reprises jusqu’au 1er janvier 2023. Un bilan présenté lors d’une réunion du Conseil stratégique de l’innovation en santé (Csis) début février montre que cette incitation à la prescription hospitalière de biosimilaires a généré des économies plus que limitées pour l’Assurance maladie : 0,9 % pour l’insuline glargine et 0,2 % pour l’étanercept… Des points positifs, il y en a pourtant. Le regain d’informations sur les biosimilaires avec une sensibilisation par les pharmaciens des pharmacies à usage intérieur (PUI) en fait notamment partie. Des résultats économiques finalement décevants côté prescripteurs, des critères encourageants côté pharmaciens, n’est-ce pas tout simplement la preuve qu’il faut arrêter de tergiverser et s’appuyer sur le savoir-faire des pharmaciens pour installer définitivement les biosimilaires dans le paysage thérapeutique ? A quand le droit de substitution total et non plus seulement ce droit de saupoudrage accordé avec le filgrastim et le pegfilgrastim ? A quand un arrêté d’équivalence de marge entre bioréférent et biosimilaire ? A quand un alignement des gestes et de la parole ? A-t-on besoin de faire des économies ou pas ? Si oui, l’expérience des génériques permet déjà de savoir quelle profession sait tenir ce type d’objectifs.
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