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Marie-Josée Augé-Caumon en appel devant le Conseil national

Publié le 6 juillet 2002
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« Si personne ne prend en charge les toxicomanes, on en fait quoi ? On les pique, on les enferme ? » Maître Alain Fallourd aura su provoquer pour défendre Marie-Josée Augé-Caumon, l’ancienne présidente de la FSPF, qui comparaissait le 28 juin devant la section des assurances sociales du Conseil national de l’Ordre. Elle faisait appel d’une décision du conseil régional de l’Ordre Languedoc-Roussillon qui lui avait infligé, en mars 2000, une interdiction de servir des prestations aux assurés sociaux pendant une période de huit mois pour « délivrance et renouvellement de médicaments classés comme stupéfiants avant délai ». Il lui est notamment reproché d’avoir délivré du sulfate de morphine à des toxicomanes à des fins de substitution après publication de la circulaire de la Direction générale de la santé de juin 1996 qui en limite l’usage. « Ma cliente n’a jamais nié les faits. Il y a eu une déviance, oui, mais dans le but d’aider les patients, plaide Alain Fallourd. Toutes les ordonnances ont été visées par un médecin, la plupart remboursées, la CPAM ne pouvait l’ignorer. Mais il y a une exception montpelliéraine. Après 1996, la France se met à la substitution, sauf cette ville malgré un comité départemental d’évaluation où siègent associations et représentants ordinaux. Tout le monde sait donc parfaitement ce qui se passe. On dîne, on festoie, mais c’est l’omerta, ma cliente finira seule. » Selon les chiffres IMS cités à l’audience, 2 500 toxicomanes reçoivent encore du sulfate de morphine sur prescription médicale en guise de substitution… Verdict dans les jours à venir

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