Générique : la surenchère avant la disette ?
Invité à un séminaire d’Euroforum, Stéphane Joly, qui, après son départ de Bayer Classics, a pris la direction des activités génériques d’Ivax (qui vient de racheter les génériques de MSD), prédit la fin des vaches grasses en matière de remises sur les génériques d’ici cinq ans. Comparant la conquête de parts de marché par les génériqueurs à « une bataille de rue », l’ancien président de l’Association française des génériques n’a pas caché les dérives de tous bords en matière de dépassement des remises autorisées. « Ce caviar pour les officinaux ne durera pas, affirme-t-il. Le marché est soumis à une mécanique de baisse des prix, à un moment donné, les laboratoires de génériques ne pourront plus continuer à offrir de telles sommes d’argent aux pharmaciens, en particulier via les contrats de coopération commerciale. »
De plus, avec la nouvelle convention médicale, le pharmacien n’est pas sûr de demeurer le pivot du marché. Dans l’hypothèse où il perdrait la main, garderait-il la possibilité de négocier ne serait-ce que les 10,74 % ?
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