CANCERS : Des taux de survie plus encourageants qu’on ne le pense

L’espérance de vie à long terme après un diagnostic de cancer est plus importante que ne le laissaient penser les méthodes de quantification utilisées jusqu’alors. Un chercheur allemand, dont l’étude a été publiée dans le Lancet, a comparé deux méthodes : la traditionnelle méthode de cohortes (utilisée pour des patients diagnostiqués entre 1978 et 1993), et une autre dite « par période », utilisant exclusivement des données sur une période déterminée (en l’occurrence 1998). Les chiffres fournis par les registres américains du cancer ont servi de base. Avec l’analyse par période, la survie à 5 ans, 10 ans, 15 ans et 20 ans pour tous les types de cancers est respectivement de 63 %, 57 %, 53 % et 51%. Ces estimations sont supérieures de 1 %, 7 %, 11 % et 11% par rapport à la méthode de cohortes.

Pourquoi cette différence ? L’ancienne méthode, qui repose sur la survie de patients dont le diagnostic a été posé depuis plusieurs années, ne permet pas de prendre en compte les progrès accomplis dans le dépistage et les traitements. Avec l’analyse par période, les taux de survie à 20 ans avoisinent 90 % pour les cancers des testicules, 80 % pour les mélanomes ou la prostate, 65 % pour le cancer du sein, 60 % pour le col de l’utérus et près de 50 % pour le cancer colorectal, des ovaires ou du rein.

De quoi aider soignants et soignés à combattre un découragement ou une dépression parfois induits par la connaissance de chiffres trop pessimistes.