- Accueil ›
- Business ›
- Laboratoires ›
- L’émulation pour stimuler l’innovation
L’émulation pour stimuler l’innovation
Pour innover, Lilly mise d’abord sur son potentiel humain. Quatre fois par an, les salariés du laboratoire pharmaceutique font le point sur l’évolution de leur carrière.
Si l’innovation est le moteur premier du laboratoire Lilly, celui-ci mise pour atteindre son objectif (avoir l’une des plus fortes croissances de l’industrie pharmaceutique dans les dix ans à venir) sur les qualités intrinsèques de ses futurs salariés. Moins que la longueur du curriculum vitae, c’est l’expérience de terrain et surtout la capacité à allier ses compétences à celles de nombreux collaborateurs qui priment. Car, chez Lilly, on travaille de façon totalement transversale. « Nous sommes organisés en « product teams ». Il s’agit d’équipes transversales qui regroupent les différents secteurs concernés par un produit, explique Jean-Baptiste Labrusse, directeur des ressources humaines. Cette méthode nécessite cependant des qualités de communicant, de diplomatie et d’ouverture d’esprit de la part des différents acteurs car les « product teams » sont aussi source de tension, de confrontations des idées et des prérogatives. »
Oublier le Prozac. Pour trouver ces perles rares, c’est le contact que le directeur des ressources humaines privilégie : forums étudiants des grandes écoles commerciales (plutôt que ceux des facultés de pharmacie), candidatures spontanées… Jean-Baptiste Labrusse possède des arguments de poids : les atouts de Lilly ont de quoi séduire les candidats potentiels. Marqué par l’expiration du brevet de Prozac tombé dans le domaine public en août 2001 aux Etats-Unis et janvier 2002 en France (prescrit à 40 millions de patients dans le monde !), le laboratoire, qui préparait cet événement depuis cinq ans, a su rebondir notamment en se recentrant sur l’une de ses caractéristiques : développer un portefeuille de nouveaux produits conséquents.
Plus que jamais tournée vers l’innovation et les biotechnologies, Lilly, avec un budget recherche-développement important (près de 20 % de son CA), espère ainsi d’ici 2004 établir un record en lançant sur le marché une dizaine de nouvelles molécules et compte déposer une vingtaine de dossiers d’enregistrement entre 2004 et 2006. Les domaines thérapeutiques concernés sont divers : cancer, diabète, dépression, hyperactivité avec troubles de l’attention, incontinence urinaire d’effort, maladies infectieuses, ostéoporose, sepsis sévère et troubles de l’érection.
Transversalité. Autre atout de taille : fort de son attachement à l’épanouissement des personnalités de ses salariés, Lilly propose des plans de carrière « cousus main » pour répondre aux compétences et souhaits de chacun. « Dès mon entrée, une évolution de carrière a été envisagée », note Marie-Sophie Geny, pharmacien chef de produit junior. Quatre fois dans l’année, les salariés rencontrent leur superviseur pour parler de leur carrière. « C’est véritablement un dialogue au cours duquel le salarié exprime ses souhaits, et le superviseur lui renvoie en feed-back son propre sentiment mais aussi celui des autres collaborateurs consultés au préalable », précise Jean-Baptiste Labrusse. De plus, les possibilités de promotion sont importantes entre les différentes branches telles que le marketing-ventes, les études cliniques, l’économie de la santé, les affaires réglementaires, sans compter les opportunités de carrière sur le site production de Lilly France à Fegersheim (67). « L’un de nos collaborateurs, après avoir été délégué médical pendant dix ans en oncologie, est devenu attaché de recherche clinique », explique le directeur des ressources humaines.
Un travail en équipe motivant. Autant d’atouts qui séduisent les jeunes diplômés. « J’ai rencontré les laboratoires Lilly lors du forum HEC où je terminais un master. Ma double formation et l’expérience acquise lors d’un stage à l’Institut Gustave-Roussy les ont intéressés et j’ai très rapidement décroché un stage d’assistante chef de produit en oncologie, se rappelle Marie-Sophie Geny. Son issue s’est concrétisée par un CDD en tant que visiteur médical. Puis, au bout de onze mois je suis devenue chef de produit junior Cialis [traitement en développement dans les troubles de l’érection, NdlR]. En deux ans chez Lilly, j’ai vraiment eu l’impression que mes aspirations professionnelles étaient prises en compte. Chaque poste me permet de valider mes compétences par l’expérience. »
Pour Nadège Mouchet, depuis trois aux affaires réglementaires chez Lilly après un CDD de six mois chez Roche Nicholas, c’est surtout l’aspect innovant des produits qui l’a motivée. « Avec Xigris, un médicament en voie de commercialisation dans le sepsis sévère, j’ai découvert un nouveau produit hospitalier innovant, issu de la biotechnologie. Chaque jour j’ai l’impression d’apprendre quelque chose ! Le travail en équipe est aussi très enrichissant, j’ai en charge le contrôle de la publicité mais aussi l’enregistrement des produits, je travaille de façon très transversale avec les autres départements : le marketing, le médical, l’économie de la santé. Cela permet de mieux comprendre les attentes des uns et des autres », explique Nadège Mouchet.
Côté salaire, dans la moyenne de ce que l’on trouve dans l’industrie pharmaceutique, ils dépendent aussi de l’expérience et des compétences. Ces dix-huit derniers mois, quinze pharmaciens ont été recrutés au siège, et une nouvelle vague de recrutement devrait avoir lieu mi-2003 pour préparer la sortie de nouveaux produits.
Lilly France en bref
– Quatrième filiale du groupe Eli Lilly and Company (après les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne), Lilly France est le 14e laboratoire français.
– Chiffre d’affaires 2001 : 1,1 milliard d’euros (contre 933 millions en 2000), dont 729 millions à l’export (contre 560 en 2000).
– Nombre de collaborateurs : plus de 2 600 dont 500 emplois créés entre les seules années 2000 et 2001.
– Lilly France abrite à Fegersheim, dans le Bas-Rhin, le plus important site de production du groupe (1 milliard de francs d’investissement depuis dix ans et 800 millions supplémentaires pour la période 2000-2003). Les effectifs sont passés de 870 collaborateurs en 1998 à 1 750 aujourd’hui.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)