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Déremboursement: L’AFIPA veut des garanties

Publié le 2 novembre 2002
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L‘Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA) aborde avec prudence les mesures de déremboursement annoncées par le ministre de la Santé et destinées, pour partie, à faire rentrer certains produits dans le champ de la médication familiale. « Notre association ne saurait accepter que la définition de l’automédication soit faite à partir de médicaments qualifiés comme ayant un service médical rendu insuffisant », déclare Patrick Block, président de l’AFIPA (photo). Selon lui, la réussite d’une telle politique ne peut passer que par des déremboursements par classes, et non produit par produit, pour éviter les reports sur des médicaments remboursables. « Il faut définir des classes d’automédication homogènes en termes d’indications et admettre que, pour celles-ci, plus aucun médicament ne sera remboursé. » Pour favoriser ce transfert, l’AFIPA revendique le droit à la publicité l’année précèdant le déremboursement et l’accès à des termes plus intelligibles par le public. Elle demande aussi l’exonération de la taxe sur la publicité pendant cette période.

La généralisation de la DC inquiète aussi les laboratoires car elle va à l’encontre du développement des marques et peut selon eux générer des mésusages en automédication.

Enfin, à l’instar d’autres pays de l’UE, l’AFIPA entend proposer aux pouvoirs publics une extension de l’automédication à des pathologies comme l’hypercholestérolémie, le RGO, l’asthme, l’obésité…

Patrick Block souhaite discuter de toutes ces mesures d’accompagnement avec les représentants du ministère dans le cadre d’un groupe de travail spécifique.o

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