EN PRATIQUE : LES SOINS DU VISAGE
Au comptoir : « Depuis le début de l’hiver, j’ai la peau qui tire »
« J’ai la peau du visage qui tire beaucoup depuis qu’il fait froid. Pourtant, j’utilise la même crème hydratante que cet été et je me démaquille comme d’habitude à l’eau et au savon. »
Votre réponse
« Lorsque la météo varie, l’état de votre peau en subit les conséquences. A chaque changement de saison, il est nécessaire « d’acclimater » vos soins. Depuis les premiers froids, votre peau est sèche et présente des sensations d’inconfort et de tiraillement. Optez pour un démaquillage très doux et choisissez une crème protectrice enrichie en actifs hydratants et nutritifs pour l’hiver. »
Une peau desséchée
Exposée successivement aux frimas de l’hiver puis aux chaleurs vives des appartements surchauffés, la peau se fragilise, rougit et « picote ». Son film hydrolipidique se dégrade et n’assure plus une protection efficace du revêtement cutané. De plus, l’air étant plus sec, la couche cornée capte moins d’eau dans son environnement et se déshydrate.
Conséquences : la peau devient sèche, perd en souplesse, en élasticité. Elle « tiraille » et présente des sensations d’inconfort. Cela se manifeste visuellement par une perte d’éclat, la formation de stries voire de squames.
Quels conseils donner ?
– Adapter les soins à la saison
Nombreuses sont celles qui n’adaptent pas leurs soins aux changements de saison. Pourtant, une fois la mauvaise saison arrivée, il est indispensable de ranger au placard les soins de l’été et de choisir des produits moins desséchants et des formules plus nourrissantes. Eviter toutefois les produits trop gras ou trop huileux. S’ils apportent un confort immédiat, ils ne freinent pas la perte en eau.
– Eviter la déshydratation
Attention aux ambiances surchauffées qui accentuent le dessèchement ! Boire suffisamment, même si cela n’a qu’un effet assez limité sur la sécheresse cutanée.
– Ne pas bouder les lipides !
Consommer des corps gras (beurre, huiles végétales…) en quantité suffisante. Proposer une cure par voie orale d’acides gras essentiels (huile d’onagre, de bourrache, de germe de blé…).
Quelle galénique choisir en hiver ?
– L’émulsion E/H associe une phase externe huileuse en proportion importante (#gt;50 %) à une phase interne, aqueuse, en quantité moindre. La présence d’actifs, d’émulsionnants, d’épaississants à tendance lipophile permet d’opposer une barrière durable à l’évaporation de l’eau et de participer à la réparation du film hydrolipidique de la peau.
– L’émulsion E/H/E (soin visage) est composée de gouttelettes d’eau encapsulées dans des globules d’huile, eux-mêmes dispersés au sein d’une phase externe aqueuse. Leur texture est généralement légère, sans effet gras.
– L’émulsion H/E/H associe des globules d’huile dispersés dans une phase aqueuse elle-même émulsionnée dans une phase huileuse. Elle est beaucoup moins utilisée.
Les émulsions triphasiques « compartimentées » permettent d’associer des actifs incompatibles entre eux et de prolonger l’action de la substance incorporée en phase interne.
Pour approfondir : Les effets du froid sur la peau
LE FILM HYDROLIPIDIQUE PROTÈGE LA PEAUPour s’adapter aux variations de température, l’organisme fait intervenir des réactions complexes, coordonnées par le centre thermique de l’hypothalamus. C’est le phénomène de thermorégulation, qui entraîne notamment des modifications d’ordre circulatoire et sudoral qui se répercutent sur les couches cutanées, de la couche cornée jusqu’à l’hypoderme.
La vasoconstriction
Lorsque la température s’abaisse, les nombreux thermorécepteurs présents sur le visage (16 à 19 points par cm2 contre 1 à 5 par cm2 sur la main) donnent l’alerte et diffusent au cerveau des informations sur la sensation de froid. Lorsque la température cutanée est inférieure à 17°, la sensation thermique devient douloureuse. Des médiateurs envoient alors un message au système vasculaire cutané, provoquant une vasoconstriction des vaisseaux du derme dans le but de maintenir la température des organes profonds à 37°. Non seulement la circulation sanguine locale ralentit, mais l’on observe également un blocage partiel de la transpiration. La peau est pénalisée par l’afflux de sang vers les organes internes, qui se fait au détriment des petits capillaires sous-cutanés.
L’altération de la peau
La sécheresse de l’air et les ambiances surchauffées accroissent encore la déperdition en eau. Résultat, du fait d’un moindre apport en oxygène, eau et éléments nutritifs, le métabolisme cellulaire et les échanges internes sont ralentis. Les taux de sébum et de sueur diminuent et font perdre au film hydrolipidique son pouvoir protecteur. La peau est donc fragilisée en profondeur mais aussi en surface. Progressivement, la couche cornée se déshydrate, la peau devient sèche, rêche au toucher voire terne.
Dans les cas extrêmes, on assiste à la désorganisation puis à l’altération des lipides du ciment cellulaire. Les cellules de la couche cornée adhèrent les unes aux autres, des écailles squameuses apparaissent. La peau devient très sèche.
Conséquence : choisir des actifs adaptés
Il est à la fois nécessaire de « capturer » l’eau pour reconstituer le film hydrolipidique et renforcer la cohésion cellulaire, et d’apporter des éléments nutritifs en quantité suffisante.
-#gt; Les molécules « piégeuses », très hydratantes (polyols, urée, acides aminés, AHA…), permettent d’augmenter l’apport d’eau de la couche cornée.
-#gt; Les lipides (acides gras essentiels, céramides, stérols…), en retardant l’évaporation de l’eau et en favorisant sa rétention, restaurent le film hydrolipidique et l’aident à jouer son rôle de barrière.
EN PRATIQUE : LES SOINS DU CORPS
Au comptoir : «J’ai une peau de crocodile ! »
LES SOINS DU CORPS« J’ai la peau tout écailleuse ! Pourtant, tous les matins, j’applique une huile sèche corporelle après mon bain. »
Votre réponse
« Votre peau est visiblement très desséchée. L’utilisation d’huile sèche formulée à base de silicones volatiles vous apporte momentanément une sensation de confort, mais n’hydrate pas suffisamment votre peau. De plus, l’eau utilisée quotidiennement est un facteur d’agression. Préférez les douches ou les bains rapides à 35°, en utilisant pour la toilette un gel surgras que vous rincerez soigneusement. Séchez-vous ensuite sans trop frotter puis appliquez un lait onctueux à la fois nutritif et hydratant. »
Les facteurs d’agression
– L’eau
Au quotidien, l’eau est l’un des principaux facteurs d’agression. L’eau chaude du bain favorise la perte hydrique. Elle rend plus perméables les espaces intercellulaires du stratum corneum, et favorise l’extraction des substances hygroscopiques. Des bains trop fréquents ne favorisent pas une réhydratation durable. Préférer les douches.
– Les autres facteurs
Le froid, le port de vêtements serrés, l’utilisation de savons trop détergents souvent alcalins (savon de Marseille…), de bains moussants, un mauvais séchage de la peau après la toilette participent à la désorganisation puis à l’altération des lamelles de lipides de la peau.
Résultat : une peau rêche
Des failles se forment et des squames apparaissent. La peau est rêche, ressemble à une peau de reptile.
Même s’il est mieux protégé des intempéries, le corps reste plus sensible au froid que le visage. La raison : la déficience en glandes sébacées. Leur densité est en moyenne neuf fois moins importante sur le corps que sur le visage. Cela se traduit par une moindre production de sébum et une plus grande fragilité du film hydrolipidique protecteur de surface.
Pour approfondir : L’objectif des actifs de l’hiver
Les soins hydratants en hiver doivent permettre de reconstituer le film hydrolipidique protecteur.
Les filmogènes
Ils forment à la surface de l’épiderme un film lipidique qui joue le rôle d’isolant physique.
– Les filmogènes hydrophobes sont les plus occlusifs : hydrocarbures (vaseline, huile de vaseline, perhydrosqualène…), cires (carnauba, cire d’abeille), huiles siliconées, alcools gras.
– Les filmogènes hydrophiles sont les moins occlusifs : polymères dits substantifs (polyquaterniums), acide hyaluronique, chitosan, biosaccharides, ces trois derniers formant avec l’eau des gels limitant l’évaporation.
Les actifs hygroscopiques
En fixant l’eau, ils réhydratent durablement la couche cornée.
– Les humectants : polyols (glycérol, sorbitol, propylène-glycol…).
– Les composants du NMF (normal moisturizing factor) : urée, sérine, acide lactique, acides aminés et sucres.
– Les AHA (alphahydroxyacides) : acide glycolique, malique, citrique.
Les agents restructurants
Lipophiles et peu occlusifs, ils s’insèrent dans le ciment intercellulaire.
– Les acides gras essentiels : acides gammalinoléniques et linoléiques (huile de bourrache, d’onagre…).
– Les céramides, les phospholipides hydrophiles et lipophiles, les phytostérols.
EN PRATIQUE : LES CREVASSES
Au comptoir : « J’ai des crevasses qui me font très mal »
« J’ai des crevasses au bout des doigts qui n’arrêtent pas de s’ouvrir et de saigner. Je n’aime pas trop appliquer de crème sur les mains mais là, ça me fait vraiment trop souffrir. Que me conseillez-vous ? »
Votre réponse
« Vous pouvez choisir une crème non grasse enrichie en vitamines A, E et F, et en appliquer plusieurs fois dans la journée. Le soir, pour cicatriser vos crevasses, appliquez la crème en couche épaisse avant de vous coucher et enfilez des gants de coton fin en les gardant toute la nuit. Répétez l’opération jusqu’à cicatrisation complète. Et pensez à porter systématiquement des gants fourrés dès que vous sortez ! »
Les mains
Extrêmement fine, la peau des mains est naturellement sèche et déshydratée car elle possède moins de glandes sébacées que le visage.
En l’absence de protection, cette déshydratation quasi constitutionnelle entraîne progressivement un dessèchement parfois important.
La peau des mains est par ailleurs très exposée aux agressions extérieures : froid, savon, détergents, activités manuelles. Récurrents, ces facteurs externes endommagent l’intégrité de la peau. Tiraillements, rougeurs, démangeaisons, gerçures ou crevasses peuvent se manifester. La mobilité naturelle de la peau empêchant l’épiderme de se reconstituer, le phénomène s’autoentretient et persiste.
Mieux vaut prévenir que guérir ! L’application régulière de crème nourrissante et le port de gants chauds fourrés doivent être systématiques. Une fois le stade de crevasse atteint, les soins sont souvent longs pour obtenir la cicatrisation.
Les lèvres
Les mains ne sont pas les seules zones vulnérables. Les lèvres sont également un territoire très exposé. Le phénomène empire lorsqu’on a le mauvais réflexe de les mordiller et de les assouplir en les humidifiant avec la langue.
Appliquer plusieurs fois par jour un baume protecteur, hydratant, régénérant (sous le rouge à lèvres si nécessaire) et éviter absolument les tics de mordillement et de mouillage répétitifs.
Les pieds
Les pieds sont également soumis à rude épreuve dès les premiers froids piquants. Le système veineux se mobilise pour préserver les 37 °C internes et récupère la chaleur des extrémités pour la redistribuer aux zones vitales de l’organisme, en particulier la région cardiaque.
C’est ce que l’on appelle « le sacrifice de la périphérie ». Résultats : les pieds se déshydratent, se fendillent voire se crevassent.
Eviter les matières synthétiques, gommer régulièrement les callosités avec une crème exfoliante. Masser les pieds avec un lait adoucissant, une lotion hydratante ou une crème nutritive de l’extrémité des pieds vers les chevilles.
Pour les personnes ayant en permanence une sensation de pieds froids, proposer des soins thermoactifs à base de camphre activant la circulation.
En hiver, pas de régimes maigres !
Pendant les mois d’hiver, il est utile de réviser son alimentation et de ne pas oublier les crudités, les légumes, les fruits frais et le poisson. Leurs vitamines, minéraux et acides gras essentiels jouent un rôle important dans la chaîne de réactions inflammatoires et aident à combattre le dessèchement cutané.
A privilégier donc : l’huile d’olive, de tournesol, de colza, de noix, le beurre cru, les anchois et sardines… ou conseiller un complément multivitaminique.
Pour approfondir : Crevasses, engelures, gelures : les différences
Liées au froid, ces manifestations pathologiques ont des conséquences parfois graves.
Les crevasses
Encore appelées gerçures, elles se manifestent sous la forme de fissures cutanées peu profondes. Elles apparaissent surtout sur deux zones.
– Les lèvres. Leur statut particulier de demi-muqueuses pauvres en lipides protecteurs, soumises en permanence à l’humidité de la salive, les rend particulièrement vulnérables. Parfois, le phénomène s’étend sur le pourtour de la bouche et s’accentue lorsque l’on passe sa langue sur les lèvres afin de les réhydrater.
– Les mains. Les crevasses peuvent provoquer un craquellement important et entraîner de petits saignements en cas de frottements.
Les engelures
Ce sont des érythèmes dits passifs liés à une accumulation de sang dans les veinules postcapillaires. Elles surviennent lorsque le temps est froid et humide, se traduisent par des taches érythrocyanosiques présentes sur les articulations des mains, des orteils, parfois sur le nez et les oreilles. Lorsqu’elles s’accentuent, elles se recouvrent parfois de vésicules voire de bulles. Leur prévention : l’application de crèmes filmogènes et cicatrisantes à base de vitamine A, une protection vestimentaire adaptée (protection des oreilles, des mains et des pieds).
Les gelures
Il s’agit de lésions plus graves touchant les extrémités (mains, oreilles, pieds, zones découvertes). Elles surviennent à la suite d’une exposition prolongée à une température inférieure à 0 °C. L’humidité, le vent, l’altitude, l’épuisement et la consommation abusive d’alcool constituent des facteurs aggravants. On distingue trois stades.
– Les gelures de premier degré : pâleur de la peau suivie d’un érythème lors du réchauffement, voire cyanose transitoire et baisse de la sensibilité.
– Les gelures du second degré : apparition d’ampoules sous la peau.
– Les gelures profondes s’accompagnent d’une perte de sensibilité, d’une rigidité voire d’une nécrose des extrémités, témoin de la brûlure due au froid. En l’absence de traitement rapide, la gelure peut aboutir à une gangrène avec amputation (8 % des cas).
Lorsque les gelures sont superficielles, il convient de les réchauffer dans une eau à 37 °C additionnée d’un antiseptique. En cas de gelures profondes, le médecin prescrit anti-inflammatoire, thrombolytique et vasodilatateur.
EN PRATIQUE : A LA MONTAGNE
Au comptoir : « J’attrape facilement des coups de soleil lorsque je pars à la montagne »
QUATRE RAISONS POUR CRAINDRE LE SOLEIL EN ALTITUDE« Je pars à la montagne faire du ski et je redoute d’attraper des coups de soleil. J’avais acheté du lait solaire cet été pour aller à la mer. Il m’en reste encore un peu. Puis-je l’utiliser ? »
Votre réponse
« A la montagne, c’est surtout le visage qui est agressé par le soleil. Une texture crème est plus adaptée qu’un lait. De plus, vous avez la peau claire et les cheveux blonds. Une protection d’indice élevé (SPF #gt; 30) est indispensable. Cette protection est en règle générale plus forte que celle que vous utilisez au bord de la mer, le rayonnement UV étant beaucoup plus agressif en altitude. »
Pourquoi se protéger ?
– Le capital soleil, c’est pour la vie !
Dès la naissance, chaque individu dispose d’une capacité d’adaptation au soleil caractérisée par son phototype. Ce dernier se caractérise par la couleur des cheveux, la carnation de la peau et la présence ou non d’éphélides (taches de rousseur).
En pratique, quatre phototypes sont distingués : les sujets roux à peau laiteuse, les sujets blonds à peau claire, les sujets à peau mate et ceux à peau brune ou noire. Plus le phototype est clair, plus le « capital soleil » est réduit. Il est admis que les peaux mates disposent d’un capital d’environ 15 000 heures de soleil au cours d’une vie contre 5 000 pour les peaux claires. A ensoleillement identique, les dommages cutanés surviennent plus rapidement sur une peau claire.
– Neige et altitude
La vulnérabilité au soleil, variable suivant les phototypes, s’accroît en montagne pour de multiples raisons : rayons UVC et UVB courts moins filtrés, effet réfléchissant de la neige, effet d’alarme des IR masqués par le froid, air très sec. Conclusion : la protection solaire doit s’adapter certes au phototype, mais également au degré d’ensoleillement.
– Les bons codes de conduite
-#gt; Appliquer une crème solaire d’indice élevé (SPF #gt; 30, indice UVA #gt; 15) de préférence waterproof en quantité suffisante sur toutes les parties exposées, sans oublier les oreilles, la nuque, le nez, les lèvres et les pommettes. Côté pratique, proposer les « deux en un » en petit conditionnement combinant stick lèvre et crème. Renouveler les applications toutes les deux heures. Pour les enfants ou les peaux pathologiques (acné, lucite hivernale, allergies aux filtres…), faire appel à des photoprotecteurs formulés à partir d’écrans minéraux (oxyde de titane…), mieux supportés que les filtres chimiques
-#gt; Limiter le temps d’exposition (éviter le créneau 11 h-15 h), et ce d’autant plus progressivement que la peau est claire.
-#gt; En cas de chute, s’essuyer soigneusement le visage. Les gouttelettes d’eau ont un « effet loupe » favorisant les coups de soleil et diminuant l’efficacité des produits solaires.
-#gt; Ne pas garder un produit solaire plus d’une saison. Transportés dans des lieux surchauffés (voitures et plages en été) et peu concentrés en conservateurs, les soins solaires ont tendance à s’altérer rapidement une fois ouverts.
-#gt; Penser aux lunettes.
Pour approfondir : Les pathologies dues au soleil d’hiver
Le soleil d’hiver peut provoquer des dommages cutanés et ophtalmiques souvent sous-estimés.
Le photovieillissement cutané induit
Sous l’action des UV, la prolifération des kératinocytes augmente et se traduit par un épaississement de la couche cornée. Des expositions répétées donnent lieu à une xérose cutanée avec perte d’élasticité, affaissement des traits et accentuation des rides ; il suffit de comparer chez un moniteur de ski les zones photoexposées (visage, oreille…) et les zones protégées (bras…).
Le mélanome
Son augmentation est inquiétante. C’est aujourd’hui la première cause de mortalité en France chez les adultes jeunes (6 000 personnes touchées chaque année). Contrairement aux autres cancers cutanés, il semble que les mélanomes soient liés à l’hérédité et aux expositions solaires répétées, aiguës (ce qui est le cas au ski), durant l’enfance.
Un mot d’ordre : surveiller tout grain de beauté selon les cinq critères regroupés sous l’abréviation ABCDE : Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur non homogène, Diamètre de plus de 5 millimètres, Evolutivité.
La lucite hivernale bénigne
On connaissait la LEB ou lucite estivale bénigne. On parle désormais de LHB, pathologie de plus en plus fréquente en montagne qui se manifeste sous la forme d’un oedème du visage, déclenché par une dose massive d’UVB.
La meilleure des préventions : s’exposer progressivement, appliquer très régulièrement une photoprotection très élevée à base d’écrans minéraux, consulter le médecin avant de partir : la prise de caroténoïdes retarderait la survenue de ces éruptions.
Attention photo-sensibilisation !
Il est impératif de ne pas s’exposer au soleil lors de la prise de médicaments photosensibilisants ou après application de certains produits photosensibilisants.
Une réaction de photosensibilité se traduit par l’apparition de brûlures limitées géographiquement aux zones découvertes et ressemblant à des coups de soleil. Certaines peuvent laisser des pigmentations anormales mettant plusieurs mois à régresser.
– Par voie orale
Attention au soleil lors de la prise de certains antibiotiques (cyclines, quinolones, sulfamides, antifongiques), antidépresseurs tricycliques, neuroleptiques (phénothiazines), anxiolytiques, anti-inflammatoires (arylcarboxyliques, fénamates, oxicams), antiacnéiques (isotrétinoïne), antimitotiques (fluoro-uracile, méthotrexate…), antiarythmiques, diurétiques, hypolipidémiants et antihistaminiques !
– Par voie topique
Se méfier des antiacnéiques (peroxyde de benzoyle, trétinoïne), antiseptiques (colorants, antibactériens, sulfamides, salicylanilides), anti-inflammatoires (kétoprofène…).
EN PRATIQUE : LES PEAUX À PROBLÈMES
Au comptoir : « J’ai la peau qui rougit facilement, mais en hiver, cela empire »
« En hiver, ma peau devient encore plus sensible. Dès que je rentre au chaud, elle devient rouge vif et me brûle. »
Votre réponse
« Votre peau est réactive, irritable. Certains petits vaisseaux sont apparents, caractéristiques de la couperose. Vous devez absolument éviter les lieux surchauffés qui majorent les rougeurs. Choisissez un démaquillant très doux, décongestionnant, et adoptez une protection hydratante enrichie en vasotoniques. »
La couperose
Fréquente chez la femme à partir de 30-40 ans, la couperose se traduit par l’apparition d’un réseau « chevelu » rougeâtre lié à la dilatation permanente des petits capillaires dermiques du visage (joues, ailes du nez) appelées télangiectasies.
– Les flushs ou bouffées congestives du visage, déclenchés par les émotions, l’ingestion de mets épicés, de boissons chaudes ou par les variations de température, peuvent en être les premières manifestations.
– L’acné rosacée est une complication à préjudice esthétique important. Elle se traduit par l’apparition de poussées papulopustuleuses éruptives chroniques.
Quels soins choisir ?
Les soins à base de veinotoniques sont recommandés.
– Eliminer les impuretés du visage et du cou matin et soir avec un lait sans rinçage, un syndet surgras ou une lotion-gelée micellaire (qui microémulsionne les salissures). Bien sécher sans frotter. Eviter l’usage de l’eau du robinet, souvent calcaire. Préférer une brumisation d’eau thermale.
– Hydrater la peau à l’aide d’actifs apaisants, décongestionnants, adoucissants (énoxolone, aloès, allantoïne, calendula…) et de veinotoniques (fragon, ginseng, hamamélis, mélilot, marronnier d’Inde, myrtille, vigne rouge…).
– Appliquer un masque apaisant deux fois par semaine et éviter l’utilisation de gommage.
– Hydrater matin et soir la peau avec des crèmes protectrices type E/H ou H/E selon le type de peau.
– Protéger du soleil impérativement avec une photoprotection adaptée.
– Proscrire les facteurs favorisant la vasodilatation et majorant les rougeurs : changements brusques de température, excitants, plats épicés, bains chauds.
– Supprimer les agents irritants ou allergisants : lanoline, baume du Pérou, lessives parfumées…
Pour approfondir : De la xérose à l’ichtyose
En hiver, les chutes de température donnent ponctuellement à la peau un aspect sec, rugueux parfois desquamant. La peau est rêche et prend l’aspect d’une peau de serpent. C’est la simple xérose.
Dans d’autres cas, la sécheresse est pathologique comme dans l’ichtyose, maladie héréditaire qui donne à la peau un aspect sec, rugueux (écailles) et grisâtre, et atteint même parfois le cuir chevelu. Les écailles s’accompagnent quelque fois de lambeaux cornés plus ou moins adhérents, de rougeurs liées à l’inflammation du derme. Au banc des accusés : un déficit qualitatif ou quantitatif de kératine, d’involucrine ou de fillagrine qui perturbe la différenciation épidermique et qui entraîne un défaut de détachement des cornéocytes. Résultat : la peau est sèche par accumulation de couches de cornéocytes dont les plus externes sont rigidifiées et totalement déshydratées. Le traitement palliatif passe par l’application locale de substances kératolytiques capables de diminuer l’épaisseur de la couche cornée (urée, acide salicylique…) et d’actifs émollients permettant la cohésion des cornéocytes.
EN PRATIQUE : LA PEAU FRAGILE DES ENFANTS
Au comptoir : « Depuis qu’il fait froid, mon bébé a des dartres »
« Depuis qu’il fait froid, Pauline (18 mois) a des plaques rouges sur les joues et autour de la bouche. Est-ce que je peux lui appliquer un peu de crème à la cortisone ? Moi, j’en mets quand j’ai des rougeurs, et c’est radical, ça passe en deux jours… »
Votre réponse
« Les dermocorticoïdes sont à proscrire sur le visage d’un enfant, sauf sous contrôle médical en cas de dermatite atopique. Pauline souffre de dartres liées au froid, mais n’a jamais eu de dermatite atopique. Il faut surtout éviter les facteurs irritants : crèmes inadaptées, chauffage trop chaud, port continuel de la tétine qui favorise la macération des lésions. »
Une peau fragile
La peau des enfants (surtout le derme) est plus mince que celle de l’adulte. Les glandes sudorales sont très denses mais seule une partie est fonctionnelle pendant les deux premières années. Les glandes sébacées sont de grande taille à la naissance par stimulation des androgènes maternels mais redeviennent inactives pendant l’enfance. Leur réactivation débute à l’âge de sept ans (androgènes surrénaux) et surtout à la puberté.
Conséquence de cette immaturité : l’action combinée du froid et du vent provoque parfois chez les enfants des altérations se manifestant par un état de sécheresse du visage et des mains avec fissurations souvent accompagnée de démangeaisons discrètes.
En prévention
L’essentiel est la prévention du desséchement cutané par l’utilisation de savons doux et la protection de la peau par une crème émolliente, en particulier avant chaque sortie au froid. Le port de la tétine doit être réservé au maximum à la nuit et à la sieste. La macération qu’elle entraîne aggrave les lésions du pourtour de la bouche.
Pour approfondir : Dermatite atopique et dessèchement cutané
Les symptômes
La dermatite atopique est une dermatose inflammatoire prurigineuse évoluant par poussées. Chez le nourrisson, l’éruption prédomine sur les joues, le front, le menton. Chez l’enfant plus grand, elle touche les plis de flexion, les mains et la région périorale, les lèvres (chéilite).
Une simple rougeur au début conduit à l’apparition de petites vésicules prurigineuses qui se rompent (stade de suintement) puis cicatrisent (phase d’assèchement), laissant une peau craquelée et squameuse. Entre les poussées, la peau est sèche.
Des stimuli variés déclenchent ou aggravent les lésions et le risque de surinfection. En hiver, ces stimuli sont nombreux : appartements surchauffés, maisons peu ventilées, absence d’exposition solaire.
Quels conseils donner en hiver ?
Eviter les bains trop chauds (33 °C est une bonne température) et trop prolongés. Eviter de trop couvrir l’enfant, surtout si le logement est bien chauffé. Ne pas faire porter de laine ou de textile synthétique au contact direct avec la peau (attention aux cols de pulls en laine !). Appliquer fréquemment un émollient pour lutter contre la sécheresse cutanée. Aérer régulièrement l’appartement ou la maison pour éviter le risque de développement d’une allergie aux moisissures.
COMMUNIQUEZ ! LA PEAU EN HIVER
Des idées de vitrines : Affronter l’hiver en beauté
LA CONCEPTION EN IMAGEDès que les premiers froids arrivent, la peau souffre et réclame des soins attentionnés. Profitez-en pour présenter les produits antifroid en faisant déjà rêver aux joies des sports d’hiver.La vitrine « ski »
Recréer une ambiance montagnarde en miniature peut être réalisé de façon simple : montagnes découpées dans du carton-plume (en disposer plusieurs les unes derrière les autres pour créer un effet de profondeur), pente douce réalisée en découpant un morceau de polystyrène et en le recouvrant de tissu blanc, slalom dont les bâtons peuvent être faits de baguettes de mikado peintes, pancartes « froid », « crevasses », « couperose », « dessèchement cutané » à chaque porte du parcours… L’idée est de slalomer entre les problèmes cutanés liés au froid, et le slogan peut être « Slalomez en toute beauté… » ou « Affrontez l’hiver en toute beauté… ». Tous les accessoires de ski grandeur nature peuvent être mis en vitrine : bâtons de ski, après-ski, écharpe, bonnet, gants, lunettes de soleil… et les produits antifroid ou crèmes solaires disposés autour. A moins que vous n’optiez pour des tubes de crèmes solaires posés sur des abaisse-langue (qui figureront les skis) qui slalomeront dans votre décor !
La vitrine « revendication»
Si vous avez l’âme plus contestataire, une autre idée de vitrine peut s’appuyer sur la notion de revendication. Puisque le vent et le froid sont des contraintes et des faits incontournables, le pharmacien se doit d’engager une lutte pour le bien-être de ses clients ! Votre vitrine peut s’enrichir de banderoles, de tracts et d’affiches reprenant des slogans comme: « Non à la peau sèche », « Le droit d’hydrater sa peau », « Liberté, égalité, hydratation »…
La fabrication de banderoles est simple, deux tiges de bois et un drap feront parfaitement l’affaire. Le slogan peut y être inscrit au feutre ou au marqueur. Les pancartes seront facilement constituées en collant une tige de bois sur un morceau de bristol. Pour ce qui concerne les tracts et les affiches, vous pouvez utiliser des papiers de couleurs. Vous voilà devenu le parfait « petit contestataire de la peau sèche ».
Des conseil pour votre rayon : Créer un pôle d’attraction saisonnier
La qualité de votre conseil passe avant tout par une sensibilisation de votre clientèle. Bien évidemment, la vitrine joue son rôle. Mais vous pouvez aussi créer l’événement au sein de votre officine. Dans un endroit particulièrement en vue, disposez autour d’un questionnaire intitulé « Diagnostic express » (voir ci-dessous), et affiché sur une pancarte, un ensemble de testeurs de crèmes hydratantes.
Son but n’est pas de se substituer à votre conseil, mais bien d’orienter votre client et de le motiver, soit pour essayer une crème hydratante, soit pour vous demander conseil.
Facilitez l’essai en utilisant des tubes testeurs et en apposant une étiquette : « Essayez-moi ! ».
Diagnostic express :
Votre peau est elle déshydratée ?
En hiver votre peau rougit-elle facilement au froid ? – Oui – Non
Avez-vous le sentiment de tiraillements et/ou d’inconforts ? – Oui – Non
Votre peau vous semble-t-elle terne et/ou sans éclat ? – Oui – Non
Au toucher votre peau vous semble-t-elle plutôt rugueuse ? – Oui – Non
Si vous avez répondu oui à la majorité des questions, votre peau est déshydratée.
Les mots pour convaincre : Savoir interroger pour mieux comprendre les attentes dues à la saison froide
Interroger peut souvent être considéré par votre client comme un pensum, si vous ne prenez pas garde à limiter le nombre de vos questions. Dans cet échange, c’est bien les réponses qui sont les plus importantes. Bien évidemment il faut savoir limiter un flux par trop important, pourtant l’expression de votre client est essentielle pour de multiples raisons : par exemple son impression d’être entendu, pris au sérieux. Plus votre client parle, plus il vous apporte les informations qui vous permettront de définir le meilleur conseil à lui donner en fonction de la demande qu’il exprime. Enfin, plus il en dit, moins vous aurez à lui poser de questions. Privilégiez donc les questions ouvertes comme : « Pourquoi avez-vous l’impression que votre peau est déshydratée ? », puis « Quels types de savons ou de produits avez-vous l’habitude d’utiliser ? ». Ce type de questions permet en règle générale d’ouvrir le débat. Les mots et expressions utilisés par votre client sont aussi des indicateurs de son niveau de connaissance scientifique et de son appréhension du problème.
Ce qu’il ne faut pas dire
« Comment se fait-il que… », « Pourtant vous auriez dû », « Je ne comprends pas » : cet étonnement déplacé n’est pas de mise. Votre client ne doit pas se sentir responsable de ne pas ou d’avoir fait telle ou telle chose. Votre démarche ne doit pas être de culpabiliser votre client mais au contraire de lui proposer une démarche d’amélioration de son bien-être et de sa santé.
La relation de conseil
Vous êtes certainement de bon conseil. Pourtant, vous constatez quelque fois une certaine réticence de vos clients à vous écouter. Pourquoi ?
Essayez de comprendre ce mécanisme de rejet et de déterminer les moyens de création d’un rapport de compétence.
Trop souvent, pour de bonnes raisons, vous allez trop loin et entrez sans le vouloir dans l’intimité de vos clients en franchissant cette bulle imaginaire qui nous protège tous. Cette intrusion sur le terrain de votre interlocuteur entraîne immédiatement un recul réflexe de sa part. Alors, prenez le temps de la relation. Souvenez vous de vos propres sentiments lorsque vous abordez un lieu inconnu ou un nouveau milieu. Pourquoi en serait-il autrement pour vos clients ?
Tout commence dans l’instant même de l’accueil et bien avant qu’un quelconque mot ne soit échangé. Votre attitude doit démontrer votre ouverture : évitez de croiser les bras, ce qui vous donne un aspect sévère, ou de les mettre dans le dos comme si vous étiez attaché à un poteau de torture. Il est bien préférable de démontrer votre volonté de dialogue en ouvrant les bras et en plaçant vos mains légèrement en avant du corps.
Le comptoir ne doit pas être votre refuge ou considéré par votre client comme le bastion infranchissable de la connaissance, mais bien plus comme un lieu de rencontre. Apprenez à le contourner pour vous rapprocher des produits et pouvoir proposer une prise en main devant le rayon.
Créer une relation avec le client, c’est, en un mot, lui faire comprendre que vous êtes « avec lui ».
Etablir une relation de compétence
Pourquoi votre client va-t-il vous écouter ? Parce qu’il sentira que vous avez compris son attente et qu’il peut vous faire confiance pour une réponse adaptée à son besoin. Un rapport de compétence n’a rien à voir avec :
« J’ai un diplôme donc je sais », mais bien plus « J’ai bien compris votre problème, étudions ensemble comment nous pouvons y répondre ». En agissant ainsi vous démontrez votre savoir-faire, en mettant à la disposition de votre client vos connaissances. Vous ne cherchez plus à convaincre mais à comprendre et à résoudre.
DOCUMENTEZ-VOUS
INTERNET
Les systèmes sensoriels
http://perso.nnx.com/drose/systnerv/indexsn.html
Un site dévolu aux mystères du système nerveux. On y découvre notamment le fonctionnement de la sensibilité thermique et le rôle des thermorécepteurs. Technique et précis (on y apprend que la sensation de froid ou de chaud apparaît lorsque les variations de température sont d’au moins 6 °C par minute, ou que la main comporte beaucoup plus de points sensibles au froid que de points sensibles au chaud…), il reste un site agréable à consulter car agrémenté d’exemples de la vie quotidienne.
Prévention et soin des gelures
http://www.ffme.fr/medical/traumatisme/froid.htm
Le site de la Fédération française de montagne et d’escalade consacre une rubrique aux effets du froid en montagne. La formation des gelures, leur diagnostic et leur traitement sont détaillés, en particulier pour les gelures superficielles qui peuvent être prises en charge à l’officine. L’accent est mis sur le réchauffement rapide et prolongé des lésions dans un bain à 38 °C accompagné d’un antiseptique. L’hypothermie accidentelle est également abordée, avec une liste de conseils pratiques à suivre.
Peau déshydratée : les questions à poser
-#gt; Ressentez-vous des picotements ou des démangeaisons ?
-#gt; Suivez-vous un traitement médicamenteux qui dessèche la peau ?
-#gt; Utilisez-vous des lotions alcoolisées, de l’eau, du savon ?
-#gt; Séchez-vous soigneusement votre visage après la toilette ?
-#gt; Appliquez-vous un soin hydratant sur le visage après la toilette ?
-#gt; Protégez-vous le contour de vos yeux ?
-#gt; Réalisez-vous des gommages plus d’une fois par semaine ?
Ü Travaillez-vous à l’extérieur ?
Peau écailleuse : Les questions à poser
-#gt; Combien de bains prenez-vous chaque semaine ?
-#gt; Hydratez-vous votre peau quotidiennement ?
-#gt; Portez-vous des vêtements serrés ?
-#gt; Utilisez-vous régulièrement un gommage corporel ?
Crevasses : Les questions à poser
-#gt; Combien de fois par jour passez-vous vos mains sous l’eau ?
-#gt; Utilisez-vous des produits détergents ?
-#gt; Appliquez-vous une crème protectrice régulièrement ?
-#gt; Portez-vous des gants chauds dehors ?
-#gt; Avez-vous rapidement froid aux mains ?
-#gt; Souffrez-vous de problèmes circulatoires (syndrome de Raynaud…) ?
Cinq questions pour déterminer l’efficacité de la protection solaire
-#gt; Combien de fois par jour appliquez-vous votre crème solaire ?
-#gt; Pensez-vous à protéger vos pommettes, vos oreilles, votre nez ?
-#gt; Portez-vous des lunettes protectrices ?
-#gt; Avez-vous tendance à faire des allergies au soleil ?
Ü Suivez-vous un traitement médicamenteux ?
Garder une peau en forme
-#gt; Le matin
– Conseiller des soins surgraissants pour la douche ou le bain.
– Appliquer une émulsion fluide pour le corps (effet non collant).
– S’habiller chaudement : gants, bonnet, chaussures à la bonne taille pour ne pas entraver la circulation du sang.
-#gt; Dans la journée
– Appliquer fréquemment une crème protectrice solaire.
– Equilibrer et augmenter la ration alimentaire en sucres d’absorption lente, lipides avec acides gras insaturés, protides et apports vitaminiques.
– Boire régulièrement.
-#gt; Le soir
Hydrater le visage avec des textures type E/H. Ne pas oublier le contour des yeux.
Les yeux aussi !
Les effets délétères du soleil se manifestent aussi parfois au niveau des yeux. Les dégâts peuvent aller de la simple sécheresse oculaire aux véritables brûlures de la conjonctive ou de la cornée (conjonctivites ou kératites d’exposition), avec apparition d’une sensation de présence de sable, douleur oculaire, oedème des paupières et larmoiement important.
Attention aux lésions « retard » ! Elles apparaissent dans certains cas après quelques dizaines d’années d’exposition chroniques au soleil. Leur localisation : le cristallin, qui, très sensible aux rayonnements UV, voit son vieillissement accéléré (cataracte).
La rétine peut elle aussi s’altérer facilement (effet calorifique des infrarouges) lorsque le sujet fixe le soleil les yeux grands ouverts. Conseiller pour les plus sensibles, outre le port de lunettes protectrices, un collyre absorbant
les UV à base d’oxyquinoléines.
Rechercher les facteurs aggravants
-#gt; Votre appartement est-il plutôt surchauffé ?
-#gt; Mangez-vous épicé ?
-#gt; Travaillez-vous à l’extérieur ?
-#gt; Choisissez-vous des soins adaptés à votre type de peau ?
-#gt; Avez-vous récemment utilisé des crèmes à base de rétinoïdes ou de vitamine A acide ?
Enfants : attention fragile !
-#gt; Matin et soir ainsi qu’avant toute sortie au grand air, conseiller d’appliquer une crème enrichie en vitamines A, E, F (cicatrisant, apaisant), en complexes hydratants et huileux. Ne pas hésiter à proposer les cold-creams, textures E/H très nourrissantes élaborées à partir de cire d’abeille.
-#gt; Opter pour un stick large qui facilite la protection du nez, des pommettes et des lèvres (et même des oreilles).
-#gt; En présence de dartres, de gerçures, de dermites périorales (tics de léchage autour de la bouche), penser aux crèmes formulées à partir de sulfate de zinc, de sulfate de cuivre, d’oxyde de zinc (antibactériens, réparateurs). Appliquer deux à trois fois par jour.
Votre bébé souffre-t-il de dermatite atopique ?
-#gt; Les lésions apparaissent-elles de façon chronique ou récidivante ?
-#gt; Forment-elles des placards rouges en particulier sur les joues du nourrisson ?
-#gt; Le prurit est il important ?
-#gt; Votre bébé a-t-il constamment la peau sèche ?
-#gt; Dans votre famille, y a-t-il des personnes atteintes de dermatite atopique, de rhume des foins ou d’asthme ?
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