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LIMOUSIN : Les pharmaciens indifférents face à la pénurie de préparateurs

Publié le 23 novembre 2002
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Alerte au syndicat FO-pharmacie du Limousin : « Les pharmaciens de la région doivent réagir sous peine de ne plus contrôler la formation de leurs employés. Les officinaux veulent du personnel compétent et prêt à l’emploi, mais la pénurie de préparateurs est aussi due à une pénurie de formateurs ! Que veut-on faire du CFA de Limoges ? »

L’inquiétude de Vincent Monteil, secrétaire général du syndicat des préparateurs – également formateur à l’Espace Galien -, est née des résultats d’une enquête dont le but est d’anticiper les besoins de financement des formations. Enquête conduite par le CFA à la demande de la Région Limousin, qui a recueilli seulement 22 réponses, toutes négatives, et à laquelle 140 pharmaciens n’ont pas daigné répondre. « Je trouve cela préoccupant, car la Région ne financera pas longtemps cet outil de travail si les pharmaciens ne s’investissent pas davantage. Le CFA risque de disparaître, et avec lui la conscience et le sérieux de professionnels qui aiment leur métier. » La formation paritaire actuelle, effectuée en alternance, laisserait alors place à une maîtrise par l’Education nationale qui n’accorderait pas de droit de regard à la profession. « Un diplôme comme un bac pro commerce option officine ne correspond pas aux fonctions des préparateur : les gens sont formés pour vendre de la para, pas des médicaments », estime Vincent Monteil.

Le brevet de préparateur en pharmacie est de niveau bac + 2 et le coût d’un apprenti est de 152 Euro(s)mensuels, sans charges, remarque le syndicat, qui déplore par ailleurs la dispersion de moyens occasionnée par la proximité de deux centres d’examen, Limoges et Brive-la-Gaillarde.

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