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L’appel de la production
Beaufour Ipsen compte trois sites de production en France où les pharmaciens occupent une place de choix. Cinq recrutements sont en cours, dont deux à Dreux.
C’est le plus ancien site de production du laboratoire Beaufour Ipsen. A Dreux sont fabriquées les spécialités au plus fort chiffre d’affaires : les médicaments comme Ginkor, Tanakan, Forlax, et, plus généralement, les formes traditionnelles (poudres, gélules, comprimés). Le site s’étend sur 14 hectares. « Nous avons créé trois bâtiments en dix ans, précise René Carouana, directeur des ressources humaines du site. Dreux est toujours le plus important des sites de production, même si un rééquilibrage s’effectue avec d’autres comme celui d’Ipsen Pharma-Biotech. »
Dreux compte 394 collaborateurs dont quinze pharmaciens qui travaillent dans quatre domaines : production, contrôle qualité, assurance qualité et développement (galénique ou développement analytique). « Dans nos objectifs de recrutement, ils restent prioritaires pour ces postes. Ils ne sont pas vraiment contestés dans le contrôle qualité et la production, indique René Carouana. D’ici la fin de l’année, deux nouveaux recrutements de pharmaciens sont prévus. »
Recruter des pharmaciens est donc une tradition chez Beaufour Ipsen, même si une récente entorse a été faite à ce principe avec l’embauche de deux ingénieurs pour s’occuper de production et d’assurance qualité. « Une volonté d’ouverture pour mêler les cultures professionnelles », souligne le DRH. Les profils recherchés ? Tout dépend des postes. « Il faut dans la personnalité des traits de leadership pour manager une équipe et des projets, précise René Carouana. Nous cherchons pour la gestion en production des profils plus généralistes. Il faut connaître les process techniques, mais les formes retard et sèches s’acquièrent sur le terrain. Il existe en outre des postes pour lesquels les critères techniques sont essentiels, comme l’analyse des produits (compétences en chimie et microbiologie). Nous recrutons souvent pour ces postes des candidats qui ont effectué le DESS d’analyse physicochimique du médicament de Châtenay-Malabry. »
Convaincre de venir à Dreux.
C’est le cas de Véronique Drapé, responsable contrôle qualité. Recrutée en 1986 à la suite d’un stage au laboratoire de développement analytique du site, elle s’est occupée des stabilités puis de la rédaction d’une partie d’un dossier d’AMM. « J’ai travaillé sur les produits maison (argiles, extraits de plantes, surtout du ginkgo) et sur les peptides, les molécules de synthèse. » Une expérience qui a duré dix ans avant son départ à l’étranger pour suivre son mari. Revenue en 1999, Véronique Drapé s’est retrouvée au laboratoire de contrôle. Début 2003, elle chapeautera la partie microbiologie du développement analytique qui sera rattachée à celle du contrôle qualité.
Véronique Drapé a fait toute sa carrière à Dreux mais il n’y a pas de règles. Elle travaille avec cinq autres cadres aux parcours divers. L’un est issu d’une autre unité du groupe, deux ont fait carrière chez Beaufour Ipsen, un arrive de la concurrence et le cinquième a fait un CDD dans l’usine. « Pour le recrutement, nous travaillons avec pragmatisme. Selon les postes, nous pouvons recruter des jeunes gens qui ont en général une première expérience alors que d’autres nécessitent quelqu’un de confirmé », précise René Carouana.
Encore faut-il convaincre les candidats de s’installer à Dreux, située à 80 kilomètres de Paris. Beaufour Ipsen a donc participé à la création de Pôle Pharma, association qui regroupe les différentes entreprises du secteur et destinée notamment à favoriser le recrutement de personnels (voir Le Moniteur n° 2458). « Nous bénéficions aussi de la présence de grands laboratoires à proximité, un véritable vivier : des jeunes en CDD, une fois installés dans la région, peuvent être sensibles à une proposition de CDI. »
Mais il devient nécessaire d’élargir le champ de recrutement car il existe une vraie concurrence entre les laboratoires. René Carouana compte donc mener une politique de stages plus intensive. « Nous en prenons aujourd’hui deux ou trois par an, en sixième année ou en DESS, mais nous allons développer cette démarche pour enrichir un vivier de candidats potentiels. Parallèlement, nous serons présents sur les forums emploi. J’ai délégué quelqu’un dans mon équipe pour s’en occuper. »
Des postes à l’étranger.
Le laboratoire se soucie aussi d’offrir des possibilités de mobilité interne, soit au sein d’une même filière, soit en passant à une autre spécialité. Autre possibilité : partir à l’international car Beaufour dispose de plusieurs filiales à l’étranger. Un pharmacien du site de Dreux est ainsi parti s’occuper de la production dans une usine en Espagne pendant trois ans. « Cette année, nous avons « prêté » un de nos cadres à une filiale en Irlande pendant huit mois pour effectuer un remplacement de congé maternité. » Quant à Denis Le Hazif, il est parti en Chine : « Après avoir effectué mon service militaire à la Pharmacie centrale des armées, j’ai cherché un laboratoire qui pouvait m’offrir un poste en Asie. Beaufour Ipsen m’a proposé de partir à Tianjin, dans le sud de Pékin, sur un site de production en lancement. » Parti superviser l’installation des équipes et assurer le démarrage, Denis Le Hazif est resté comme directeur d’usine. De retour en France après trois ans, il a été intégré sur le site de Dreux comme responsable assurance qualité et responsable de projets transversaux.
Ipsen Pharma-Biotech recrute dans le Var
Le site de production Ipsen Pharma-Biotech, situé à Signes (Var), recrute un assistant en affaires réglementaires, un pharmacien assurance qualité et un microbiologiste « expert ». Chargé notamment de la production de Décapeptyl et Somatuline, le site compte 15 pharmaciens sur 200 personnes tandis que le site de Dreux (photo), qui compte 15 pharmaciens sur 400 salariés, s’occupe essentiellement de la production de formes orales. Quant au site de L’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), qui fabrique des argiles thérapeutiques, il ne compte aucun pharmacien. Au total, 3 423 personnes travaillent chez Beaufour Ipsen dont 1 888 en France.
Une cinquantaine de pharmaciens. C’est la production qui emploie la majorité des pharmaciens. Viennent ensuite le siège du laboratoire (10), l’export (5) et le centre de recherche-développement (2). Le chiffre d’affaires du groupe, présent notamment dans le cardiovasculaire, l’endocrinologie-oncologie et la gastroentérologie, se monte à 704 millions d’euros (57 % hors France).
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