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Il était une fois la résolution!

Publié le 4 janvier 2003
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Le début du mois de janvier est l’occasion de faire un bilan des événements qui ont marqué l’année écoulée. Mais aussi d’émettre des voeux pour que demain soit meilleur qu’hier. Nous avons demandé à nos lecteurs ainsi qu’aux représentants de la profession de mettre l’année 2003 sur de bons rails.

Allons tous au cinéma

Mon souhait pour 2003 : que ceux qui décident de notre destin aillent au cinéma en ce début d’année ! Ainsi, je conseille :

Sept Ans de réflexion pour notre ministre de la Santé ;

La Femme d’à côté pour sa collègue de l’Environnement ;

Le Silence des agneaux pour les duettistes syndicalistes ;

Le Clan des Siciliens pour nos amis de la répartition ;

Pour une poignée de dollars pour nos amis de l’industrie ;

Le pharmacien, lui, pourrait aller voir L’Insoumis.

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Jacques Robert, pharmacien à Melun (77)

Petit papa Mattéi

C‘est la valse des baisses de prix, la morosité ronge nos pharmacies. Avant de clôturer leurs comptes, les mains jointes sur leurs comptoirs, les pharmaciens font un ultime voeu. Petit papa Mattéi chéri, quand tu monteras au Palais-Bourbon, n’oublie pas nos pauvres officines, nous n’avons pas assez substitué, nous en sommes fort marris, mais avant de sévir, il faudra bien te couvrir, tu vas essuyer une risée, tu l’as bien cherché… Meilleurs voeux à tous.

Alain Llabic, pharmacien adjoint à Sérignan (34)

Que le statut d’adjoint devienne réalité

A tous les pharmaciens inscrits en section A de l’ordre national des pharmaciens. Le législateur a reconnu enfin votre existence, notre existence et nos mérites en 2002 à travers la promulgation de la loi du 4 mars 2002, dite « loi des malades », en permettant une représentation digne de notre importance numérique et intellectuelle au sein du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (huit membres désormais en 2003 au lieu de trois depuis 1945 !) et en introduisant la notion d’« adjoint » qu’il reste à bâtir avec vous.

Je souhaite pour l’ensemble de ces pharmaciens, qu’en 2003, la loi soit appliquée et qu’ainsi le statut d’adjoint devienne réalité ; la survie de la pharmacie française est en jeu ! Votre section D va y veiller, ayez confiance, nous sommes sur le chemin du renouveau.

Bonne année à vous tous et à vos familles.

Jérôme Paresys-Barbier, président de la section D de l’ordre national des pharmaciens

Réveil syndical, reconnaissance publique

Diplômé en 1978, installé depuis quinze ans, je travaille en officine depuis 1974 et je constate avec amertume que nos conditions d’exercice se dégradent de jour en jour. A force de tout faire gratuitement, nous ne sommes plus considérés… Nos ministres se succèdent et les plans d’équilibre des comptes nous étranglent un peu plus. Nous sommes contraints de vendre de la parapharmacie pour survivre, la seule marge sur les médicaments ne suffit plus…

Alors voilà mes deux voeux : que nos syndicats se réveillent (pas d’ordre de grève depuis quinze ans) et que nos instances politiques reconnaissent simplement l’utilité et la qualité des services que nous rendons chaque jour.

Jean-Michel Violet, pharmacien à Ardois (39)

Reconnaissez le travail de vos collaborateurs

Que le travail fourni par les adjoints, préparateurs et autres salariés soit enfin reconnu à sa juste valeur : d’abord en termes de considération, ensuite pécuniairement. Que les salariés de l’officine comprennent enfin qu’ils doivent se regrouper afin de se faire respecter, d’obtenir des garanties sociales et une meilleure reconnaissance. Que les négociations paritaires débouchent sur des avancées encore plus significatives : des classifications en phase avec la réalité et des perspectives de carrière motivantes ; une grille de salaires rénovée. Que les meilleurs des préparateurs diplômés restent dans la profession au lieu de s’exiler vers des professions plus gratifiantes. Cette hémorragie risque de mener à un déficit de compétences qui peut s’avérer dramatique. Que la formation continue permette au plus grand nombre d’accroître ses compétences au cours de sa vie professionnelle. Que ce bon vieux BP soit enfin positionné au niveau qui devrait être le sien : un diplôme de niveau III, avec un contenu réactualisé… L’année 2003 ne suffira certainement pas pour atteindre ces objectifs mais notre motivation est ferme. Seul, vous ne pouvez que râler, ensemble nous pouvons agir et progresser dans l’intérêt de tous.

Olivier Clarhaut, préparateur, FO-pharmacie

Ne restons pas de simples distributeurs

Je voudrais voir repositionner le pharmacien comme professionnel de santé grâce à la mise en place progressive de la « prescription pharmaceutique », ou plutôt « décision pharmaceutique », sur le non-remboursable, voire sur certains produits actuellement pris en charge, en cas de déremboursement du petit risque par le régime obligatoire. Il faudrait aussi revoir la grille des salaires des adjoints, tout en leur donnant davantage de responsabilités. Mon autre souhait est de voir reconnue la représentativité de l’USPO. Dans la foulée, j’espère une resyndicalisation des confrères : 11 à 12 000 sur 23 000, c’est trop peu. Enfin, gageons que la négociation sur notre future convention élargie permettra de proposer à l’Assurance maladie d’autres services que du tiers payant ; à l’heure où Jean-François Mattéi se penche sur la distribution du médicament, si nous ne restons que des distributeurs, nous n’existerons plus.

Patrice Devillers, président de l’USPO

Retrouver un équilibre

La profession doit prendre la mesure des périls, prendre du recul par rapport à la refonte globale du système de protection sociale qui est engagée. Ce sont des réformes de fond : relations Etat-Assurance maladie, médicalisation des dépenses, redéfinition des contours et articulations des régimes obligatoires et complémentaires. Même si nous manquons de lisibilité à moyen terme, je souhaite qu’en 2003 la profession retrouve son équilibre pour y faire face. 2003 sera une année de transition à la fin de laquelle nous devrions savoir ce qui sera retenu comme opérationnel dans les réformes du gouvernement. Bien malin aujourd’hui celui qui pourrait dire l’architecture du système de santé en 2004 ou 2005. Mais le pire n’est jamais sûr.

Bernard Capdeville, président de la FSPF

Un quorum à 3 500 habitants

Mon voeu : créer un nouvel espoir pour les confrères qui ne croient plus au syndicalisme en obtenant notre représentativité. Plus largement, nous souhaitons une relinéarisation de la marge et la mise en place, sur la base de prestations collectivement définies, d’une rémunération pour notre travail de dispensation, d’acteurs de santé publique et pour les tâches administratives liées à la Sécurité sociale. Il faudra pour cela une réelle contractualisation avec l’Etat et un conventionnement avec les gestionnaires sociaux. Enfin, nous espérons une révision de la loi de répartition avec une élévation du quorum à 3 500 habitants, accompagné d’un gel des créations.

Gérard Boucher, président de l’APLUS

Un véritable réseau ville-hôpital

Mon premier voeu s’adresse à la formation initiale et continue des pharmaciens. Que 2003 soit l’année de l’intégration complète de la pharmacie aux professions de santé, c’est-à-dire des études pharmaceutiques dans le dispositif des CHU. Que les futurs jeunes pharmaciens puissent être encadrés par des enseignants de pharmacie, praticiens hospitaliers, et bénéficier d’une formation professionnalisante autour du patient, au même titre que leurs collègues chirurgiens, médecins et odontologistes. La profession tout entière est dans l’attente d’un décret. Les similitudes enfin totales entre les cursus pharmaceutique, médical et odontologique favoriseront les rapprochements entre les différents professionnels de santé, facilitant ainsi les échanges, la transmission des connaissances, des compétences et des acquis professionnels.

Qu’il y ait – et c’est mon second voeu – un véritable réseau ville-hôpital au niveau du dossier médicopharmaceutique de manière à laisser au patient atteint d’une maladie orpheline ou d’une pathologie complexe le libre choix de son circuit de dispensation concernant des médicaments, par définition, très onéreux. Cela suppose un système encadré et une transmission systématique du dossier médical et pharmaceutique en ville, lorsque le patient fait le choix du circuit officinal, après une primodispensation qui doit rester à l’hôpital.

Gilles Aulagner, président du Syndicat national des pharmaciens, praticiens hospitaliers et praticiens hospitaliers universitaires (SNPHPU)

Que nos actes soient valorisés

Je souhaite pour l’année 2003 que la profession soit enfin reconnue pour la qualité de ses prestations, rémunérée pour ses actes pharmaceutiques car nous ne sommes pas aujourd’hui reconnus à notre juste valeur. Conseils, dispensation, relais de campagne de santé publique, aide aux patients sur leurs droits sociaux, centre de sociabilisation…, les services que rendent chaque jour les pharmaciens aux Français ont un prix. Le travail à venir sera de qualifier et quantifier ces actes pour les valoriser.

Claude Japhet, président de l’UNPF

Des règles claires et pérennes

S‘agissant des accords conventionnels conclus avec nos syndicats professionnels, que nos partenaires sociaux et notre ministère de tutelle en particulier arrêtent de nous prendre pour des imbéciles et s’abstiennent de changer les règles du jeu tous les six mois.

Le pharmacien doit être considéré comme un acteur responsable de notre système de soins et non comme un simple pion que l’on manipule ou que l’on place à son gré devant les faits accomplis.

Frédéric Mouton, pharmacien à Caderousse (84)

Bonne année quand même !

Je vous propose une petite devinette qui je pense ne mettra pas vos méninges à trop rude épreuve. Quels sont les salariés de la santé dont les salaires n’ont pas augmenté depuis trois ans ? Quelle profession regroupe les cadres bac + 6 les moins bien payés en France (privé comme public) ? A quel professionnel de santé demande-t-on de plus en plus d’investissements et de responsabilités ? Quel professionnel de santé ne se plaint jamais de ses conditions de travail ? Quel professionnel de santé pourrait paralyser le circuit de distribution du médicament s’il décidait de se mettre en grève ? Quel professionnel de santé engage sa responsabilité civile et professionnelle à chaque acte pharmaceutique qu’il effectue, et quelque fois dans des conditions légalement discutables (personnel non qualifié habilité par le titulaire à délivrer des médicaments…) ? Quel professionnel de santé mériterait un peu plus de considération de la part de son employeur ?

Bien qu’en voie de raréfaction ce genre de salarié pourrait bien un jour ou l’autre évoluer vers une espèce beaucoup moins conciliante et beaucoup plus revendicative. Allez… bonne année quand même !

Christelle Malot, pharmacienne adjointe au Creusot (71)

Génériquons nos hommes politiques

Je propose des députés, sénateurs, conseillers généraux, régionaux, européens, ministres et secrétaires d’Etat génériques. Quelles économies pour la nation et donc pour tous les contribuables !

Du bénévolat, j’en fais tous les jours depuis plus de 30 ans. Et ce qui paraît encore rémunéré s’approche de plus en plus du bénévolat !

Que tous les politiques soient bénévoles et on verra s’ils se battent autant pour la place.

Quant à moi, je pense que j’aurai bientôt assez donné. Il ne me restera plus qu’à me glisser dans la file d’attente près du bénévole ou du générique de service.

Anne-Marie Maret, pharmacienne à Bar-le-Duc (55)

Vous allez vous retrouver tout seuls

Nous, les préparateurs, avons un métier passionnant, intéressant, où l’on apprend tous les jours ; un métier tout simplement enrichissant sauf au niveau… financier. Pourtant, nous avons un BP, soit un baccalauréat + 2 années, c’est-à-dire un niveau BTS. Mais cela personne ne veut le reconnaître, du moins pas les pharmaciens. Car ces derniers veulent des personnes qualifiées mais ne pas les payer. […]

Il y a de moins en moins de préparateurs, et cela va continuer si vous ne réévaluez pas leur rémunération et si vous ne leur donnez pas des possibilités d’évoluer. De plus, un préparateur hospitalier gagne 30 % de plus qu’un préparateur d’officine pour un travail moins pénible.

Un facteur gagne beaucoup plus qu’un préparateur. Est-ce plus dur de distribuer le courrier ? Le préparateur n’a-t-il pas plus de responsabilités ? La vie des patients est aussi entre nos mains, comme entre celles des pharmaciens et des médecins.

[…] A négliger votre équipe, vous vous retrouverez seuls, chers pharmaciens. Réfléchissez…

Pour ma part, après huit ans de service, je rends ma blouse et change de métier. Changez avant que le préparateur devienne une personne rare. Car ce qui est rare est cher !

Pour cette nouvelle année, pensez à vos préparateurs qui vous aiment !

Monique Philippe-Durand, préparatrice

Regroupons-nous

On peut être inquiet par rapport à tout ce que l’on a entendu en marge du projet de loi de financement de la Sécurité sociale sur la restructuration du réseau de distribution du médicament. Il faut donc faire en sorte qu’il n’y ait pas en 2003 de dérégulation forte de nos métiers respectifs. Certes, on peut dire que ce réseau a un coût que certains jugent exorbitant. Mais je ne pense pas qu’il le soit compte tenu du fait qu’il donne entière satisfaction. On peut simplement se poser des questions sur notre cadre réglementaire : il faut le modifier pour évoluer en fonction des besoins d’aujourd’hui des malades et des objectifs nouveaux de santé publique. Il faudrait arriver à ne plus voir clignoter quatre croix vertes l’une à côté de l’autre quand on lève la tête à certains endroits : le service ne serait-il pas meilleur, dans ce cas, dans une seule officine regroupant plusieurs licences ?

Enfin, je souhaite qu’on reconnaisse le rôle de prise en charge thérapeutique du pharmacien dans le cadre des réseaux de soins, que l’on se penche sur une véritable valeur ajoutée de l’acte pharmaceutique.

Jean Parrot, président de l’ordre national des pharmaciens

Précision

Contrairement à ce que nous indiquions dans notre enquête « Algérie, renaissance d’une profession », parue dans Le Moniteur du 23 novembre 2002, ce n’est pas le président Benyoucef Ben Khedda qui est décédé en 1985, mais le président Ferhat Abbas. Ces deux pharmaciens algériens ont été respectivement second et premier présidents du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Toutes nos excuses à leurs familles respectives.

La rétro 2002

Janvier

– La délivrance gratuite aux mineures de la contraception d’urgence est autorisée (JO du 10.01.02). Le décret précise les nouvelles obligations du pharmacien (information sur la contraception, remise de documents…).

– La loi de modernisation sociale est promulguée le 18 au JO. L’art. 17 permet le rattachement d’une commune de moins de 2 500 habitants à une ville plus importante si une officine de cette dernière dessert au moins 50 % de sa population. L’art. 18 permet le transfert d’une officine au sein d’une même commune.

– L’Afssaps suspend la délivrance et l’utilisation des produits contenant du kava, y compris les préparations, à cause de son hépatotoxicité.

– La profession peut désormais signer des contrats d’objectifs avec les Régions pour définir la politique de branche en matière de formation continue et en alternance concernant surtout les CFA.

– La cour d’appel de Paris confirme les sanctions prononcées par le Conseil de la concurrence à l’encontre de l’OCP, d’Alliance Santé et de la CERP Rouen pour ententes.

Février

– Le Répertoire des génériques fait désormais l’objet d’une publication complète deux fois par an. Les additifs seront regroupés tous les mois.

– Un texte, signé par la DGS et la DHOS, autorise la primoprescription de la méthadone par un médecin hospitalier.

– Assistant obligatoire : la tranche passe à 900 000 Euro(s) annuels HT (arrêté du 29.01. publié au JO du 7 février).

– Les députés adoptent le principe d’une base conventionnelle à trois étages pour les relations entre professionnels de santé et Assurance maladie : un accord-cadre de 5 ans pour toutes les professions, des conventions par profession et des accords à adhésion individuelle ouvrant la possibilité de rémunérations forfaitaires.

Mars

– Le « Guide d’assurance qualité », concocté par l’Ordre, la FSPF, l’UNPF et l’APR, arrive dans les officines. Objectif : acquérir de nouveaux comportements pour améliorer l’organisation des officines et la prestation de l’équipe.

– Publication le 4 au JO du décret de la loi sur les droits des malades : obligation de formation continue pour les pharmaciens, exclusion du médicament des forfaits de soins des maisons de retraite ; renforcement des règles interdisant la perception d’avantages ; possibilité de saisine de l’Ordre par un particulier.

– A Pharmagora, Emmanuelle Wargon, conseillère technique de Bernard Kouchner, annonce la révision de l’art. 5148 bis du CSP, au nom duquel certaines caisses refusent les remboursements.

Avril

Une commission nationale pédagogique est créée par Jack Lang et Bernard Kouchner pour aider à mettre en place la première année commune aux professions de santé.

– Le prix du kit du Stéribox passe de 1,20 Euro(s) à 1 Euro(s) à partir du 22 avril.

– La proposition de la Commission européenne d’autoriser la publicité sur des médicaments contre l’asthme, le sida et le diabète fait des vagues et suscite la création du Collectif Europe et Médicament, dont fait partie la Mutualité.

Mai

– Réélection de Jacques Chirac. Jean-François Mattéi, ministre provisoire de la Santé, annonce une consultation à 20 Euro(s).

– Publication le 30 d’une étude de l’Ordre sur la démographie. Elle confirme la nécessité de revoir le numerus clausus à 3 000 pendant cinq ans.

– Le RU-486 est autorisé en ville (JO du 5 mai).

– UCB Pharma est condamné par le TGI de Nanterre, onze ans après, dans l’affaire du Distilbène.

Juin

– Signature d’un accord médecins-CNAM le 5 pour revaloriser la consultation à 20 Euro(s) au 1er juillet, en échange de la rédaction de 25 % des lignes d’ordonnances en DC dont la moitié au moins de génériques.

– L’UMP remporte les législatives. Jean-François Mattéi est confirmé comme ministre de la Santé.

– L’utilisation en ville

du RU-486 devrait être repoussée de plusieurs mois. L’AMM doit être revue, son mode d’approvisionnement précisé et le prix du produit en ville fixé.

– Après six mois d’attente, la télétransmission est enfin possible pour la délivrance gratuite aux mineures du NorLevo. Une circulaire de la CNAM donne les instructions nécessaires aux caisses.

Juillet-AoÛt

– Le numerus clausus est fixé à 2 600 pour le concours de juin 2003.

– La Cour de cassation condamne Leclerc Rouen Saint-Sever à fermer son rayon de para durant un mois pour exercice illégal de la pharmacie et à une amende de 3 850 euros.

– Une directive européenne sur les compléments alimentaires est publiée au JO des communautés du 12 juillet. Elle ne concerne que les vitamines et les minéraux et attend un texte sur leur dosage.

Septembre

– Election de Jean Parrot, actuel président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, à la tête de la Fédération internationale de la pharmacie pour quatre ans, lors du congrès de la FIP à Nice.

– Jean-François Mattéi aligne le médicament dans son projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2003. Il prévoit la mise en place d’un tarif de remboursement (tarif de référence) au sein du Répertoire. Le déremboursement de la plupart des produits à service médical rendu insuffisant est prévu sur trois ans.

– Première rentrée pour le bac pro option officine, censé pallier la fin du CAP.

– Le Pré-Conseil de la formation continue obligatoire pour l’officine, créé à l’initiative des syndicats, se réunit le 27 pour élaborer un cahier des charges. Un rapport complet est prévu pour mars 2003.

Octobre

– Lors de Galénika, consacré à l’équipe officinale, Claude Japhet, président de l’UNPF, fait état d’un courrier du secrétariat d’Etat aux PME. S’appuyant sur un avis du ministère de la Justice, il précise que des pharmaciens salariés pourront très bien détenir des parts des futures sociétés de participation financière (SPF).

– Le 23 octobre, le Parlement européen vote le texte modifiant la législation pharmaceutique européenne et ne donne pas suite au projet de publicité directe sur les médicaments vers le grand public.

Novembre

– Le ministère de la Santé déclenche une enquête de représentativité des organisations syndicales des pharmacies d’officine en vue d’une prochaine convention élargie avec la Caisse nationale d’assurance maladie.

– A la XVe journée de l’Ordre, Jean-Pierre Lancry, représentant de l’Assurance maladie, déclare qu’il faut abandonner le modèle actuel de rémunération qui n’est pas « responsabilisant » et précise que l’Assurance maladie « est favorable à tout ce qui va valoriser la qualité de l’acte ».

– La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique estime que la répartition est menacée directement par la suppression de la taxe sur les ventes directes, à la suite d’un amendement qui a été introduit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2003. Pour faire pression, la Chambre syndicale annonce le déréférencement des nouveaux produits.

– Adopté par une commission paritaire députés-sénateurs, le PLFSS est voté : un tarif forfaitaire de remboursement sera appliqué aux groupes génériques dont le taux de substitution est jugé insuffisant ; la notion de génériques est élargie aux molécules tombées dans le domaine public mais qui n’ont pas de spécialité de référence ; la fin du corridor de prix est adoptée ; la taxe sur les ventes directes est supprimée.

Décembre

– Le Syndicat national de l’industrie pharmaceutique (SNIP) change de nom et devient le LEEM (Les entreprises du médicament). But recherché par les industriels du médicament : changer l’image ternie de leur profession auprès du grand public.

– La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique annonce la suspension du non-référencement des produits nouveaux. Mais les répartiteurs refuseront de payer à l’ACOSS la partie de la taxe qui correspond au chiffre d’affaires des grossistes-répartiteurs vendant en direct.

– Le Parlement européen adopte une directive modifiant la législation relative aux médicaments traditionnels à base de plantes. Ceux-ci seront soumis à de nouvelles normes d’enregistrement, de qualité et de sécurité.

– Un décret du 20 repousse au 30 septembre 2003 les ordonnances sécurisées à tous les médicaments figurant sur les listes I et II. Cette généralisation avait été initialement prévue pour octobre 2002.

– La loi de financement de la Sécurité sociale est publiée au Journal officiel du 23, sans modification du Conseil constitutionnel concernant les mesures sur le médicament.