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La variole et le saturnisme surveillés

Publié le 18 janvier 2003
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La circulaire DGS n° 2002-558 publiée au BO du 28.12.02 donne aux préfets les conditions d’application de la transmission obligatoire (décrétée en août dernier) de données individuelles à l’autorité sanitaire en cas d’orthopoxviroses, et notamment de variole. Les biologistes responsables d’un laboratoire et les médecins doivent signaler sans délai au médecin inspecteur de santé publique tout cas avéré ou suspect (toute éruption caractéristique de la variole, voire tout syndrome pseudo-grippal suivi ou non d’une éruption maculopapuleuse). Aux autorités sanitaires de réaliser l’isolement, le transfert de la personne, les investigations nécessaires pour les personnes mises en contact avec le cas et la source de contamination… La maladie étant éradiquée, « tout cas de variole doit être considéré a priori comme résultant d’un acte terroriste. […] En l’absence de traitement efficace, la vaccination est actuellement la seule arme contre la maladie ». Administrée dans les quatre jours suivant le contage ou l’exposition à un aérosol, elle prévient ou diminue l’intensité de la maladie. La DGS rappelle également le diagnostic différentiel variole-varicelle, dont les symptômes sont proches.

Les agents pathogènes susceptibles d’être utilisés à des fins bioterroristes font désormais partie des maladies à déclaration obligatoire (charbon, variole, tularémie). Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 31 décembre note que, en 2003, pour la première fois, une maladie non infectieuse en fait aussi partie : le saturnisme.

Autre nouveauté, la déclaration initiale d’une maladie (notamment VIH et VHB) pourra désormais se faire par le laboratoire d’analyses dès lors qu’un cas sera défini par un test biologique positif.

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