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CONSEIL PHARMACEUTIQUE : « Que choisir ? » fait tousser les pharmaciens

Publié le 5 avril 2003
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Les pharmaciens sont meilleurs vendeurs que conseillers. » L’UFC-Que choisir ?, dans son numéro d’avril, ne se montre pas tendre avec la profession. Elle lui reproche d’être avare de questions dans le cadre d’un conseil sur la toux. Sur vingt pharmacies visitées incognito dans la région de Pontoise (95), deux d’entre elles auraient délivré un sirop directement sans aucune question. Les dix-huit autres ne se seraient inquiétées que de la nature de cette toux et une seule se serait renseignée sur la présence de fièvre associée.

« Plus grave, poursuit l’article, seuls cinq pharmaciens ont pris le temps d’exposer les effets secondaires du médicament… et un seul a conseillé de consulter si la toux persistait. » Et Bruno Texier, responsable de l’enquête, d’ajouter : « Nous sommes allés dans les officines pendant les heures creuses pour ne pas être confrontés à l’excuse du manque de temps. » Jean-Jacques Des Moutis, président du conseil régional d’Ile-de-France, ne peut que déplorer cette situation. « Cependant, juger les pharmaciens uniquement sur la délivrance d’un sirop s’avère réducteur. Il faut tenir compte du quotidien. On peut aussi passer une demi-heure avec un patient diabétique », nuance-t-il.

Que choisir ? a également regretté l’absence de badge dans douze pharmacies. Avant de conclure sur les « grandes différences de prix d’une officine à l’autre », prenant l’exemple du sirop Clarix, qui passe de 5,18 Euro(s) à 6,39 Euro(s).

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