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Les amincissants locaux
EN PRATIQUE : LA CELLULITE
AU COMPTOIR : « Je voudrais lutter contre mes rondeurs au niveau des hanches »
« J’ai 27 ans, je suis assez mince, je pèse 57 kg pour 1,65 m, mais j’ai une culotte de cheval qui me gêne dans le choix de mes vêtements et lorsque je suis à la plage. J’ai fait quantité de régimes et rien n’y fait. Il est vrai que je ne fais plus de sport depuis que je travaille. J’ai vraiment l’impression qu’il ne me reste plus que la chirurgie esthétique ! »
Votre réponse
« Effectivement, vous n’avez pas de surpoids et il est inutile de faire un régime qui n’aurait pas d’incidence sur votre culotte de cheval. Celle-ci correspond à une disposition féminine de la localisation de la graisse plus ou moins prononcée selon que l’on sollicite plus ou moins ses muscles fessiers. Pour espérer changer votre silhouette, je vous conseille de pratiquer une activité physique régulière afin de muscler vos fessiers et, parallèlement, de vous masser régulièrement avec une crème à base d’actifs favorisant le déstockage des graisses. »
Un problème féminin
La cellulite est le terme commun pour décrire l’aspect inesthétique en « peau d’orange » ou « capitonné » de la peau. Contrairement aux idées reçues, la cellulite n’est pas liée à l’obésité : on l’observe chez 9 femmes sur 10 après la puberté, qu’elles soient rondes ou minces. Cette « cellulite esthétique » se localise préférentiellement autour du bassin (la « culotte de cheval » des cuisses, les hanches, les fesses, le ventre) mais aussi sur la face interne des genoux : la cellulite accompagne les graisses féminines de réserve (stéatomes).
– La formation de la cellulite
La « cellulite esthétique » est le résultat d’une augmentation en volume du tissu adipeux profond de réserve ou de l’hypertrophie des cellules graisseuses de la couche superficielle.
Les cellules du tissu adipeux ou adipocytes sont regroupées dans des lobules graisseux verticaux séparés entre eux par des travées conjonctivoélastiques déterminant au niveau de l’hypoderme des cloisons ou septi, où cheminent vaisseaux et nerfs à destinée dermique. Lors de l’hypertrophie des adipocytes, les septi vont se déformer et tirer sur les points d’ancrage cutanés entraînant en surface une déformation de la peau. Celle-ci prend un aspect matelassé : ce sont les capitons ou, plus communément, la « peau d’orange ». Cette hypertrophie peut ralentir les échanges microcirculatoires, entraînant une infiltration liquidienne interstitielle.
– Les facteurs favorisants
Les causes de la cellulite sont probablement multifactorielles. La cellulite est un phénomène naturel, rançon de la féminité et sous dépendance hormonale.
-#gt; Hérédité
Elle joue par la transmission d’une « formule hormonale » et par la quantité d’adipocytes légués.
Il existe des inégalités parmi les femmes puisque certaines familles sont plus sujettes que d’autres à la cellulite. Les femmes du pourtour méditerranéen semblent plus touchées que les Nordiques.
-#gt; Fluctuations hormonales
L’imprégnation folliculinique, apparaissant à la puberté, provoque une hypertrophie de la couche superficielle graisseuse, avec pour corollaire la cellulite, et une hypertrophie de la couche profonde avec apparition des graisses de réserve à localisation gynoïde. Des dérèglements hormonaux, à l’origine de perturbations circulatoires chroniques, peuvent faciliter l’installation de la cellulite.
-#gt; Age
Le vieillissement exagère le phénomène de peau d’orange. On constate un amincissement du chorion épidermique et des cloisons, avec une hypertrophie des adipocytes et des lobules.
-#gt; Alimentation
Une alimentation déséquilibrée et hypercalorique favorise l’hypertrophie des adipocytes, et par-là le phénomène du « capitonnage ».
Le choix des soins
Inesthétique et parfois psychologiquement difficile à accepter, la cellulite ne disparaît pas spontanément. Le massage à l’aide d’une crème permet d’agir sur les amas adipeux et la peau d’orange afin d’améliorer l’aspect matelassé. Dans le cadre d’une cellulite localisée de type culotte de cheval à l’aspect capitonné, le choix doit se porter sur un soin contenant des actifs qui vont favoriser la lipolyse et inhiber le stockage des graisses au niveau de la surcharge adipeuse localisée.
– Des actifs ciblés
Les actifs agissent soit en amont (actifs antilipogenèse, actifs limitant la formation de nouveaux adipocytes), soit en aval de la lipogenèse (actifs lipolytiques, actifs accélérant la combustion des acides gras, actifs améliorant l’absorption et l’hydratation…).
– Une galénique « tendance »
Les textures légères, faciles à appliquer et qui ne laissent pas de trace sur la peau (les gels-crèmes, les sprays), se développent.
LA CELLULITE À LA LOUPEComment appliquer l’amincissant ?
– Le choix du moment
-#gt; Il est conseillé d’appliquer le soin à jeun, lorsque l’organisme n’est pas en phase de stockage adipeux, et avant une activité sportive. L’exercice musculaire permet de brûler les acides gras libérés et évite leur restockage.
-#gt; La sortie du bain ou de la douche sur une peau essuyée, juste avant l’évaporation, offre un épiderme réchauffé et hydraté qui facilite la pénétration.
– La fréquence d’utilisation
Elle diffère selon les produits de 1 à 2 fois par jour, pendant au moins 4 à 6 semaines, mais une utilisation régulière tout au long de l’année améliore les résultats. Les crèmes ne sont pas l’arme fatale de l’« avant-maillot de bain » ! Il est préférable de suggérer à vos clientes de les utiliser le plus régulièrement possible, voire toute l’année.
– Le prémassage minceur
Le massage doit précéder l’application. Il entraîne une vasodilatation et une meilleure absorption cutanée des actifs.
On commence par un massage à main nue avant d’appliquer le soin. Pour le haut des cuisses, les fesses et le ventre, on masse en rond puis on « pétrit ». Le pétrissage mobilise les tissus et stimule les échanges métaboliques en activant les cloisons fibreuses du tissu cellulitique. Ensuite, on applique la crème.
Un massage trop énergique avec un gant de crin est à déconseiller car il fragilise les capillaires et lèse l’épiderme inutilement.
L’indispensable hygiène de vie
Une alimentation équilibrée
-#gt; Conseiller une alimentation diversifiée en privilégiant les protéines (volaille, poisson, oeufs, viande maigre) et en diminuant les sucres rapides (sodas, pâtisseries, bonbons…) et l’alcool. Il est préférable d’éviter les féculents lors du dîner car le stockage est maximal le soir.
-#gt; Réduire les graisses saturées (produits laitiers, fromages) au profit des insaturées (huile d’olive) et augmenter la consommation des acides gras oméga-3 (saumon, sardine…).
-#gt; Ne pas sauter de repas et boire au moins 1,5 l d’eau par jour.
– De l’activité physique
-#gt; Une vie sédentaire sans aucune activité physique facilite l’apparition de cellulite, notamment si elle s’accompagne du port de vêtements trop serrés, d’une station debout prolongée ou de piétinement. Conseiller une activité physique régulière 2 à 3 fois par semaine comme la natation ou la marche à rythme soutenu pendant 30 minutes, plutôt qu’un seul match de tennis hebdomadaire, par exemple. Le sport favorise l’oxygénation des tissus et augmente le processus des combustions des graisses.
– Les facteurs vasculaires et posturaux
-#gt; Une insuffisance circulatoire et des blocages veinolymphatiques dus à des défauts de posture (cambrure exagérée) aggravent la cellulite.
Envisager la liposuccion
-#gt; La lipoaspiration ou liposuccion permet de supprimer définitivement les surcharges de graisses localisées. Cette chirurgie de la silhouette consiste à introduire, à partir de très petites incisions, des canules perforées à leur extrémité dont le diamètre varie entre 2 et 5 mm. Ces canules, connectées à un système de dépression (seringue ou pompe), permettent une aspiration non traumatisante des cellules graisseuses. En fonction de l’importance des zones à traiter et de la quantité à enlever, la lipoaspiration (d’une durée de 20 min à 3 h) est réalisée sous anesthésie locale ou générale, et la durée d’hospitalisation varie de quelques heures à 2 jours.
-#gt; Ecchymoses et oedèmes sont fréquents en postopératoire et le port d’une contention est conseillé durant 2 à 4 semaines. Le résultat, apparent dès la 3e semaine, est définitif entre 3 et 6 mois. Il ne faut pas conclure à un résultat négatif auparavant.
-#gt; La lipoaspiration ôte le bourrelet mais non la cellulite dont elle peut cependant améliorer l’aspect en diminuant la traction des loges graisseuses et en désengorgeant la microcirculation.
-#gt; Les récidives n’apparaissent qu’en cas de reprise de poids importante.
-#gt; Pour éviter le risque de séquelles, prendre soin de s’adresser à un médecin qualifié. La Société française de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique recense les médecins plasticiens inscrits à l’Ordre.
POUR APPROFONDIR : Lipogenèse et lipolyse
COMMENT AGIT LA CAFÉINELe tissu adipeux, avec ses 50 à 80 milliards d’adipocytes, concourt au maintien de l’homéostasie énergétique en emmagasinant des triglycérides (lipogenèse) ou en libérant du glycérol et des acides gras (lipolyse) en fonction des besoins. Lipolyse et lipogenèse sont sous le contrôle de facteurs nutritionnels et hormonaux dont un des dysfonctionnements les plus connus est l’obésité.
Outre son rôle énergétique, le tissu adipeux est un véritable organe endocrine. Il sécrète :
-#gt; la leptine (intervient dans la balance énergétique, dans l’hématopoïèse et dans les fonctions d’immunité et de reproduction),
-#gt; l’adiponectine (hormone insulinosensibilisante),
-#gt; le TNF-alpha et l’interleukine 6 (cytokines pro-inflammatoires),
-#gt; l’angiotensinogène,
-#gt; le PAI-1 (inhibiteur d’activateur de plasminogène),
-#gt; des protéines du complément et de transfert des esters de cholestérol,
-#gt; des oestrogènes.
L’hypertrophie de l’adipocyte
Lorsque la lipogenèse s’accélère au détriment de la lipolyse, les adipocytes s’hypertrophient. Elles peuvent augmenter de 27 fois leur taille initiale, ce qui favorise l’apparition de la cellulite. Lipogenèse et lipolyse recouvrent des processus complexes où entrent en jeu des enzymes et des messagers cellulaires, sous le contrôle de médiateurs (catécholamines, oestrogènes, insuline…) et de récepteurs.
L’adipocyte possède deux types de récepteurs dont le nombre et la localisation varient en fonction de la région adipeuse.
-#gt; Les récepteurs bêta entraînent une lipolyse.
-#gt; Les récepteurs alpha-2 et NPY bloquent la lipolyse. Les récepteurs alpha-2 sont plus nombreux dans le tissu sous-cutané (culotte de cheval).
EN PRATIQUE : LE DRAINAGE
AU COMPTOIR : « Je fais de la rétention d’eau »
« J’ai 35 ans et 10 kg à perdre. J’en ai déjà perdu 5 en 5 mois mais, malheureusement, je fais de la rétention d’eau. Je me sens gonflée de partout et plus particulièrement avant les règles. Quand j’appuie au niveau de mes cuisses, je sens des irrégularités, des trous et des bosses, et ça me fait mal. »
Votre réponse
« Je pense que ce que vous appelez rétention d’eau correspond à ce que les médecins appellent une insuffisance veineuse et un oedème veinolymphatique. De la puberté à la ménopause, l’activité des hormones féminines favorise le développement de cellules adipeuses ainsi que la rétention d’eau dans les régions des cuisses, des hanches, des fesses et du ventre. Une activité physique régulière associée à une alimentation équilibrée doit être accompagnée de massages réguliers avec une crème drainante qui désengorgera les tissus infiltrés. »
La cellulite infiltrée
L’hypertrophie des lobes graisseux contenant les adipocytes entraîne une compression des vaisseaux sanguins.
L’augmentation de la perméabilité capillaire provoque une infiltration liquidienne interstitielle : les toxines s’accumulent et les échanges diminuent. Les lobules graisseux se retrouvent encapsulés dans une coque fibreuse qui entretient la perturbation du métabolisme adipocytaire : un véritable cercle vicieux s’installe.
Conséquence : la peau présente un aspect capitonné avec perte de souplesse et infiltration liquidienne résultant d’une augmentation de la perméabilité capillaire.
Les causes
La plupart du temps, l’excès de liquide interstitiel dans le tissu est localisé et bénin. Il résulte d’une insuffisance veineuse ou lymphatique et doit être distingué d’un oedème localisé, lié à une phlébite, ou généralisé dont les causes peuvent être d’origine rénale, hépatique (hypoalbuminémie), cardiaque, endocrinienne (diabète, troubles thyroïdiens, Cushing…) ou iatrogène (corticoïdes, vasodilatateurs).
– Prise de poids
La cellulite infiltrée n’est pas directement liée à une prise de poids, mais tous les kilos superflus augmentent les capacités de stockage des adipocytes et accentuent la cellulite.
– Mode de vie
Le manque d’exercice ralentit le métabolisme et la circulation.
D’autre part, la station debout et le piétinement favorisent la stase veineuse et contribuent à l’aggravation locale.
Prise en charge
Plusieurs moyens de lutte doivent être associés.
– Un soin désinfiltrant
Pour lutter contre la cellulite oedémateuse, on doit s’attaquer à l’infiltrat liquidien et améliorer la résistance des capillaires tout en diminuant leur perméabilité.
L’action drainante est favorisée par deux types d’actifs : les décongestionnants et les veinotoniques, issus d’extraits végétaux.
-#gt;Les désinfiltrants ou décongestionnants : le lierre (ses saponosides possèdent des propriétés anti-oedémateuses), le Fucus vesiculosus (anti-oedémateux et apaisant), la prêle, l’arnica (propriétés anti-oedémateuses et apaisantes), l’hamamélis, le viburnum (action drainante et décongestionnante)…
-#gt; Les veinotoniques agissent sur la microcirculation en diminuant la perméabilité des capillaires sanguins et en augmentant leur résistance. Certains ont une action antiradicalaire (rutine). Les plus utilisés sont le marron d’Inde (æscine et flavonoïdes), le Sophora (rutine), le Ruscus (action vitaminique P), le ginseng, la vigne rouge…
– Le massage est essentiel
Afin d’optimiser l’emploi d’un soin local désinfiltrant, on doit privilégier un massage manuel à main nue. Le massage favorise la circulation veinolymphatique, les échanges cellulaires et prépare la peau à recevoir les actifs drainants. Toujours commencer par un massage préliminaire, si possible en dehors des périodes de stockage (à jeun) et avant une activité physique.
On évitera les massages trop énergiques qui pourraient provoquer un éclatement des vaisseaux sur les peaux fragilisées.
L’application biquotidienne du soin est recommandée pendant au moins deux mois, après une douche ou un bain. L’eau trop chaude est à proscrire dans le cas de problèmes circulatoires. En cas de cellulite aggravée avant les règles, on peut suggérer une application du 20e au 28e jour du cycle.
– Adapter son alimentation
Une alimentation adaptée, riche en vitamines C, P et B6, améliore le tonus vasculaire et diminue la perméabilité capillaire.
Réduire la consommation de sel, boire 1,5 l d’eau/jour et consommer des aliments riches en potassium (dattes, figues, pêches, tomates, bananes, pommes de terre, fruits de mer, abricots séchés…).
– Favoriser la circulation
Proposer de pratiquer régulièrement un exercice physique qui améliore la circulation et favorise l’oxygénation des tissus (natation, marche rapide…).
– Compléments par voie orale
Conseiller des cures de veinotoniques (vigne rouge, ginkgo, petit houx…) et d’actifs favorisant les fonctions d’élimination : orthosiphon, prêle, reine-des-prés…
LES TECHNIQUES DE MASSAGE-DRAINAGE
Les jambes
Assise, jambes surélevées, poser les mains au niveau des genoux en les encerclant. Remonter vers les cuisses en effectuant des pressions douces et courtes puis redescendre vers le genou.
Exécuter le même mouvement des genoux vers la cheville puis en remontant.
Les chevilles
Pétrir la cheville à l’aide des doigts, de haut en bas et autour des chevilles.
Les pieds
A l’aide de la paume de la main, faire des pressions légères sur la plante du pied des orteils jusqu’au talon puis dans l’autre sens.
La microcirculation
Debout, entourer la cheville avec les deux mains et remonter vers les genoux pour relancer la microcirculation. Répéter du genou vers le haut de la cuisse.
POUR APPROFONDIR : Système lymphatique et drainage manuel
Outre son rôle dans les processus de défense immunitaire, le système lymphatique est une voie de retour circulatoire accessoire mais néanmoins indispensable puisqu’elle assure la réabsorption des macromolécules protéiques issues de la filtration capillaire. Ceci grâce aux vaisseaux lymphatiques pourvus de valvules disposées régulièrement tel un collier de perles, et séparées entre elles par les lymphangions dont les contractions font avancer la lymphe (5 à 10 contractions par minute). En cas d’insuffisance du système lymphatique (oedèmes, inflammation…), le drainage manuel lymphatique vise à mobiliser le tissu conjonctif lâche afin d’activer la captation et l’évacuation de la lymphe par les capillaires lymphatiques, et donc à stimuler la circulation lymphatique.
Il s’effectue avec les doigts et la paume de la main sur l’ensemble du corps en suivant le sens de la circulation lymphatique, en exerçant une pression qui s’intensifie puis diminue graduellement.
L’AVIS DU SPÉCIALISTE : « Pas de drainage lymphatique manuel contre le surpoids et la cellulite »
Le drainage lymphatique manuel a-t-il un intérêt en cas de surpoids ?
Il est démontré que la stimulation du système lymphatique par drainage lymphatique manuel favorisait le captage des éléments interstitiels comme les macromolécules protéiques, mais il n’a jamais été démontré qu’il favorisait la migration des corps gras intracellulaires vers le système vasculaire ! D’ailleurs, le système lymphatique d’une personne en surcharge pondérale ne présente pas de dysfonctionnement particulier. Ceci est démontré grâce à la lymphoscintigraphie.
Il n’y a donc pas d’intérêt non plus à pratiquer un drainage lymphatique manuel sur la cellulite ?
En aucun cas la cellulite n’est une indication du drainage lymphatique manuel. Par contre, dans le cas d’une insuffisance veineuse avec un oedème qui peut être associé à une surcharge pondérale, le drainage lymphatique manuel permet de décongestionner les membres inférieurs et d’améliorer le syndrome des jambes lourdes.
Jean-Claude Ferrandez, kinésithérapeute (Avignon), enseignant en pathologie vasculaire à l’Institut national de kinésithérapie de Paris
EN PRATIQUE : LE RELÂCHEMENT CUTANÉ
AU COMPTOIR : « Depuis la ménopause, mon ventre s’est vraiment relâché »
« J’ai 49 ans et je suis ménopausée depuis un an. Mon gynécologue m’a conseillé un traitement à base d’hormones, un patch et des comprimés. En fait, depuis quelques mois, ma balance accuse 3 kg de plus qui se sont installés au niveau du ventre. Même si mes cuisses se sont amincies, j’ai peur de prendre encore plus de ventre si je prends ce traitement. J’aimerais bien perdre et raffermir cette petite bedaine disgracieuse. »
Votre réponse
« Effectivement, on observe une prise de poids chez les femmes entre 40 et 50 ans, mais cela est variable. Peut-être avez-vous changé vos habitudes alimentaires et diminué votre activité physique.
A la ménopause, la répartition de la graisse change et passe du bassin au ventre à cause des modifications hormonales. En suivant le traitement de votre médecin, non seulement vous ne grossirez pas plus, mais vous retrouverez votre silhouette. Je vous conseille un massage régulier avec une crème amincissante et raffermissante, que vous accompagnerez d’une alimentation équilibrée et surtout d’une pratique régulière d’une activité physique comme la marche, la natation ou le vélo. »
Les modifications hormonales
– La répartition des graisses
Elle évolue tout au long de la vie des femmes : il existe une hétérogénéité du tissu adipeux sur le plan anatomique et fonctionnel en fonction du statut hormonal.
Sous l’influence des oestrogènes, chez la femme, la lipoprotéine-lipase, enzyme du stockage, a une concentration plus élevée dans la région fémorale qu’abdominale et la lipolyse est plus faible. D’où le stockage préférentiel du tissu adipeux à la partie inférieure du corps.
– Lors de la ménopause
La carence en estrogènes et l’hyperandrogénie relative engendrent des modifications au niveau de la répartition du tissu adipeux. On assiste à un glissement de la graisse de la région trochantérienne (cuisses et hanches) vers l’abdomen, avec une augmentation du rapport taille/hanches, corrélé à un risque cardiovasculaire accru. De gynoïde (typiquement féminin), la localisation du tissu adipeux devient androïde (plutôt masculin). Cependant, sous traitement hormonal substitutif, les femmes retrouvent les spécificités de la période d’activité ovarienne et conservent une silhouette plus féminine.
Le relâchement cutané
– Mécanisme en cause
La cellulite favorise le vieillissement et la dégradation des fibres de collagène qui s’enchevêtrent en faisceaux rigides autour des lobules graisseux. La perte d’épaisseur, de souplesse et d’élasticité du tissu conjonctif amplifie ce phénomène.
– Les effets de l’âge
Le principal facteur de relâchement cutané est le vieillissement, qui entraîne des modifications de l’élasticité et de l’hydratation du derme qui devient moins élastique.
– D’autres facteurs de risque
Une prise de poids importante ou rapide lors de la grossesse, le surpoids en général, les pertes de poids trop rapides sont également responsables d’une modification de l’élasticité de la peau.
Les soins pour un ventre ferme
Pour lutter contre le relâchement cutané associé aux rondeurs récalcitrantes et à la désorganisation du tissu de soutien, on conseille des séries d’abdominaux et une crème à visée raffermissante et restructurante.
– Les actifs restructurants
Les actifs restructurants agissent en augmentant la synthèse des protéoglycanes dermiques par leur action antiradicalaire ou protectrice.
On trouve ainsi les alphahydroxyacides (acide lactique, acide glycolique et acide malique), la silice, les vitamines E et A (tocophérols et rétinol), la rutine, les acides aminés et minéraux des algues (Laminaria et fucus).
– Les actifs hydratants
Les actifs hydratants et nutritifs combattent le vieillissement en restaurant l’hydratation et l’élasticité du derme : les huiles végétales riches en acides gras essentiels (huiles de sésame, de germe de blé, de pépins de raisin), les alphahydroxyacides, les algues, le chitosan, les sucres…
Associer de l’exercice physique
Lutter contre le relâchement cutané implique de tonifier son corps et de renforcer sa masse musculaire. Un corps musclé se défend mieux contre l’affaissement des tissus.
Conseiller à vos clientes de bouger le plus possible : marcher, nager, faire du vélo contribuent aussi à limiter la prise de poids trop fréquente à la ménopause. En augmentant les dépenses énergétiques quotidiennes, elles lutteront contre une thermogenèse déficiente.
POUR APPROFONDIR : Comment prévenir les vergetures
Aspect des vergetures
Les vergetures apparaissent le plus souvent au niveau des cuisses, des hanches, du ventre et des seins, sous forme de stries parallèles, longilignes (5 à 15 cm de long), plus ou moins larges (0,2 à 1 cm). Elles sont plus visibles sur les peaux jeunes et blanches.
D’abord rouge violacé et boursouflées, accompagnées parfois de démangeaisons témoins de la phase inflammatoire, les vergetures se dépigmentent ensuite et prennent un aspect blanc nacré. Moins apparentes, elles n’en demeurent pas moins une cicatrice.
Leur formation
Les vergetures se forment dans le derme, tissu conjonctif situé entre l’épiderme et l’hypoderme. Vascularisé et innervé, le derme contient des fibroblastes au sein d’une matrice extracellulaire composée de collagène, d’élastine, de protéoglycanes (acide hyaluronique) et de glycoprotéines de structure. Collagène et élastine donnent sa force et son élasticité à la peau.
Les vergetures surviennent lors de la rupture des fibres élastiques du derme.
Les facteurs favorisants
Les vergetures sont favorisées par :
-#gt; L’augmentation de la sécrétion des hormones corticoïdes qui provoque une diminution de la synthèse du collagène (par les fibroblastes) et une perturbation de l’agrégation extracellulaire des fibres de collagène.
-#gt; La distension de la peau consécutive à une prise de poids importante.
-#gt; Des facteurs héréditaires.
Certaines situations physiologiques ou pathologiques se retrouvent donc particulièrement liées à l’apparition de vergetures.
-#gt; La grossesse : à partir du 4e mois, la sécrétion des corticoïdes augmente. Si la distension cutanée est importante (forte prise de poids), il peut se produire une cassure dermoépidermique avec rupture des fibres élastiques, aboutissant à l’apparition de vergetures cutanées.
-#gt; Les médicaments topiques : les dermocorticoïdes (désonide, bêtaméthasone…) inhibent la croissance des fibroblastes et diminuent la synthèse de collagène, provoquant, lors d’un usage prolongé, une atrophie épidermique réversible mais des retards de cicatrisation et des vergetures irréversibles.
-#gt; Autres circonstances : à la puberté, chez les obèses, dans certaines maladies rares (syndrome de Prader-Willi…), dans le syndrome de Cushing, chez les athlètes de haut niveau (qui ont un taux de cortisol plus élevé que la moyenne).
La prise en charge
Il n’existe pas de traitement pour les faire disparaître complètement. Peeling, microdermabrasion ou chirurgie esthétique s’avèrent décevants. Cependant il est possible, au stade de vergetures violacées, d’améliorer leur aspect ultérieur en utilisant une crème spécifique et en les protégeant du soleil comme toute autre cicatrice.
La prévention
Essentielle pendant la grossesse, elle doit être précoce (1er trimestre) et régulière.
-#gt; Il faut éviter une prise de poids excessive et/ou rapide.
-#gt; Ne pas exposer les vergetures au soleil.
-#gt; Hydrater et masser la peau avec une crème spécifique aux actifs hydratants, nourrissants, cicatrisants (Centella asiatica) et structurants (prêle, alphahydroxyacides, silicium).
L’utilisation d’un soin antivergetures doit se prolonger un mois après l’accouchement.
EN PRATIQUE : LA MINCEUR AU MASCULIN
« Ma femme trouve que j’ai trop de ventre ! »
« J’ai presque 40 ans et ma femme me reproche d’avoir pris du ventre avec les années. Je joue un peu au tennis le dimanche mais jamais en semaine car je suis très pris par mon travail. D’ailleurs, je mange souvent au restaurant. Que puis-je faire contre ces poignées d’amour inesthétiques ? »
Votre réponse
« Cette localisation de l’embonpoint est typiquement masculine, mais n’est pas une fatalité ! Adoptez une alimentation plus équilibrée, faites du sport de façon plus régulière, et appliquez quotidiennement une crème spécifique pour la ceinture abdominale. »
Les règles de vie
– Une alimentation équilibrée
-#gt; Bien choisir son alimentation et gérer les repas « à risque » (déjeuners d’affaires et soirées télé).
-#gt; Lors des déjeuners d’affaires, demander la sauce à part pour les salades, éviter le plateau de fromages, compenser un plat riche par un dessert léger (salade de fruits ou sorbet), éviter les cacahuètes à l’apéritif.
– L’hygiène de vie
-#gt; Conserver une activité physique et travailler ses abdominaux évitent le relâchement de la ceinture abdominale. Conseiller de marcher et de contracter son ventre en position assise le plus souvent possible.
-#gt; Diminuer la consommation de cigarettes et d’alcool.
-#gt; Gérer le stress pour éviter les compensations alimentaires et la prise de médicaments qui peuvent parfois induire une prise de poids.
Sur les rondeurs installées
– Des actifs spécifiques
-#gt; Conseiller une crème spécifique homme, associant des liporéducteurs et des extraits végétaux qui vont agir contre le relâchement cutané.
– Une galénique adaptée
-#gt; La galénique, adaptée aux hommes, permet une pénétration rapide des actifs. Stimuler la zone concernée par un massage soutenu type pétrissage avant d’appliquer le soin. Préférer une application à jeun ou avant toute activité sportive qui permet de brûler les acides gras libérés par l’effort.
POUR APPROFONDIR : La répartition de la graisse au masculin
Evolution hormonale
Les garçons jusqu’à l’âge de 13 ans ont d’abord une répartition des graisses de type gynoïde, comme les petites filles. Vers l’âge de 13 ans, sous l’effet de la testostérone, le tissu adipeux se répartit essentiellement au niveau thoracoabdominal, plus en profondeur qu’en sous-cutané.
Gare aux risques !
Le tissu adipeux viscéral est plus sensible que le tissu adipeux sous-cutané à la lipolyse induite par les catécholamines, et moins sensible aux effets antilipolytiques des récepteurs alpha-2. De plus, les adipocytes viscéraux ont moins de transporteurs de glucose.
Conclusion : les hommes stockent moins et déstockent mieux que les femmes ! En revanche, l’excès de poids chez les hommes entraîne une inflation de ce tissu adipeux viscéral. Résultat : une « brioche », beaucoup plus dangereuse pour la santé que la « culotte de cheval » car elle est associée aux complications cardiovasculaires et au diabète.
L’AVIS DU SPÉCIALISTE : « Les hommes n’ont pas de cellulite »
Les hommes peuvent-ils avoir de la cellulite ?
La cellulite, cet aspect « peau d’orange », n’existe pas chez les hommes. Sur le plan histologique, les hommes ont un tissu cutané graisseux plus mince divisé en logettes polygonales plus petites, à la différence des femmes. Le phénomène de « matelas » ne peut pas se produire. Cependant, les hommes transsexuels sous traitement hormonal vont présenter de la cellulite, ce qui confirme le rôle prépondérant de l’imprégnation hormonale féminine sur la cellulite.
Ils ont donc plutôt des surcharges localisées de type « poignées d’amour »…
Oui, le manque d’activité physique, les erreurs alimentaires et les troubles alimentaires souvent associés à une prise de poids sont responsables de ces «poignées d’amour». Les hommes concernés par ce problème ont entre 30 et 50 ans. Il est indispensable d’adopter une bonne hygiène de vie. La liposuccion est une indication pour les «poignées d’amour», en sachant qu’elles ne reviendront pas si aucune prise de poids excessive ne suit l’intervention.
Dr Philippe Ginouvès, chirurgien plasticien (Avignon), membre enseignant du Collège français de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique
COMMUNIQUEZ ! LES AMINCISSANTS LOCAUX
DES IDÉES DE VITRINES
LA CONCEPTION EN IMAGE : LA MINCEUR SUR UN FILAvoir la ligne, éviter les vagues d’une peau qui se relâche avec les années est une forte demande au printemps. Même si c’est souvent plus un effet de mode qu’une nécessité. Alors, sus aux adipocytes et cellulite en tout genre !La vitrine « Suivez la ligne… »
Cette vitrine s’organise autour du cheminement d’une cordelette en nylon de couleur vert et bleu, collée sur deux grands panneaux de couleurs vives. Cette cordelette dessine deux types de formes : une silhouette dotée, pour la démonstration, d’une culotte de cheval et une autre, son contraire, bien plus fine. Entre les deux, la cordelette permet d’accrocher un panneau reprenant les règles pour garder ou retrouver une ligne sans cellulite. Les slogans de cette vitrine misent tous sur l’idée de ligne : « Votre ligne : une histoire à suivre », «Silhouette : une histoire de ligne », « Crème amincissante : le choix de la ligne ». Les produits peuvent être présentés sur des draps de bain aux couleurs assorties à la cordelette. Des boîtages vides peuvent également être collés en relief sur les panneaux. Une partie de la vitrine peut être consacrée de façon plus explicite aux compléments du traitement minceur : draineurs sous forme de gélules de plantes ou de tisane, disposés sur un second drap de bain.
La vitrine des beaux jours
Premiers rayons de soleil obligent, les épaisseurs de vêtements diminuent peu à peu et laissent apparaître les kilos pris pendant l’hiver ! Reconstituez cette ambiance de « prévacances » grâce à un transat de jardin installé sur une bande d’herbe synthétique. Un arrosoir, un chapeau et des lunettes de soleil, un livre ou une revue plantent le décor des dimanches de printemps… Sur un plot, les crèmes amincissantes sont associées à une interpellation comme : « Il n’est jamais trop tôt pour penser à votre ligne vacances », « Préparez votre ligne vacances », « Pour votre silhouette, les vacances se préparent dès aujourd’hui » ou encore « Pensez silhouette avant soleil ».
Quelques conseils de base peuvent également être épinglés sur le transat : « Massez la peau avant d’appliquer la crème, appliquez régulièrement chaque jour, faites du sport pour brûler les graisses déstockées. »
DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Un linéaire pour garder la ligne
Pour baliser l’espace « crèmes amincissantes », délimitez-le à l’aide de la même cordelette de couleur bleu et vert que dans la vitrine.
Trois pancartes animeront le linéaire. Une pancarte-titre « Pour conserver ou retrouver la ligne » sera accompagnée de deux pancartes concernant, l’une la partie réservée aux draineurs, l’autre l’espace dédié aux anticapitons. Les accroches respectives peuvent être : « Drainer » et « Lisser ».
Le linéaire doit se composer des marques les plus connues et surtout de celles vantées dans la presse féminine du moment. Vos clientes sont attirées par elles. Les crèmes amincissantes se doivent d’occuper au moins deux niveaux avec un facing de deux voire trois boîtes par référence.
Evitez de créer des linéaires trop homogènes avec des boîtes de tailles identiques, sachez distribuer les boîtes en fonction de leur hauteur, avec les grandes boîtes au milieu et les plus petites de chaque côté. Vous pouvez mettre en avant un testeur de produit, surtout si sa galénique est particulièrement originale. Placez vos produits de moindre notoriété autour des marques phares.
Pensez également à favoriser l’achat associé en regroupant autour des amincissants locaux les exfoliants corporels et les produits oraux qui complètent la cure amincissante : draineurs, phytothérapie ou homéopathie à visée amincissante, substituts de repas ou diètes protéinées.
Proposez en libre-service au sein de votre linéaire une fiche conseil, intitulée : « Votre pharmacien vous conseille », reprenant des conseils hygiénodiététiques (alimentation, exercice physique…) et expliquant l’intérêt d’associer produit oral et produit local.
LES MOTS POUR CONVAINCRE : Comment parler santé quand votre cliente pense uniquement beauté ?
De nos jours, le beau et l’apparence sont au coeur des préoccupations. Nous nous « devons » d’être beau, travailleur et en pleine forme. Ce diktat repris par les magazines féminins est parfois trop pesant et amène certaines de vos clientes à négliger leur santé pour répondre aux canons de la mode.
La technique de la « fausse adhésion »
Cette technique, qui peut être utile pour ne pas froisser votre client, se déroule en deux étapes.
– Première étape
Abondez dans son sens en vous prenant comme propre témoin : « Moi aussi je suis très sensible à… »
– Seconde étape
Sans jamais dire « mais » et après un silence, vous intégrez votre proposition en disant : « Par contre, je fais très attention à… »
La technique de la « fausse adhésion » évite une confrontation stérile entre deux avis opposés. En favorisant l’écoute de votre cliente, qui se sent dans un premier temps comprise, vous montrez que vous acceptez son point de vue, pour mieux la convaincre, dans un second temps, de la qualité de vos arguments.
Vos clientes ont le droit à la réflexion !
Sur ce type de produit, beaucoup de clientes font un achat d’impulsion, lorsque les premiers beaux jours leur remettent en tête les tenues d’été qui nécessitent de repenser sa ligne. D’autres clientes ne font pas d’achats d’impulsion, même pour une crème amincissante. Elles veulent acheter en toute connaissance de cause et cherchent à s’informer avant de faire leur choix. Ce type de cliente va donc vous interroger pour se faire une idée, puis prendra le temps de la réflexion avant d’acheter. Négliger son attente de conseils est l’assurance de la voir chercher ailleurs une oreille plus attentive. Rechercher la vente à tout prix est inutile tant qu’un client n’a pas fait son choix. Pourtant, ne croyez pas que vos efforts d’explications soient vains, car ces clientes sont souvent de futures clientes fidèles si vous savez les renseigner de façon précise sans leur donner l’impression d’être prises au piège d’un achat forcé.
N’hésitez pas à distribuer des doses d’essai pour permettre de tester la texture d’un produit tout en laissant le temps de la réflexion.
Les mots à ne pas dire
Connaissez-vous beaucoup de personne qui apprécient, lorsque l’on parle de leur peau, d’entendre dire : « vieille », « relâchée », « distendue », « peau d’orange »… ?
Même s’il n’y a que la vérité qui fâche, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, surtout lorsque l’on parle de l’apparence et de l’esthétique. En choisissant la périphrase, vous serez certainement mieux entendu et mieux perçu. Alors dites que tel produit a une activité tensive, que tel autre lisse la silhouette, que ce troisième est un activateur de l’élimination. Portez votre discours sur les effets du produit plutôt que sur le problème à traiter.
DOCUMENTEZ-VOUS
LIVRES
Actifs et additifs en cosmétologie
Marie-Claude Martini et Monique Seiller (coordinatrices), éditions Tec #amp; Doc
Cette véritable bible de la cosmétique regroupe cinq thèmes : phytocosmétique, biocosmétique, produits de synthèse, colorants et parfums. Elle présente les actifs et les additifs des produits cosmétiques d’origine naturelle et synthétique, dont les propriétés ont fait l’objet de tests scientifiques basés sur une méthodologie rigoureuse. Origine, procédés d’extraction et propriétés des principes actifs sont passés au crible. Un ouvrage indispensable à tous ceux qui souhaitent aborder la lecture des compositions des produits cosmétiques avec un regard de scientifique.
INTERNET
Nutrition et santé
Ce site d’informations en nutrition réalisé par des médecins, des nutritionnistes, des diététiciens et des pharmaciens favorise le développement et la diffusion de connaissances sur les rapports entre la nutrition et la santé. Il propose l’analyse de publications scientifiques internationales et met à la disposition des professionnels des périodiques auxquels il est possible de s’abonner gratuitement, des brochures d’information et des affiches.
Sont en ligne également des rapports de colloques sur les dernières recherches en nutrition, notamment sur l’obésité et le tissu adipeux, et des liens vers des sites où l’on peut se former en diététique.
Il y a cellulite et cellulite
-#gt; La cellulite, d’un point de vue médical, est une inflammation aiguë, extensive, diffuse des tissus pleins, caractérisée par une hyperémie, une infiltration leucocytaire et un oedème sans nécrose cellulaire, ni suppuration. Due le plus souvent à Streptococcus pyogenes à la suite d’une blessure, la cellulite concerne la peau et des structures sous-cutanées. Elle nécessite une prise en charge médicale.
-#gt; La cellulite, telle que décrite dans le grand public, n’a rien à voir. Il s’agit d’une lipodystrophie, baptisée à tort « cellulite » ou « cellulite esthétique » et caractérisée par une répartition anormale du tissu adipeux.
-#gt; A côté de cette lipodystrophie banale existe une lipodystrophie ou lipoatrophie caractéristique des patients séropositifs au HIV traités, chez lesquels on observe une perte de graisse au niveau des bras, des jambes et du visage, une augmentation de la masse adipeuse abdominale et une éventuelle présence de lipome (« bosse de bison » sur la nuque).
OEdème et syndrome prémenstruel
La physiopathologie du syndrome prémenstruel reste encore inexpliquée. Sa symptomatologie est constituée par l’augmentation de la perméabilité capillaire avec constitution d’un oedème tissulaire interstitiel. La cause serait une hyperfolliculinie relative, ou insuffisance lutéale : la quantité de progestérone sécrétée en deuxième partie de cycle serait insuffisante pour s’opposer aux effets périphériques des oestrogènes responsables d’une rétention hydrosodée et d’une augmentation de la perméabilité capillaire. Une hypothèse récente invoque la responsabilité de l’aldostérone dont la sécrétion est plus importante durant la semaine prémenstruelle. Le syndrome prémenstruel pourrait apparaître comme un déséquilibre du rapport progestérone-aldostérone en deuxième partie de cycle.
Actifs restructurants et cicatrisants
Différents actifs restructurants entrent dans la composition des crèmes raffermissantes.
-#gt; La prêle, grâce à sa richesse en silice, stimule la synthèse du collagène et participe à l’élasticité des tissus. La silice joue un rôle important dans la structure du tissu conjonctif.
-#gt; Les algues, grâce à leur richesse en acides aminés et en vitamines.
-#gt; Les alphahydroxyacides améliorent les propriétés mécaniques de la peau par leur action sur les biosynthèses protéiques.
-#gt; Les vitamines E et A joueraient un rôle dans la prévention de la dégénérescence du tissu conjonctif par leur activité antiradicalaire.
-#gt; Le Bio-KP, par son action antiélastase, préserve le tissu élastique d’une altération excessive.
Les crèmes ou laits sont souvent enrichis en actifs cicatrisants.
-#gt; Centella asiatica (hydrocotyle) : ses triterpéniques (asiaticosides) agissent au niveau des fibroblastes en équilibrant la production de fibres de collagène et en entraînant une régénération tissulaire.
-#gt; Le calendula est adoucissant et cicatrisant grâce à des caroténoïdes et des saponines anti-inflammatoires.
Les atouts du gommage corporel
Les produits gommants, composés de microbilles d’origine minérale, végétale ou synthétique, souvent associées à des alphahydroxyacides à l’action lissante, permettent d’activer l’élimination des cellules mortes stockées à la surface de la peau grâce à leur très léger pouvoir abrasif. Sans provoquer d’irritation, ils favorisent l’exfoliation naturelle de la peau et le renouvellement cellulaire. Débarrassée de cette couche inerte, la peau est plus réceptive aux soins ultérieurs.
-#gt; Mode d’emploi : 1 à 2 fois par semaine sur une peau humide nettoyée. A éviter : le gant de crin ; lui préférer une éponge type loofah. Bien rincer.
-#gt; Attention : ne jamais utiliser un gommage corporel pour le visage car il serait trop abrasif !
Deux soins spécifiques hommes
La minceur au masculin ne fait pas encore recette ! Seuls deux produits sont destinés aux rondeurs masculines :
-#gt; Lipofactor Homme (Sanofi) : un spray raffermissant spécial ceinture abdominale à vaporiser matin et soir sur le ventre et les « poignées d’amour ». Il revendique une action lipolytique (bioactifs alpha/Y), tonifiante (lierre…), raffermissante (protéines de blé), hydratante et adoucissante (Aloe vera).
-#gt; Abdosculpt gel fluide raffermissant (Biotherm Homme) : un gel ni gras ni collant à appliquer chaque jour en friction sur une peau bien sèche. L’action lipolytique (caféine, noix de cola) est complétée par des actifs antilipogènes et tonifiants (ginseng).
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