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Négociations économiques : l’Assurance maladie annonce la couleur
Les discussions avec l’Assurance maladie sur le futur avenant économique – qui décidera de l’évolution de la rémunération officinale – s’ouvriront bien à la rentrée et sans retard, même si le calendrier des négociations conventionnelles avec les autres professionnels de santé est très chargé.
C’est ce qu’a assuré Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), lors du salon PharmagoraPlus qui s’est déroulé le week-end dernier à Paris.
Pour compenser le retrait des activités Covid-19, couvrir la hausse des coûts fixes et l’inflation des salaires, les syndicats pharmaceutiques souhaitent la revalorisation de la mission première du pharmacien – la dispensation du médicament – au travers de l’honoraire à l’ordonnance et la création de nouveaux honoraires tels que l’honoraire pour le renouvellement des prescriptions expirées de patients chroniques et les interventions pharmaceutiques (IP) pour lesquels Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), veut une procédure protocolisée.
Misant aussi sur les nouvelles missions pour la croissance économique, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), demande en plus de poursuivre le travail engagé sur la désensibilisation des prix et surtout des volumes.
L’Assurance maladie n’est pas un amortisseur
Marguerite Cazeneuve s’est montrée à l’écoute des propositions des syndicats sans s’engager sur aucune d’entre elles. Rappelant les investissements importants engagés par l’Assurance maladie pendant la crise sanitaire, elle a appelé « à la responsabilisation des professionnels de santé sur la juste prescription, la juste délivrance, sur la sobriété et la pertinence du système de santé. » Elle a indiqué aussi que ce n’était pas à l’Assurance maladie de jouer, seule, le rôle d’amortisseur de l’inflation et que les efforts devaient être partagés : « Elle n’est pas là pour financer les négociations annuelles obligatoires des pharmaciens. »
Mais elle a donné quelques pistes sur amortisseurs qui pourraient être mis en place : « Je crois beaucoup à l’intervention pharmaceutique et au pharmacien correspondant. » En revanche, elle met en garde la profession contre la financiarisation du secteur que pourrait induire l’inflation.
D’autres marges de manœuvre existent pour revaloriser la rémunération des pharmacies selon un modèle économique gagnant/gagnant : la substitution des médicaments hybrides et des biosimilaires. Sauf que la décision appartient aux politiques…
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