Recherche et innovation Réservé aux abonnés

PNEUMOPATHIE ATYPIQUE : Gagner du temps

Publié le 26 avril 2003
Mettre en favori

Alors que l’épidémie de SRAS continue sa progression et que la Chine révèle un état des lieux alarmant (près de 2 000 cas avérés et 100 décès), les chercheurs entrevoient une lueur d’espoir. L’étroite collaboration entre les treize laboratoires du réseau mis en place par l’OMS a permis d’identifier le Coronavirus responsable de la maladie. Son nom de code : virus du SRAS.

Désormais, la communauté scientifique se consacre au décryptage du génome viral. Ainsi, la comparaison des séquences obtenues dans différentes parties du monde devrait permettre de confirmer d’éventuelles mutations. Mais la priorité de l’OMS est à la mise au point de son test de dépistage. Trois techniques sont à l’étude : la détection d’anticorps, la recherche biomoléculaire et la culture cellulaire.

Actuellement, la mystérieuse classification des patients en cas possibles, probables ou avérés ne fait qu’augmenter la psychose ambiante et retarder le diagnostic. Ce test de dépistage pourra enfin lever le voile sur l’inquiétante existence de porteurs sains. Les plus optimistes évoquent la mise au point d’un vaccin ou même de traitements spécifiques. Jean-Paul Gonzalez, spécialiste des maladies virales à Bangkok, pense même que l’épidémie devrait s’éteindre d’elle-même à condition d’être vigilant.

A l’heure où nous bouclions, mercredi, la France comptait cinq cas probables. Et au niveau international, la mortalité s’observe dans 5 % des infections.

Publicité