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Préparateurs désespérément
La pénurie de préparateurs s’est installée. L’occasion parfois de négocier de meilleures conditions de travail. Mais le manque de personnel rime surtout avec stress et surcharge de travail. État des lieux.
Pharmacie centre commercial Eiffel recherche préparateurs, salaire 10 000 francs NET », « Pharmacie station balnéaire Côtes d’Armor cherche BP ou niveau, CDI ou CDD, dates à choisir, coefficient élevé, à vos horaires »…. Bons salaires, aménagements d’horaires, mercredis ou samedis libres, ambiance jeune et sympathique : les séduisantes offres d’emploi relevées avant l’été dans les pages de petites annonces de Porphyre sont à plus d’un titre éloquentes. À l’évidence, les titulaires des officines sont prêts à proposer des conditions de travail attrayantes pour embaucher de nouveaux collaborateurs. Car la pénurie s’est installée, et beaucoup sont à la recherche de la perle rare. « Je ne suis pas très optimiste, la situation est très inquiétante. Cela fait plusieurs mois que je cherche un préparateur, sans succès », s’inquiète Hervé Thoraval, titulaire d’une pharmacie dans le XIe arrondissement de Paris. Hervé Thoraval a bien trouvé quelques étudiants pour la période estivale, mais n’a pas de solution pour septembre. Il a beau proposer un salaire qu’il estime attractif, des conditions de travail agréables… Rien n’y fait. « J’ai passé plusieurs annonces, personne ne se présente, personne n’appelle. Cela fait maintenant un an que je suis à la recherche de quelqu’un », désespère un pharmacien des Hauts-de-Seine. Ce titulaire – qui tient à rester anonyme – précise être dans l’obligation de fermer son officine pendant les congés d’été, faute de personnel. « Je suis installé depuis 22 ans, c’est la première fois que je ferme. Pour l’instant, je résiste, je n’embauche pas de personnes non diplômées. Mais si la situation perdure, je serai obligé d’envisager d’autres solutions », déplore-t-il.
Plein emploi pour les BP. Car les agences d’intérim ou les cabinets de recrutements ne sont plus en mesure de répondre aux besoins, les candidats se faisant de plus en plus rares. « La profession de préparateurs est actuellement celle pour laquelle la pénurie est la plus importante », précise Eva Sébirot, responsable pour l’Ile-de-France de l’agence d’intérim Quick Médical Service. En région parisienne, les effets du manque de personnel ont commencé à se faire sentir il y a déjà plusieurs années, et la mise en place des 35 heures n’a fait qu’accentuer la pénurie. « Nous croulons sous les demandes de BP en intérim. Chaque jour, nous avons au moins quatre ou cinq demandes que nous ne pouvons honorer puisque nous ne recrutons plus qu’un seul préparateur en moyenne par semaine », ajoute la responsable de l’agence d’intérim. Pourtant, les salaires proposés correspondent au moins au coefficient 300. Le constat est similaire pour le cabinet de recrutement Pharm-Emploi « Nous avons près de 200 offres pour des BP pour seulement 15 ou 20 demandes. À Paris, un BP peut choisir entre quinze offres, et ce sur un seul arrondissement », ajoute Armand Gremeaux, directeur de Pharm-Emploi. La majorité des propositions d’embauche concerne, à Pharm-Emploi, la région parisienne, mais la pénurie commence aussi à se faire sentir en province. « La situation est catastrophique à Marseille. On se demande bien comment nous allons pouvoir continuer à tourner », s’inquiète Michèle Piel, préparatrice et vice-présidente de l’Amicale des employés en pharmacie (Apep) de Marseille. Et les grandes agglomérations ne sont plus seules concernées. Ainsi, en Auvergne par exemple, les titulaires sont de plus en plus nombreux à rechercher de nouveaux collaborateurs. L’association Suppau des préparateurs en pharmacie d’Auvergne orientait encore des titulaires vers des demandeurs d’emploi il y a quelques années. Aujourd’hui, les pharmaciens appellent en vain l’association, mais celle-ci n’a plus personne à proposer. « Une de nos collègues sur le marché du travail a reçu une quinzaine de proposition en quelques jours », précise Jacques Fouilhoux, préparateur et président de l’association Suppau. Les statistiques de l’Anpe montrent une diminution importante des demandeurs d’emploi depuis quelques années, aussi bien pour les assistants que pour les BP. Ainsi, il y avait 4 686 préparateurs demandeurs d’emploi à l’automne 1994 contre 1 628 seulement en juin 2001. Début juillet 2002, une simple recherche sur le site Internet de l’Anpe indique un total de 508 offres d’emploi pour le seul mot clé « préparateur en pharmacie ».
En dehors des vacances, pour quelles raisons embauchez-vous ? (en %)Vers une renégociation des rémunérations ? La pénurie, si elle est problématique pour l’avenir de l’officine, permet cependant à certains préparateurs de négocier à la hausse leurs salaires. « Une de mes préparatrices est partie travailler en milieu hospitalier, où les horaires sont plus souples. Je lui avais pourtant proposé une augmentation, mais cela n’a pas suffi. Je réfléchis à l’intéressement pour retenir mes collaborateurs », ajoute Hervé Thoraval, pharmacien titulaire. Compte-tenu de la pénurie en région parisienne, les salaires proposés sont dans la grande majorité des cas supérieurs aux minima conventionnels. « Les préparateurs demandent 8 500 nets pour 35 heures, et ils les obtiennent sans difficulté », assure Armand Gremeaux, directeur du cabinet de recrutement Pharm-Emploi. « C’est vrai que la pénurie a tout au moins permis de mettre à niveau les salaires des préparateurs. Mais la grille des salaires n’a pas suivi, et on risque de se retrouver bientôt dans une situation tout aussi déplorable en matière de rémunération », s’inquiète cependant Michèle Guehring-Billard, présidente de la Fédération des amicales de préparateurs. Ceux qui s’accommodent d’une mobilité géographique, notamment vers la région parisienne, ont certes le loisir de négocier à la hausse leurs salaires. Mais cette mobilité n’est pas toujours évidente quant on s’est installée dans une région, qu’on y a des enfants et un conjoint qui y travaille. Quoiqu’il en soit, dans certaines régions, les préparateurs restent toujours aussi mal payés. « En Auvergne, les rémunérations ne sont pas supérieures à ceux de la grille conventionnelle. Au maximum, un préparateur est payé au coefficient 290 », précise quant à lui Jacques Fouilhoux. Un coefficient 290 correspond à une rémunération de 9 350 francs bruts (1 425 euros bruts), soit 7 480 francs nets (1 140 euros nets).
Stress et surcharge de travail. Mais la pénurie de préparateurs entraîne aussi une surcharge de travail et un stress pour les préparateurs en poste. Pour faire face au manque de personnel, certains titulaires demandent à leurs équipes de faire des heures supplémentaires. La charge de travail a augmenté. « Mes salariés font 35 heures, je n’ai fait aucun barrage. Mais le surcroît de travail est important pour tout le monde », explique un titulaire. Conséquences : stress pour les préparateurs, attente des clients de plus en plus importante, et de moins en moins de temps pour les écouter, les conseiller… « Il peut s’ensuivre une baisse de la qualité du service et de la valeur ajoutée de l’acte pharmaceutique. Les préparateurs revendiquent le fait d’être des professionnels de santé, de conseiller les patients. Mais ils n’ont plus le temps lorsque l’officine est désorganisée par manque de personnel », ajoute Luis Morales, ancien préparateur et directeur du groupement Plus-Pharmacie. Pour Michèle Guehring-Billard, le métier de préparateur a de fait incontestablement changé : de moins en moins de responsabilité, de plus en plus de tâches administratives. Michèle Piel parle de son côté d’un véritable stress et d’une pression éprouvante. « Les queues au comptoir s’allongent, les dossiers s’entassent. Nous sommes plus considérés comme des commerçants que comme des professionnels de santé. Et les patients ne nous font plus confiance comme auparavant, ils croient plus aux spots de la télévision qu’à nos conseils », déplore-t-elle. Qui plus est, la charge psychologique et émotionnelle est importante pour tous les collaborateurs de l’officine qui accueillent avant tout des patients, des personnes en demande. « Les patients nous parlent de leurs problèmes, de leurs pathologies. Nous avons le devoir de les écouter, de nous ouvrir à eux, et cela demande beaucoup d’énergie. En plus, nous dispensons des médicaments et nous devons être constamment être vigilants en ce qui concerne les interactions et les posologies », ajoute Christine une préparatrice des Bouches-du-Rhône. Et il faut aussi compter avec la pénibilité de la station debout, pendant des heures derrière un comptoir. Le travail à temps partiel peut alors être une nécessité pour éviter un burn-out, ou épuisement professionnel.
Le blues de la profession. Pour bon nombre de titulaires, la pénurie de préparateurs s’explique notamment par l’accroissement des demandes de temps partiels dus à la féminisation de la profession, le passage aux 35 heures, le manque de nouveaux diplômés, le refus de mobilité… « On découvre la pénurie avec les 35 heures, mais elle existait depuis plusieurs années », estime Luis Morales de Plus-Pharmacie. Les préparateurs invoquent quant à eux la faiblesse des rémunérations, les contraintes horaires, le manque de reconnaissance professionnelle… Au bout de dix ans, 50 % des diplômés quittent la profession, soit pour travailler dans une autre filière soit pour s’occuper des enfants. Car il peut devenir moins intéressant de travailler et de payer des frais de garde que de rester à la maison ou de travailler à temps partiel. « Les préparateurs veulent des temps pleins payés correctement. Nous réclamons une revalorisation de la grille depuis vingt ans », rappelle Michèle Guehring-Billard. « Il faut que les pharmaciens écoutent leurs préparateurs : les conditions de travail ne sont pas acceptables, ils se sentent méprisés dans leur emploi », renchérit Michel le Direach, préparateur et vice-président de la CPNE pour la CFDT. La profession est aujourd’hui largement féminisée, avec 95 % de préparatrices, ce qui signe, comme pour toute profession, une dévalorisation du métier de préparateur en pharmacie. Le salaire d’un préparateur est un salaire d’appoint pour un couple. Les évolutions de carrière à l’officine sont inexistantes. « Que peut espérer un jeune de 23 ou 24 ans qui entre comme préparateur dans une officine ? À 60 ans, il terminera au même poste. Ce n’est pas vraiment motivant », constate Jean-Marie Fonteneau, enseignant dans le CFA de Paris et vice-président de la CPNE pour la CGT. De plus, le BP est un diplôme homologué au niveau IV, c’est à dire au niveau bac. Pourtant, de plus en plus de jeunes préparateurs arrivent en centre de formation avec un bac, puis font deux années supplémentaires pour obtenir leur brevet. Bon nombre de préparateurs souhaiteraient une reconnaissance de leurs compétences professionnelles via une homologation au niveau III, comme c’est déjà le cas depuis cette année pour les préparateurs hospitaliers.
La relève avec les jeunes BP ? De l’avis de tous, ce ne sont pas les jeunes diplômés qui vont pouvoir résorber le manque aujourd’hui chronique de préparateurs. Avec la disparition du CAP et de la mention complémentaire, les centres de formation sont en difficulté et ont du mal à remplir leurs classes. « La disparition du CAP a supprimé pour les officines une main d’œuvre corvéable à merci », se réjouit cependant Jean-Marie Fonteneau. Le métier de préparateur est peu attractif pour les jeunes, et les bacheliers ne se précipitent pas dans les centres de formation ; « Les études sont difficiles, la charge de travail est importante, le métier est mal payé. Comment dans ces conditions attirer des jeunes dans nos centres ? », résume Michèle Piel, préparatrice et enseignante dans le centre de formation Aix-Marseille. « Les classes de BP se vident. Les pharmaciens hésitent à embaucher des bacheliers en alternance, car ils sont obligés de mieux les rémunérer », ajoute Michèle Guehring-Billard, administratrice du CFA de Poissy en banlieue parisienne. C’est aussi le constat que fait Jean-Marie Fonteneau, formateur au CFA de Paris, ou encore Jacques Fouilhoux, président de l’amicale auvergnate. « Les pharmaciens se plaignent de la pénurie de personnel. Mais je vois ici des jeunes filles qui font vingt ou trente pharmacies dans la région et qui ne trouvent aucune officine pour suivre leur formation en alternance », déplore Jacques Fouilhoux. Qui plus est, les taux de réussite au BP sont très hétérogènes selon les régions. « Le BP est une véritable machine à exclure. On a 30 % de reçus dans certaines académies, mais 98 % dans d’autre cas. Il faudrait peut-être revoir l’examen pour l’obtention du BP », suggère Michel Le Direach. Le taux national de réussite au BP tourne autour de 60 %. Pour l’année scolaire 2002, environ 4 300 jeunes étaient en BP1 et 4 500 en BP2 (voir tableau). Avec un taux de réussite de 60 %, on attend donc environ 2 700 jeunes nouveaux diplômés pour cette année. « Faute de personnel qualifié, les médicaments seront bientôt vendus par n’importe qui, » prévient Michèle Guehring-Billard. Avec à terme, une menace, la disparition du métier de préparateur. Il est urgent de revoir le niveau de formation, le programme et l’examen, les rémunérations et les possibilités d’évolution de carrière. Pour redonner de l’attrait à un métier que beaucoup jugent menacé de disparition.
L’enquête exclusiveFovéa-Le Moniteur des Pharmacies
À la demande de l’hebdomadaire professionnel, l’Institut Fovéa réalisait il y a un an un sondage exclusif auprès d’un échantillon représentatif de 150 titulaires d’officine. Cette enquête montre notamment que plus d’un tiers des titulaires étaient à la recherche de nouveaux collaborateurs fin août 2001. Les titulaires en phase de recrutement recherchent des pharmaciens diplômés pour 48 % d’entre eux et des préparateurs pour 40 % d’entre eux. Les raisons principales d’embauche sont la croissance de l’activité, le départ d’un salarié et la mise en place des 35 heures. Plus de 80 % des pharmaciens interrogés pensent qu’il est aujourd’hui plus difficile de recruter de nouveaux collaborateurs en raison de la pénurie de diplômes (69 %), d’une région peu attractive ou éloignée des centres de formation (60 %), d’une féminisation importante de la profession, d’une absence d’évolution de carrière, de salaires peu attractifs ou du manque de mobilité des collaborateurs (30 % des pharmaciens interrogés). L’enquête montre aussi que les trois quarts des titulaires ne sont pas prêts à modifier le salaire de leurs collaborateurs pour éviter leur départ. En revanche, la majorité déclarent être prêts à concéder des aménagements d’horaires pour attirer ou retenir un collaborateur.
zoomPharmagora 2002 : débat sur la pénurie
Le manque de pharmaciens assistants est aussi de plus en plus problématique pour les officines. Un débat sur la pénurie de personnels, qui s’est tenu en mars 2002 à Paris au cours du dernier Pharmagora, a montré une réelle inquiétude des pharmaciens titulaires. Actuellement, ce sont environ 2 000 diplômés qui sortent chaque année des universités. Dans une période de plein emploi, ceux-ci trouvent de suite du travail. « Il faudrait former quelques 15 000 pharmaciens d’ici 2008 pour satisfaire les besoins » a souligné Jean-François Robert, président de la conférence des doyens. L’UNPF (Union Nationale des Pharmacies de France), qui prévoit de gros problèmes dans deux ans, plaide pour un doublement du numerus clausus. « Seulement un étudiant sur trois choisit aujourd’hui la filière de l’officine », a déploré Claude Japhet, président de l’UNPF. Claude Japhet est d’autant plus inquiet que la profession se féminise avec, selon lui, de plus en plus de demandes de travail à temps partiel, des retraits du marché du travail, un manque de mobilité… Et l’augmentation des chiffres d’affaires de beaucoup d’officines, due à la croissance de la consommation de médicaments, impose légalement l’embauche de pharmaciens. Pour les assistants, ce n’est pas tant d’augmenter le nombre de diplômés, mais plutôt de proposer des conditions de travail susceptibles de retenir et de motiver le personnel. « Les assistants sont prêts à travailler à plein temps, mais pas dans n’importe quelle condition. Donnez-nous de l’espoir, revalorisez notre profession », a plaidé de son côté Annick Mauboussin, responsable de la section pharmacie du Syncass-CFDT. Bien que la pénurie de personnel permette à certains assistants de demander une revalorisation de leurs salaires, bon nombre estiment qu’ils sont encore bien mal payés au regard des années d’études effectuées et de leur compétence professionnelle. Un assistant qui débute touche à peine 10 000 francs nets (1 500 euros). À part l’acquisition d’une pharmacie, il n’existe pas d’autre perspective d’évolution. « Le manque d’évolution, l’ennui au bout de quelques années, peuvent nous pousser à faire autre chose », ajoute de son côté Christine, assistante dans une pharmacie d’un village des Bouches-du-Rhône. Pour éviter cet ennui, elle a choisi d’enseigner à mi-temps dans un CFA et de s’initier par ailleurs au journalisme…
zoomÀ l’hôpital aussi
Les conditions de travail pour les préparateurs à l’hôpital sont de l’avis de certains plus acceptables qu’à l’officine : horaires moins contraignants, possibilité de plan de carrière, voire rémunération supérieure… De fait, l’hôpital trouve sans problème des candidats lorsqu’un poste se libère. Cependant, le passage aux 35 heures n’a pas entraîné une multiplication des créations de postes, et les préparateurs hospitaliers estiment être en sous-effectif. La création du nouveau diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière, saluée par la profession, ne devrait pas dans un premier temps couvrir les besoins. Les premières promotions de préparateurs hospitaliers diplômés ne sortiront qu’en septembre de cette année. Et d’après Claudine Moinerie, cadre formateur à l’AP-HP, il y aurait au moins cent postes à pourvoir à l’Assistance Publique. Or, seuls 26 préparateurs hospitaliers ont été formés (voir la revue Porphyre n° 381, mars 2002). De plus, la fonction publique hospitalière n’a plus le droit aujourd’hui d’embaucher des préparateurs titulaires du seul BP, mis à part pour un contrat à durée déterminée pour des remplacements de congés ou bien encore un surcroît d’activités ponctuel.
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