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Etes-vous d’accord pour vacciner en officine les 11-14 ans contre le papillomavirus ?

Publié le 18 mars 2023
Par Francois Pouzaud
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OUI

Riad Rossanaly Vasram, titulaire en centre-ville d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), emploie 7 salariés dont 2 adjoints. Groupement : aucun ; syndicat : aucun.

Sur le principe, en tant que professionnel de santé et acteur de la prévention, je ne peux qu’être favorable à cette mesure qui permet de renforcer la couverture vaccinale de la population. Il faudra, bien sûr, l’accord des parents ou du tuteur de l’enfant. En communiquant auprès des familles sur cette vaccination en pharmacie, on évitera qu’elle ne passe à la trappe. Les enfants, dans leur jeune âge, sont suivis par les pédiatres mais ensuite, quand ils grandissent, leurs parents les emmènent rarement chez le médecin généraliste sauf s’il faut soigner une pathologie. La pharmacie va devenir encore plus un lieu de sensibilisation sur l’intérêt de cette vaccination.

OUI

Christel Cambon, titulaire en milieu rural à Salvagnac (Tarn), emploie 3 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Médoc 81 ;  syndicat : FSPF.

La vaccination des 11-14 ans en officine contribuera à améliorer la couverture vaccinale contre le papillomavirus dans notre pays. Je ne dis pas que les parents des enfants concernés devront prioriser la pharmacie pour cette vaccination, mais disons que nous ne sommes pas les plus mal placés pour la réaliser. Même si nous sommes surchargés dans notre travail quotidien, nous prendrons le temps de réaliser cette mission. Nous sommes deux à vacciner dans l’officine et, en milieu rural, je ne pense pas que le fait de s’y consacrer pour cette jeune clientèle représente une activité supplémentaire difficile à absorber. De plus, nous avons vacciné des adolescents pendant le Covid-19, il n’y aura donc aucune appréhension de notre part.

OUI MAIS

Géraud Mézard, titulaire d’une pharmacie de quartier à Aurillac (Cantal), emploie 25 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Lafayette ; syndicat : aucun.

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Je suis favorable à toutes les missions qui valorisent les métiers de pharmacien et de préparateur. Toutefois, il faudra refuser de vacciner l’enfant si, par exemple, il présente un terrain allergique. C’est de notre devoir de l’orienter chez un médecin. Cette vaccination va encore prendre une partie de notre temps qui est précieux. Cet acte devra donc être mieux rémunéré que ceux de prévention ou de dépistage qui nous sont confiés à travers la convention pharmaceutique. De plus, si nous ne sommes pas en capacité d’absorber ce flux de clientèle, nous devrons prioriser certains actes ou faire des choix, sachant que notre mission première est de délivrer des médicaments et de servir les clients au comptoir.

 

Les résultats de notre sondage


OUI : 56,7 %

NON : 35,8 %

NE SE PRONONCE PAS : 7,5 %

Sur une base de 374 votes

Sondage réalisé du 1er au 8 mars 2023

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