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Constituer une trousse de premier secours

Publié le 1 juin 2003
Par Florence Bontemps
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Les trousses à pharmacie vendues toutes équipées ne correspondent pas toujours au profil des patients. Aidez-les à constituer une trousse personnalisée.

Quel contenant choisir ?

Quelques marques (Gilbert, Lohmann, BSN…) proposent un choix de mallettes ou de trousses équipées, adaptées à la voiture, au bateau, à la randonnée, à la famille… Bien souvent, ces trousses ne contiennent qu’un équipement de première urgence de soin des plaies. Pour réaliser une trousse complète, mieux vaut acheter une mallette rigide ou une simple trousse de toilette (voire une boîte de pansements vide, en plastique rigide, idéale pour une minitrousse de journée), et la remplir de façon adaptée en gardant en mémoire quelques principes de base :

– éviter les sprays sous pression en avion (risque d’explosion) et les suppositoires en pays chauds ;

– choisir des produits légers pour la randonnée ; privilégiez les unidoses ;

– éviter de déconditionner les produits ou mettre au dos des blisters la date de péremption ;

– vérifier une fois par an le contenu de la trousse et les dates de validité des produits.

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Soigner une plaie

Antiseptique

La chlorhexidine est un produit antiseptique bien adapté aux trousses de vacances, à la fois efficace et d’une bonne sécurité d’emploi même chez le nourrisson. La forme « dosettes » permet d’avoir un produit stérile jusqu’à ouverture, alors qu’un flacon doit être jeté deux mois après ouverture. Deux ou trois dosettes peuvent être lissées dans la trousse sans obligation d’emmener toute la boîte. Autres solutions pratiques : les sprays, faciles d’emploi. Attention : toute plaie doit être nettoyée à l’eau et au savon avant d’être désinfectée ! Prévoir quelques dosettes de sérum physiologique si l’on se trouve loin d’un point d’eau.

Pansements

Les pansements classiques doivent être choisis avec une partie adhésive sur les quatre côtés pour une meilleure protection. Choisir un lot de taille variable. Plus modernes, plus pratiques et plus efficaces, les pansements hydrocolloïdes sont perméables à l’air mais imperméables à l’eau, ils permettent douches et bains et ne se changent que tous les deux ou trois jours. Certains sont spécialement adaptés aux ampoules.

Soulager un traumatisme bénin

Pack réfrigérant

Très utile en cas de bosse chez l’enfant ou bien d’entorse chez l’adulte, certains n’ont pas besoin d’être réfrigérés avant utilisation. L’effet froid se déclenche par compression manuelle du pack.

Crème et bandage

Pour les familles avec enfants, prévoir une crème ou un spray à base d’arnica à appliquer sur la peau en cas de coups ou de chocs. Pour les randonneurs ou les sportifs, conseiller une crème anti-inflammatoire contre les entorses ou les zones douloureuses, ainsi qu’une bande type Velpeau ou cohésive (qui colle sur elle-même, sans coller à la peau).

Calmer les piqûres d’insecte

Pompe à venin

Surtout efficace en cas de piqûre de guêpe, d’abeille, ou, à la mer, en cas de piqûre de vive, elle est très conseillée pour les enfants. Sur les morsures de serpent, son efficacité est limitée mais son emploi contribue à rassurer la victime.

Crème calmante

Outre les crèmes ou sprays répulsifs, penser également à l’après-piqûre. Les crèmes à base d’hydrocortisone sont très efficaces mais ne s’emploient pas chez l’enfant. Attention : de nombreuses crèmes antihistaminiques visant à calmer les démangeaisons ne doivent pas être appliquées sur une zone exposée au soleil !

Apaiser un coup de soleil ou brûlure

L’idéal est d’éviter le coup de soleil. Il est donc recommandé de ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes, porter un couvre-chef et conseiller le tee-shirt, surtout chez les enfants. Choisir une crème de protection à indice élevé et renouveler très régulièrement son application sur les zones du corps exposées. On peut néanmoins prévoir une crème apaisante en cas de brûlure, et des pansements lipidocolloïdes adaptés aux petites brûlures.

Traiter les pathologies courantes

Antalgique antipyrétique

Choisir les dosages d’antipyrétiques selon l’âge des enfants. Les formes d’aspirine ou paracétamol à prendre sans eau sont pratiques en randonnée.

Antinauséeux

À ne pas oublier pour les enfants et parfois les adultes sujets au mal des transports. Un forme sirop existe pour les enfants à partir de trois ans (Nausicalm). Attention : la plupart des produits font somnoler !

Antiacide

Repas festifs, plus épicés, plus exotiques : emporter des comprimés antiacides en cas de douleurs d’estomac.

Laxatif

Très fréquente en vacances, la constipation est liée aux changements d’habitudes alimentaires ou au simple fait de ne pas être chez soi. Prévoir des comprimés laxatifs à utiliser simplement de façon ponctuelle.

Petits accessoires

Une pince à échardes, une paire de ciseaux, une bande de gaze pour maintenir une compresse en place, des sutures adhésives, un thermomètre, surtout s’il y a des enfants.

Spécial voyageurs tropicaux

Compléter la trousse de base avec :

• Un traitement antidiarrhéique : associer un médicament pour stopper la diarrhée (Imossel…), un antispasmodique intestinal sous forme de lyocs (Spasfon Lyoc…) pouvant se prendre sans eau et un adsorbant en sachets (Smecta…). Attention : le lopéramide ne doit pas être utilisé en cas de selles glairosanglantes ou de fièvre élevée !

• Des comprimés pour désinfecter l’eau.

• Le traitement antipaludique prescrit par le médecin. Y associer un répulsif adapté aux zones tropicales, un spray à pulvériser sur les vêtements et une moustiquaire imprégnée pour ceux qui ne logent pas à l’hôtel.

• Un somnifère léger en prévision d’un sommeil difficile dans l’avion ou du décalage horaire à l’arrivée.

• Un collyre antiseptique en unidoses bien utile dans un pays où soleil, vent ou poussière fragilisent les yeux.

• Pour les baroudeurs : seringues et aiguilles stériles, antibiotique de réserve prescrit par le médecin et… préservatifs !