Services à l’officine : pourquoi il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin

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Services à l’officine : pourquoi il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin

Publié le 23 mars 2023
Par Matthieu Vandendriessche
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Si votre officine s’est orientée vers une offre de services, vous êtes dans la bonne direction. En doutiez-vous ?

Patients et usagers du système de santé plébiscitent les services en pharmacie. Près d’un millier d’entre eux (1 182 répondants) ont participé à une enquête construite par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) en collaboration avec France Assos Santé. L’enquête était ouverte entre le 19 janvier et le 21 février 2023.

Il en ressort que près de 9 répondants sur 10 (94 %) sont satisfaits de pouvoir être vaccinés contre la grippe et le Covid-19 à l’officine. Dans une même proportion (89 %), les patients sont favorables à l’élargissement en cours du champ des vaccins administrés en pharmacie. Par ailleurs, 89 % des répondants souhaitent que des tests de dépistage soient réalisés en pharmacie : glycémie, hypertension artérielle, cholestérol, grippe ou VIH.

Et ils en veulent encore plus. A 89 %, patients et usagers du système de santé trouvent utile la dispensation des médicaments à domicile dès lors qu’ils ne peuvent pas se déplacer. Et à 88 %, ils voudraient que le renouvellement des ordonnances des traitements chroniques soit possible à l’officine lorsque la prescription est expirée et en cas d’indisponibilité du médecin. Ce renouvellement se ferait dans le cadre d’une coordination entre médecin et pharmacien, approuvent les patients (à 89 %). Concernant le lien hôpital-ville, les répondants souhaitent en majorité (à 87 %) que pharmaciens, infirmiers et médecins soient informés de leur retour à domicile après hospitalisation.

Vive la coordination entre professionnels de santé

« Les patients et usagers du système de santé veulent une réponse rapide à leur problématique et demandent davantage de collaboration entre professionnels de santé », commente Gérard Raymond, président de France Assos Santé. Le représentant des patients se veut rassurant à l’endroit des professionnels concernés : « Dans ce cadre collaboratif, la valorisation des compétences de chacun sera reconnue et mieux exploitée. Le médecin généraliste ne sera pas dissout, noyé dans une équipe. Il pose un diagnostic, organise le suivi et en est le chef d’orchestre. »

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Autre constat, patients et usagers du système de santé sont en majorité (85 %) favorables à la prise en charge officinale remboursée de pathologies comme le rhume, l’angine, la cystite, les allergies, les douleurs dentaires, les douleurs gastriques et les troubles digestifs.

Enfin, la moitié des répondants (54 %) n’ont pas connaissance du principe des entretiens pharmaceutiques. Lorsque c’est le cas (34 % des répondants), ils adhèrent à cette proposition et la jugent utile (95 %).

« Les attentes de nos concitoyens sont fortes vis-à-vis des officines. Nous appelons le gouvernement à nous donner les moyens légaux, organisationnels et financiers pour être à la hauteur des demandes légitimes des patients », appuie en réaction à ces résultats le président de l’USPO Pierre-Olivier Variot.