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Un préparateur décoré
Jean-Marie Renaud vient d’être décoré pour avoir œuvrer à la réforme du diplôme spécifique de préparateur en pharmacie hospitalière.
C’est le couronnement. Après 38 ans de carrière à l’hôpital et 33 années d’enseignement au CFA de Villeneuve-d’Ascq, Jean-Marie Renaud vient de recevoir les insignes de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques, haute distinction relevant du ministère de l’Éducation nationale, pour avoir été l’un des acteurs de la réforme du BP et de la création du diplôme spécifique de préparateur en pharmacie hospitalière. Son engagement dans la réforme du métier de préparateur remonte à près de 30 ans. Le 21 avril 1977, il assiste aux débats de l’Assemblée nationale. Ce jour-là, après un vote favorable, les préparateurs sont autorisés à dispenser le médicament « en plus de leur rôle de fabrication dans lequel ils étaient étroitement confinés ». Pour lui, cette réforme n’est qu’un premier pas pour tirer sa profession vers le haut. Avec d’autres, il revendique l’égalité de traitement et de diplôme avec le corps des personnels médicotechniques (manipulateurs radio et techniciens de laboratoire) auquel appartiennent les préparateurs en milieu hospitalier. C’est le départ d’une longue et patiente bataille.
Première étape, la réhabilitation du BP.
Avec les membres l’Association nationale des préparateurs en pharmacie hospitalière (ANPPH) dont il est président de 1990 à 1996, il travaille d’arrache-pied au sein de la commission de refonte du BP. En 1997, le BP, entièrement modifié, est sur les rails. Ce n’est pas suffisant puisque « le BP reste un diplôme de niveau IV alors que le programme était digne d’un BTS ».
Deuxième étape : la création du diplôme hospitalier.
« Nous faisons monter la pression et réclamons une formation tenant compte des spécificités du métier : préparations stériles sous flux laminaire et bulle, règles d’hygiène hospitalière, médicaments réservés à l’hôpital, dispositifs médicaux… » L’ANPPH reçoit le soutien de l’inspecteur général de l’Éducation nationale Jean Figarella (qui lui remettra plus tard les Palmes), mais aussi des syndicats de praticiens hospitaliers. En 2001, c’est la consécration. Le diplôme spécifique hospitalier est créé et homologué au niveau III (BTS). On propose à Jean-Marie Renaud le poste de directeur du centre de formation des préparateurs hospitaliers de Lille. Proche du terme de sa carrière, il refuse. Retraité depuis juin 2003, il continue à suivre l’actualité et à s’impliquer. Pour lui, l’« avenir du métier de préparateur en officine devrait, avec un temps de retard sur l’hôpital, passer par la création d’une troisième année officinale » ouvrant des perspectives d’avenir aux jeunes. Jean-Marie Renaud conclut : « On parle de regroupements. Cela pourrait jouer en faveur d’équipes à la compétence et à la qualification renforcées. »
Jean-Marie Renaud
1943 : naissance à Lille.
1963 : baccalauréat.
1967 : diplôme d’infirmier.
1970 : BP de préparateur en pharmacie. Préparateur en pharmacie à l’Établissement public de santé mentale de l’agglomération de Lille, enseignant au CFA de Lille puis à Villeneuve-d’Ascq.
1990-1995 : président de l’Association nationale des préparateurs en pharmacie hospitalière.
1996 : membre de la commission de préparateurs en pharmacie. Cadre de santé.
1997 : réforme du BP.
2001 : création du diplôme spécifique hospitalier (niveau III).
Juin 2003 : retraite.
17 janvier 2004 : Palmes académiques.
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