Inhibiteurs de Janus Kinase : utilisation restreinte

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Inhibiteurs de Janus Kinase : utilisation restreinte

Publié le 17 avril 2023
Par Yolande Gauthier
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La réévaluation européenne des inhibiteurs de Janus kinase (JAK) s’est achevée. Elle conduit à restreindre leur utilisation chez certains patients.

Les inhibiteurs de Janus kinase Cibinqo (abrocitinib), Jyseleca (filgotinib), Olumiant (baricitinib), Rinvoq (upadacitinib) et Xeljanz (tofacitinib) sont indiqués dans différentes pathologies chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, le rhumatisme psoriasique, la rectocolite hémorragique ou la dermatite atopique. Ils peuvent provoquer des effets indésirables graves : troubles cardiovasculaires majeurs, événements thrombo-emboliques veineux, infections sévères ou cancers, notamment cutanés.

Ces risques identifiés avec Xeljanz sont considérés comme un effet de classe et s’appliquent aux autres inhibiteurs de JAK indiqués dans les maladies inflammatoires chroniques. En conséquence, les médicaments cités ci-dessus ne doivent être utilisés qu’en l’absence d’alternative thérapeutique chez les patients âgés de 65 ans et plus, les fumeurs et les sujets ayant longtemps fumé, et les malades qui présentent d’autres facteurs de risque cardiovasculaire ou de tumeur maligne. La prudence est de mise chez les patients ayant des facteurs de risque thromboemboliques veineux. Un examen cutané régulier doit être effectué chez tous les patients.

Les notices et les Résumés des caractéristiques du produit des inhibiteurs de JAK vont intégrer ces nouvelles recommandations. Le ruxolitinib Jakavi et le fédratinib Inrebic, anti-JAK utilisés en hématologie dans des syndromes myéloprolifératifs, n’ont pas été concernés par la réévaluation.

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