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Transition écologique en pharmacie : le programme green de l’Ordre
Pour accompagner les pharmaciens dans leur démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et leur transition écologique, l’Ordre a lancé son premier groupe de travail le 3 avril dernier. Les sujets ne vont pas manquer.
« L’engagement s’articule autour de deux axes : l’Ordre en tant qu’entreprise qui souhaite entrer dans une démarche RSE d’une part, et d’autre part, réfléchir et mettre en œuvre des actions en fonction de chaque métier de la pharmacie », explique Philippe Coatanea, vice-président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens mandaté pour le chantier de la transItion écologique des pharmaciens. Si l’Ordre, avec sa casquette d’employeur, veut montrer l’exemple en développant une politique d’achat responsable et un plan de sobriété numérique, il réfléchit à l’action des pharmaciens sur trois problématiques : la promotion d’une juste consommation et gestion des produits de santé afin de lutter contre la pollution et le gaspillage, la réduction et le traitement des déchets liés aux produits de santé, la lutte contre l’écotoxicité des médicaments.
Un chantier qui embarque toutes les sections ordinales. « Nous avons une réunion fin avril avec les élus de toutes les sections pour leur expliquer comment nous allons œuvrer. Nous avons aussi convié les nouveaux inscrits. Ces jeunes pharmaciens estiment avoir été assez peu sensibilisés à ces problématiques pendant leurs études et recherchent des documents et des informations de bonnes pratiques », poursuit Philippe Coatanea.
Pour l’officine, il y a déjà des pistes à explorer. « Sur le sujet de la réduction et du traitement des déchets liés aux produits de santé, les officinaux sont déjà bien impliqués avec les Dasri et Cyclamed. Il y a plein d’autres choses à faire avec, en parallèle, la démarche qualité qui se met en place à l’officine. » Au sujet de la promotion d’une juste consommation et gestion des produits de santé afin de lutter contre la pollution et le gaspillage, « on évoque la possibilité d’un référent développement durable à l’officine, on travaille aussi sur le développement du bon usage et de la pertinence des soins », détaille l’Ordre.
L’Ordre plus ambitieux que la convention pharmaceutique ?
Des travaux sont déjà engagés au sein des sections C (répartition) et H (hôpital), mais l’Ordre voit plus large. « A court terme, nous comptons proposer des pages dédiées sur notre site et développer une communication régulière sur nos différents supports, ainsi que mettre en avant des initiatives de pharmaciens. Ensuite nous voulons mettre en place des outils, faire une synthèse des textes de référence qui existent déjà, et émettre des propositions complémentaires. »
L’Ordre sera-t-il plus ambitieux que la convention nationale pharmaceutique d’officine dont les mesures sont plutôt simplistes (utiliser des ampoules basse consommation et éteindre lumière et ordinateur, limiter la consommation de papier…). ? « Il faut bien commencer, répond Philippe Coatanea. On va démarrer de manière relativement modeste mais on ne s’interdit pas d’aller plus loin. Notre vision, c’est déjà avoir des réflexes écologiques et montrer que l’Ordre et les pharmaciens se sont emparés du sujet. »
Quant à la dispensation à l’unité, votée dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire mais critiquée par la profession, « on va bien évidemment y réfléchir ».
Pour l’heure, le chantier est en phase de lancement et les premières réunions de travail démarreront à la fin du mois.
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