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« Il ne faut pas avoir peur de toucher l’autre »
Jeanne Dumoulin est orthopédiste-orthésiste à Nîmes. Pour cette préparatrice, le métier allie contact humain, qualité d’écoute et savoir technique. Tout ce qu’elle aime !
Jeanne Dumoulin cherchait à évoluer après dix ans d’exercice en tant que préparatrice à la Pharmacie de l’Esplanade à Nîmes. Elle s’est renseignée de part et d’autre, a interrogé les délégués commerciaux et exploré toutes les pistes possibles jusqu’à ce qu’elle découvre la formation d’orthopédiste-orthésiste. Grâce au dispositif de la validation des acquis de l’expérience (VAE), elle a pu passer le diplôme en six mois au lieu de douze : « J’ai envoyé un CV et une lettre de motivation décrivant l’expérience que j’avais acquise de la délivrance du matériel d’orthopédie délivrable sans agrément. » Après s’être démenée pour obtenir un financement de l’OPCA-PL, la préparatrice s’est organisée pour mener de front son travail à l’officine, sa formation à l’Ecotev, à Lyon, et sa vie de famille. « Je ne le regrette pas car c’est un travail très gratifiant », assure-t-elle.
Prendre le temps. L’orthopédie demande du temps car il n’est pas rare de passer trois quarts d’heure ou une heure avec les clients qui sont reçus à part, dans une cabine d’essayage. « Il y a une plus grande proximité avec ce type de clients, le contact humain est très important car la relation est plus intime que lorsque l’on se trouve derrière un comptoir. Je les reçois en face-à-face, ils se déshabillent pour que je puisse prendre des mesures : tour du mollet, de la cuisse ou du cou, longueur de la jambe, empreintes des pieds. Pour être orthopédiste, il ne faut pas avoir peur de toucher l’autre. Les clients ont tous un problème physique important et je les écoute pour déterminer quels sont leurs besoins. Puis je recherche quelle est la solution la plus simple, la plus adaptée », explique Jeanne. Des questions portant sur le mode de vie ou les habitudes vestimentaires permettent aussi de déterminer ce que la personne est prête à porter et si elle va être apte à mettre une contention, une chevillère ou un corset, car ce qui est le plus important, c’est l’observance.
Trouver une solution pour chaque client. « En orthopédie, constate Jeanne, chaque cas est particulier. Même pour une simple contention élastique, il est plus facile de trouver le modèle adapté à une femme de 30 ans qu’à une personne âgée de 85 ans. Il faudra peut-être proposer des bas plutôt que des collants et fournir un enfile-bas. » Jeanne Dumoulin est maintenant responsable du rayon d’orthopédie, une charge qu’elle partage avec Paul Carles, un des pharmaciens titulaires, et Hélène de Combarieu, une préparatrice qui vient elle aussi de passer son diplôme d’orthopédiste. Tous trois partagent leur temps entre la réception des patients sur rendez-vous, les commandes, les essayages, les visites à domicile et la gestion des stocks. Un travail d’équipe.
Jeanne Dumoulin
1968 : naissance à Parme (Italie).
1988 : entrée à la Pharmacie de l’Esplanade à Nîmes comme apprentie.
1990 : obtention du BP de préparateur en pharmacie.
2004 : obtention du certificat de technicien supérieur d’orthopédiste-orthésiste.
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