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© Getty Images/iStockphoto
Tension sur le misoprostol : « le pire dans les 15 prochains jours »
Le misoprostol est signalé en « tension d’approvisionnement » depuis des semaines. Le ministère de la Santé rend compte de ses actions « pour garantir la disponibilité du misoprostol à toutes les femmes qui en ont besoin ». Pas assez, selon l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTMeds).
Des retards de fabrication de Gymiso (misoprostol) ont entrainé des reports d’utilisation vers MisoOne. Résultat : le misoprostol est « en tension d’approvisionnement » depuis des semaines voire des mois, limitant ainsi l’accès à l’IVG médicamenteuse, comme alerte l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTMeds) à coups de communiqués de presse. Que font les autorités de santé ?
On a la réponse aujourd’hui. Face à la médiatisation du sujet, le ministère de la Santé et de la Prévention se fend d’un communiqué de presse où il garantit la mobilisation « totale » de François Braun « et de l’ensemble du gouvernement ». « Tout est fait, depuis plusieurs semaines, pour garantir la disponibilité du misoprostol à toutes les femmes qui en ont besoin », continue le ministère.
En pratique, cette « mobilisation totale » se concrétise par un contingentement de la distribution de misoprostol, l’interdiction de la vente et de l’exportation vers l’étranger par les grossistes-répartiteurs, des livraisons importantes de Gymiso (46 500 boîtes « couvrant plus de 3 mois de consommation habituelle ») depuis le 7 avril en ville et à l’hôpital et des livraisons en cours de 45 000 boîtes de 1 comprimé de MisoOne, avec en plus une importation de la version italienne de MisoOne. « Les professionnels de santé qui auraient aujourd’hui des difficultés temporaires à s’approvisionner auprès de leur pharmacie habituelle peuvent orienter les patientes vers les centres IVG les plus proches », précise le ministère. De plus, ce 19 avril dans l’émission « Apolline Matin » sur RMC, François Braun ajoutait : « il y a une tension, il n’y a pas de pénurie. Les boites de 16 comprimés sont toujours disponibles à l’hôpital. »
« Le ministre de la Santé et de la Prévention n’a pas expliqué les mesures prises sur le terrain pour éviter le pire dans les quinze prochains jours, le temps que le retour à la normale qu’il promet se traduise localement », a réagi dans la foulée l’OTMeds.
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