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« Je cherche un répulsif efficace »
Depuis l’épidémie hivernale de chikungunya, votre conseil est plus que jamais essentiel pour orienter la clientèle vers un répulsif adapté. D’autant que le choix des produits antimoustiques est vaste. Classification
Classification
Les répulsifs sont destinés à empêcher les arthropodes (moustiques, mouches, tiques, etc.) de s’approcher pour piquer, ce qui les distingue des insecticides qui tuent après contact, et qui, de ce fait, n’évitent pas la piqûre. Mais ils sont considérés comme des produits biocides et doivent être conformes à la législation mise en place depuis 2003.
Les répellents naturels
Principalement constitués d’huiles essentielles (citronnelle, palmerose, neem…), ils se montrent d’une efficacité équivalente. Exception faite du citriodiol, leur durée d’action reste faible (environ 1 heure).
Les répellents synthétiques
On distingue le diméthylphtalate (DMP), le diéthyltoluamide (DEET), le N-butyl-N-acétyl-3-éthylaminopropionate (IR35/ 35), le KBR 3023. Certains actifs présentent une bonne résistance à la chaleur (DEET), d’autres ont une efficacité diminuée par les températures élevées (DMP). La durée de protection varie selon les molécules : 1 heure et demi pour le DMP, 4 à 6 heures pour le citriodiol, 5 à 6 heures pour l’IR35/35, 4 à 6 heures pour le DEET… Mais certains fabricants ajoutent des agents rémanents pour prolonger la durée de protection. Les agents plus récents (IR 3535, KBR 3020) présentent un meilleur profil toxicologique et environnemental.
À savoir
• Une même gamme de produits antimoustiques fait souvent intervenir différentes formes galéniques qui correspondent à des concentrations différentes.
• Les répellents oraux (thiamine) ou physiques (ultrasons) n’ont pas démontré leur efficacité.
Les critères de choix
Le choix d’un répulsif dépend du risque véhiculé par les moustiques dans la zone géographique de destination.
• En France métropolitaine, les piqûres peuvent entraîner des réactions allergiques ou des surinfections, mais restent la plupart du temps bénignes : douleurs, démangeaisons…
• Dans les régions tropicales, le tableau est tout autre : paludisme, fièvre jaune, dengue sévissent, mais aussi maladie de Chagas, trypanosomiase… Par ailleurs, il ne faut pas négliger les risques existant dans les pays tempérés (encéphalite japonaise, maladie de Lyme…).
• Dans les régions à faible risque, l’utilisation de produits naturels est suffisante. S’ils sont moins actifs que les répulsifs de synthèse, ils gardent une bonne innocuité individuelle et environnementale même si le risque convulsif (terpènes chez les enfants de moins de trois ans) et allergique (limonènes) existe.
• Dans les régions à risque élevé, il faut appliquer un antimoustiques de synthèse sur toutes les zones découvertes. À prendre en compte : l’anophèle du paludisme pique la nuit, l’Aedes de la dengue sévit en journée et celui du chikungunya plutôt en début et en fin de journée. L’application doit être renouvelée selon les indications des fabricants. Mais on recommande une utilisation plus fréquente, notamment en cas de bain ou de sudation importante. Il est préférable de porter des vêtements couvrants (légers et clairs).
• Pour une protection renforcée, il est conseillé aux personnes particulièrement exposées aux piqûres (camping, randonnée…) de traiter (perméthrine, étofenprox) les vêtements et les tentes. Pour se prémunir des insectes sévissant la nuit, outre les traitements cutanés décrits, mieux vaut dormir sous une moustiquaire imprégnée (deltaméthrine ou perméthrine). L’utilisation de diffuseurs électriques ou de tortillons fumigènes est également recommandée dans les pièces à vivre.
Les précautions d’emploi
• Les produits synthétiques peuvent se révéler agressifs : il faut éviter le contact de ceux-ci avec les muqueuses et les plastiques.
• Toxiques, ces produits ne doivent pas être laissés à la portée des enfants.
•prudent sur l’utilisation de ces produits à long terme (dépression du SNC, irritation cutanée…). •
Femmes enceintes et enfants
• En raison d’un risque de neurotoxicité cutanée, respiratoire ou neurologique, les répulsifs de synthèse ne conviennent pas aux femmes enceintes et aux nourrissons.
• Les protections autorisées par l’IRD (Institut de recherche pour le développement) en cas de grossesse et chez les petits de plus de 3 mois sont : le citriodiol, les moustiquaires, et le traitement de l’environnement (diffuseurs électriques, tortillons…).
• Le DEET en forte concentration ne doit pas être appliqué chez les enfants de moins de 12 ans.
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