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« Je voudrais une crème antitaches »

Publié le 1 août 2006
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Sur le visage, le décolleté ou les mains, les taches brunes peuvent être atténuées, voire disparaître, avec des crèmes spécifiques. Tour d’horizon pour bien les conseiller.

Les taches brunes

Trouble de la « mélanisation » , les taches brunes sont dues à l’âge, aux désordres hormonaux et/ou aux UV. Elles peuvent être aggravées par un agent photosensibilisant tel que : parfum, colorant, antiseptique, médicament. Les zones principalement concernées sont le visage, le décolleté et les mains.

Les soins et leurs spécificités

La plupart des crèmes traitent à la fois le visage, le décolleté et les mains ; certaines ciblent plus particulièrement le décolleté, les seins ou les mains (voir tableau ci-contre).

Les produits ont un rôle préventif ou curatif ; beaucoup assurent cette double mission, estompant les taches et prévenant, par leurs antiradicalaires et leurs filtres anti UV, l’apparition de nouvelles marques.

Les principes actifs

Les exfoliants éliminent les mélanines de la couche cornée : AHA, vitamine A acide, acide salycilique, acide glycolique.

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Les dépigmentants inhibent la production excessive de mélanine en bloquant l’activité de la tyrosinase, enzyme responsable de la fabrication de la mélanine au niveau des mélanocytes : vitamine C, vitamine PP, liposomes, phyto alexine, ombellium, salicyloil de phytosphingosine, gamma orizanol.

Les agents hydratants/émollients de confort sont des dérivés d’huile d’olive, de beurre de karité, lactate de sodium, glycérine.

Les filtres UV évitent l’activation de la tyrosinase par les UV. Ils jouent un rôle préventif.

Vos conseils

En cas d’apparition de taches, s’interroger sur l’action éventuelle d’un produit photosensibilisant (huile essentielle de cèdre, citron, lavande, bergamote, citron, vanille) ou d’un médicament.

En dépit de leur réelle action (effet dès quinze jours), les soins dépigmentants doivent être utilisés avec régularité en respectant la durée indiquée (plusieurs semaines).

Peaux sensibles, attention. Certains composants peuvent se révéler agressifs. Se garder d’augmenter la fréquence indiquée. •

Le Dr Annik Pons-Guiraud, dermatologue et auteur de l’ouvrage : Les Cosmétiques et la Peau (Éd. du Rocher), nous apporte des précisions sur l’usage des produits dépigmentants.

Les produits dépigmentants évoluent sans cesse. Certains composants agressifs ont-ils disparu ?

n Oui, mais certains autres demeurent et les peaux sensibles peuvent en souffrir. Trop concentrées, certaines molécules telles que AHA et vitamine A acide, peuvent avoir une action irritante. Encore plus nocive si la cliente, pour « booster » les effets, multiplie les applications.

Qu’en est-il de l’hydroquinone ?

n Interdite en cosmétologie depuis mars 2000, elle est sous strict contrôle médical aujourd’hui. Seuls les médecins sont habilités à la prescrire sous forme de préparations magistrales réalisées par un pharmacien.

Que pensez des filtres anti-UV présents dans les soins ?

n Pour une protection maximale, le dosage doit être élevé. 15% pour la ville cela peut suffire, mais à la mer, il faut vise 50%.

Aller au soleil quand on se traite est-il déconseillé ?

n C’est même aberrant. S’exposer quand on est sous traitement dépigmentant, c’est agir à la fois sur le frein et sur l’accélérateur. Si l’on ne peut éviter le soleil, il faut veiller à protéger la zone pigmentée concernée avec une crème de protection maximum.