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« J’ai des verrues »

Publié le 1 décembre 2006
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La gamme des verrucides s’est accrue avec l’arrivée de la cryothérapie à usage familial. Quel que soit le produit utilisé, certains conseils d’utilisation sont à respecter.

Principe de traitement

Même si ces excroissances de peau dues à un Papillomavirus sont absolument bénignes, mieux vaut les éliminer le plus tôt possible : plus elles sont anciennes et plus leur traitement se révèle long et fastidieux. Sans compter qu’il existe un risque de contamination. À l’heure actuelle, le traitement le plus efficace demeure la cryothérapie qui consiste à brûler la verrue à l’azote liquide. Mais ce geste pratiqué par un dermatologue est extrêmement douloureux et il peut être ressenti comme une véritable agression, notamment pour les enfants qui sont pourtant les premiers concernés par les verrues du fait de l’immaturité de leur système immunitaire. Traiter une verrue à la maison apparaît donc souvent comme une bonne alternative. On dispose pour cela de deux grandes familles de produits : les kératolytiques et la cryothérapie familiale.

Les kératolytiques

On utilise essentiellement l’acide salicylique et du collodion salicylé à différentes concentrations et sous différentes formes (solution avec pinceau applicateur, pommade en préparation magistrale, pastilles préimprégnées). L’acide salicylique va attaquer la kératine et ainsi détruire la verrue. Attention à bien prendre soin de ne pas appliquer de produit sur la peau saine ! Il faut pour cela utiliser les pastilles vendues avec la solution ou poser un pansement dans lequel on aura découpé un trou de la taille de la verrue. On peut également délimiter le tour de la verrue avec du vernis à ongles. Atout : c’est totalement indolore (sauf si débord sur peau saine). Limites : compter plusieurs semaines de traitement et ne pas l’utiliser chez les enfants de moins de 6 ans. Les kératolytiques ne doivent pas non plus être appliqués sur les verrues du visage ou des organes génitaux, ni en cas d’allergie aux salicylés. En cas d’artérite ou de diabète, un avis médical est nécessaire car la cicatrisation sera alors beaucoup plus lente.

La cryothérapie

Les laboratoires sont parvenus à mettre au point une technique de cryothérapie similaire à celle pratiquée en cabinet, mais, l’azote appliqué sur la peau n’étant plus à – 150° mais à – 50°, le geste est beaucoup moins douloureux. Le principe est simple : on gèle la verrue qui devient toute blanche et tombe dix à quatorze jours plus tard. Une seule application suffit généralement, mais il est possible de renouveler l’opération à condition d’attendre deux semaines. Atout : on peut traiter les enfants dès l’âge de 4 ans.

Limites : il ne faut pas chercher à traiter des verrues siégeant sur le visage, les aréoles des seins, les aisselles ou les organes génitaux. La cryothérapie ne doit pas non plus être utilisée chez les personnes souffrant du syndrome de Raynaud. Notez que si la verrue persiste au bout de trois applications, il faudra la faire enlever par un dermatologue. •

Les remèdes homéopathiques

Pour modifier durablement le terrain, conseillez à votre client de prendre :

• 10 granules par semaine de Thuya 15 CH, • 4 granules matin et soir d’Antimonium crudum 5 CH, et,

• 4 granules matin et soir de Nitricum acidum 5 CH, pendant quelques semaines.

On peut également prendre :

• 20 gouttes deux à trois fois par jour d’Homéodose 28 qui contient entre autres du Nitricum acidum et du Thuya.

Pour les applications locales, mélangez :

• 3 g d’une TM de Thuya à 30 g de collodion.

L’utilisation est alors la même que celle des produits à base d’acide salicylique.

À noter :

– Il existe un médicament spécifiquement destiné à renforcer les défenses de la peau face aux Papillomavirus: Verrulyse Méthionine, des laboratoires CS, mais son efficacité est toute relative.

– Si les verrues ont une cause virale qui est scientifiquement admise, les médecins reconnaissent qu’elles ont également une dimension psychologique. C’est pourquoi les remèdes de grand-mère et autres placebos donnent parfois de bons résultats. La régression spontanée des verrues, parfois induite par la suggestion, est fréquente et ce, sans traitement !

Qu’est-ce qu’une verrue ?

Les verrues sont des néoplasmes épithéliaux bénins de la peau et des muqueuses apparaissant à tout endroit du corps. Ces lésions communes, dont l’incidence a été estimée à 10 % chez l’enfant et le jeune adulte, sont provoquées par des infections par le virus du papillome humain (VPH). La transmission de ce virus se produit suite à des microtraumatismes (verrues des mains) ou un contact avec les surfaces ou des zones infectées (exemple : les piscines publiques pour les verrues plantaires).

Les verrues plantaires. VPH 1 : lésions profondes et douloureuses, circonscrites par un bord hyperkératosique. VPH 2 : lésions en forme de mosaïque, superficielles et indolores.

Les verrues ordinaires. Papules dures, rugueuses, indolores, elles sont typiquement localisées sur le visage, les mains et le cou. Verrues péri- ou sous-unguéales, qui sont généralement récidivantes et très douloureuses, pouvant entraîner une malformation de l’ongle (le laser Vbeam est utilisé pour le traitement de ces verrues).

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