Aromathérapie Réservé aux abonnés

Le cold cream ou cérat cosmétique Au Formulaire National

Publié le 1 juillet 2007
Mettre en favori

Préparer le cold cream suivant :

Cire de cachalot 16,00 g

Eau distillée de rose 16,00 g

Cire blanche d’abeille 8,00 g

Teinture de Benjoin 4,00 g

Publicité

Huile d’amande douce 55,00 g

Essence de Rose 0,04 g

Borate de sodium 0,50 g

Origine du cold cream

Né au IIe siècle après J.-C., Galien prépare le cold cream afin de contrer les effets du maquillage qui contient du mercure (à l’époque on s’enduit de céruse au plomb pour éclaircir le teint). Galien dénoncera les méfaits vénéneux de cette craie. La recette du cold cream de Galien est à la base aujourd’hui des crèmes nettoyantes modernes.

Des protocoles de fabrication •

Le protocole selon la Pharmacopée française (Formulaire National) est décrit ci-dessous. Le Cold Cream figurant à la Pharmacopée européenne s’inspire du Formulaire National, mais présente des différences (l’HE de rose remplacée par de l’eau aromatisée en quantité supérieure) afin d’optimiser tolérance, qualité galénique et prix de revient.

•La façon émulsion : ce protocole permet de simplifier la procédure sans perdre en qualité. C’est un avantage pour les officinaux qui aimeraient le préparer eux-mêmes. Mode opératoire du cold cream, façon émulsion : établir dans deux capsules une phase aqueuse et une phase huileuse. Chauffez-les à 40 °C et émulsionnez les deux phases jusqu’à refroidissement. Ajoutez entre temps la teinture de Benjoin et l’essence de Rose. Mélangez. C’est plus simple et le résultat est excellent.

Bienfaits du cold cream

Émollient et protecteur, il est utilisé pour nettoyer en profondeur les pores et protéger la peau. Il enlève le maquillage, revitalise la peau, diminue l’apparence des rides, et embellit le maquillage. À noter : il est contre-indiqué chez les enfants de moins de 3 ans. •

Les bonnes pratiques officinales

Contrôler l’enregistrement des principes actifs sur le registre des matières premières.

Établir la fiche de fabrication et contrôler le matériel.

Désinfecter le poste de travail et se laver les mains.

1. Peser les différents principes actifs et chauffer de l’eau dans une grande capsule.

2. Préparer la phase huileuse dans une capsule : les deux cires et l’huile d’amande douce (à g). Préparer la phase aqueuse : faire dissoudre le borax dans l’eau de Rose (à d.).

3. À la phase aqueuse, ajouter la teinture de benjoin pour former un mélange laiteux.

4. Chauffer mortier et pilon avec la moitié de l’eau chaude. Puis, faire liquéfier la phase huileuse en se servant du reste d’eau chaude comme bain-marie.

5. Sécher le mortier et verser la phase huileuse directement dans celui-ci.

6. Au travers d’une gaze, incorporer la phase aqueuse tiédie peu à peu, tout en remuant avec le pilon.

7. Une fois l’émulsion terminée, ajouter l’huile essentielle de Rose. Mélanger.

8. Contrôle du produit fini, conditionner, étiqueter d’une étiquette blanche.

Le benjoin est un baume naturel provenant d’arbres de Thaïlande, des Indes Orientales, de la presqu’île d’Indochine, des royaumes de Siam et de Sumatra. On recueille la résine à partir d’incisions faites sur le tronc. Le benjoin se présente sous forme de morceaux solides, fragiles, d’un brun foncé ou blanc que l’on traite pour réduire la résine sous une forme liquide. C’est un antiseptique pulmonaire, cicatrisant et protecteur de la peau, énergisant, tonique, il « rééquilibrerait » l’émotionnel : il dissipe les tensions et a des effets relaxants. Il chasserait les pensées et les émotions impures !