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« La VAE est une démarche personnelle »
Le CFA de la Région Centre propose un accompagnement aux salariés de l’officine qui souhaitent présenter un dossier des acquis de l’expérience. Entretien avec son directeur, Laurent Haon
Concrètement, en quoi consiste cette démarche d’accompagnement ?
Lorsqu’un employé en pharmacie est intéressé, il prend rendez-vous au CFA pour un entretien d’environ une heure où nous lui expliquons la VAE et les démarches à effectuer. Nous réfléchissons ensemble à la façon de présenter sa démarche et sa faisabilité. Une fois que la personne est entrée dans le processus de la VAE (récupération du dossier, inscription…), nous l’aidons à remplir le livret 2 de la VAE qui décrit les activités en rapport avec les compétences requises pour l’obtention d’un bac pro commerce. Nous sommes ensemble, avec elle, à toutes les étapes de cette délicate démarche qui demande un investissement personnel important. D’une durée totale de 24 heures, cet accompagnement est effectué en partenariat avec les services du rectorat (le GRETA), afin de bénéficier de la vision de l’ensemble des métiers du commerce.
Cet accompagnement de la VAE est-il offert dans tous les CFA ?
•La VAE existe depuis le 18 janvier 2002 mais n’est pas une obligation pour les centres de formation. De fait, elle n’est pas mise en oeuvre dans tous les départements. C’est une démarche personnelle, entreprise par le salarié dès lors qu’il a plus de trois ans d’activité dans une officine. Elle est prise en charge au sein des rectorats par les directions académiques de validation des acquis ou des dispositifs académiques similaires. Il n’y a pas de limite d’âge et nombreux sont les salariés d’officine à présenter une VAE à quarante ou cinquante ans.
Des années d’expérience offrent-elles automatiquement toutes les connaissances requises pour réussir par la suite en BP ?
Non, en effet, ce n’est pas le tout d’obtenir une VAE du bac pro commerce et d’entrer en formation. Il faut aussi, qu’au terme des deux années de cours, les personnes qui s’engagent dans la formation BP obtiennent le diplôme qu’elles méritent. Une remise à niveau peut s’avérer nécessaire car les candidats ayant effectué une VAE, qui ont souvent commencé à travailler tôt, le plus souvent après la 3e, ne possèdent pas les prérequis suffisants. Pour réussir la formation du BP, il est nécessaire de posséder des matières comme la biologie, la chimie, la physiologie, etc., qui n’ont, en fait, jamais été étudiées par les candidats à la VAE. Je souhaiterais mettre en place une année de remise à niveau qui permettrait d’éviter l’échec à l’issue des deux années de formation à des personnes ayant des prérequis insuffisants. Cette initiative est propre à notre Région et serait finançable par son Fongecif.
Y a-t-il une forte demande de VAE ?
•Nous avons constaté que ces VAE permettant l’accès au BP de préparateur en pharmacie représentent très peu de salariés. Par contre, les personnes éligibles à la VAE d’un bac pro commerce sont très nombreuses. Depuis mars 2007, l’attachée de communication de notre CFA – qui est préparatrice et formatrice en TP – est chargée de visiter les officines de la Région pour promouvoir cette voie d’accès au diplôme. Elle informe les employés d’officines sur leur possibilité de faire valoir leur compétence commerciale en vue d’obtenir un bac pro commerce. Ce bac leur permettra de suivre la formation au brevet professionnel de préparateur en pharmacie. Dans notre centre de formation, depuis le mois de mars, nous enregistrons au minimum une sollicitation par semaine. C’est important. La profession commence à en parler et les pharmaciens sont de plus en plus ouverts à la formation de leurs employés.
Quel est l’intérêt de la VAE à l’officine ?
•La VAE donne l’accès à la formation de préparateur et, ainsi, permet de qualifier des travailleurs dotés d’un réel savoir-faire. Elle favorise aussi le maintien dans l’emploi de personnes pour qui le chômage est un risque en cas de changement de titulaire.
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