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Rémunération, acte et opinion pharmaceutique
FSPF
« La profession doit garder sa marge commerciale sur le médicament. Elle pourrait également trouver une rémunération sous forme d’honoraires lorsqu’elle apporte un service supplémentaire : information du malade, investissement dans les réseaux… ; en fait, chaque fois que le pharmacien intervient en tant que professionnel de santé hors de la dispensation du médicament. Quant à l’opinion pharmaceutique, elle doit certainement être rémunérée. Elle s’exerce des milliers de fois par jour en France entre les médecins et les pharmaciens. Mais pour qu’elle face l’objet d’une rémunération, chaque défaut de l’ordonnance, chaque refus devront être motivés auprès de l’assurance maladie. Et compte tenu de l’état d’esprit actuel des médecins, des procès verbaux d’ordonnances ne passeront pas. Nous devons regarder ce qui est raisonnablement faisable avec les médecins. Il faudra trouver un consensus sur ce dossier qui pourrait avancer dans le cadre de la convention élargie. »
UNPF
« Qui peut se plaindre aujourd’hui de la nouvelle marge instaurée en 1998 ? Instituant un forfait et deux tranches de marge dégressive lissée (MDL), elle est redevenue moins dégressive que la MDL à six tranches de 1991. Nous rejetons toute idée de transformation de notre marge en forfait. Il ne faut pas oublier que le pharmacien a un statut commercial, un stock à financer, ce que n’ont pas les autres professionnels libéraux qui, eux, ont des honoraires. Notre rémunération doit rester le plus possible liée au prix du médicament. Toutefois les actes supplémentaires, qui sont des prestations qui nous sont transférées, doivent être indemnisés à leur juste valeur. C’est pourquoi nous ne sommes pas hostiles, pour ces actes ou services, à une indemnisation forfaitaire. »
APLUS
« Nous proposons de rétablir une économie équitable transparente et évaluable :
– Rétablissement d’une marge totalement linéaire administrée par la puissance publique pour la distribution des médicaments collectivement financés : la totalité de la marge revenant de droit à l’officine en cas d’achat direct.
– Mise en place, en plus, d’un tarif de dispensation officinal contractuel, périodiquement révisable, tenant compte de la complexité de chaque dispensation, valorisant les missions officinales (analyse, contrôle, suivi de dossier patient, observance, opinion pharmaceutique, campagne de dépistage, promotion et prévention de santé publique).
– Ratification d’un tarif conventionnel d’indemnisation administrative pour les travaux de préliquidation des comptes sociaux. »
USPO
« L’engagement de notre profession dans la mise en place et la gestion d’un dossier patient, dans le suivi thérapeutique, les politiques d’éducation sanitaire, de prévention, de dépistage, ainsi que dans d’autres actions, doit se faire avec un mécanisme de rémunération spécifique et complémentaire.
Pour autant, il n’est pas question de renoncer pour la dispensation du médicament à une marge commerciale et il serait dangereux de vouloir découper de façon arbitraire la rémunération, que ce soit à l’acte, à la ligne ou selon tout autre critère.
La révision de la rémunération ne passe pas par un redécoupage de la marge mais par l’institution de possibilités de rémunérations distinctes d’une rémunération à la marge pour des actions et des prises en charge spécifiques. Ces nouvelles missions et ces nouvelles rémunérations doivent être négociées dans le cadre d’une convention élargie avec l’Assurance maladie. »
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