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Contingentement : La Répartition alerte la DGS

Publié le 16 mai 2003
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Le contingentement des approvisionnements des grossistes en certaines spécialités a eu dernièrement des conséquences regrettables pour une patiente traité par Lamictal. Mais aussi pour son pharmacien (lire Le Moniteur n° 2487). Suite à cet incident, la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), en conflit sur le sujet avec huit laboratoires*, a adressé un courrier à la Direction générale de la santé (DGS). Chiffres à l’appui, la CSRP démontre bel et bien l’existence de ruptures d’approvisionnement pour le Lamictal durant le premier semestre 2003. Elle demande donc expressément à la DGS « de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser ces pratiques abusives dans les meilleurs délais […] car elles représentent un danger majeur pour la santé de nos concitoyens. » Et Patrick Martin, président de la CSRP, de poursuivre : « La fixation des quotas, fondée sur une rationalité économique très incertaine, génère des ruptures qui se perpétuent automatiquement d’une période à l’autre, entraînant un dysfonctionnement croissant qui menace l’outil industriel des grossistes-répartiteurs. Elle les empêche aussi de respecter leurs obligations de service public et constitue à la fois une entrave à la libre concurrence et à la libre circulation des produits en Europe. »

Patrick Martin dénonce par ailleurs la volonté de mainmise des fabricants sur la distribution. « En nous contingentant, ils renforcent leur faculté de commercialisation directe auprès des pharmaciens. Les ventes directes de Deroxat, autre médicament contingenté par GSK, ont progressé de plus de 20 % ! » La CSRP espère maintenant que des enquêtes seront diligentées par la DGS afin de recueillir des éléments chiffrés sur les pratiques de ces huit laboratoires.

* AstraZeneca, GSK, Lilly, MSD, Pfizer, Roche, Sanofi, Servier, qui représentent plus de 36 % des ventes de médicaments en France.

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